Mon expérience de Satprem

Le nœud coulant

Peu de temps après ma fête en avril 1970 et le départ de Colette, j’écrivis à Mère pour Lui exprimer mon besoin de rester et de La servir et Elle répondit au bas de la lettre : « C’est bi en. Bénédictions. » Muni de Ses mots d’accord, je soumis donc ma demande officielle, par l’intermédiaire de Kiran aux bureaux de la SAS , qui avait la responsabilité légale d’Auroville – et dont Mère était la Présidente. Lorsqu’une semaine plus tard je retournai vers Kiran dans ce même bureau, presque juste en face de l’Ashram, je trouvais sur son visage à la fois la tristesse et l’embarras : elle me dit alors que « quelque chose s’était passé » dont elle ne savait rien et que la permission de rester m’é tait retirée.

Elle ne put répondre à aucune de mes questions et, lorsque je m’adressai à Françoise, je la trouvai rétive et évasive : un changement complet d’attitude.

Les jours qui suivirent furent tourmentés.

Je ne comprenais pas et la tension que j’épro uvais était brûlante.

Un soir, alors que je me tenais près du Samadhi de Sri Aurobindo parmi la foule silencieuse des Ashramites, une jeune femme que je ne connaissais que de vue vint à moi, se présentant comme Paola, la secrétaire de Nata, un disciple d’o rigine italienne qui était aussi un intermédiaire auprès de Mère ; elle m’expliqu a simplement que Nata et d’autres avaient observé mes difficultés et me considéraient comme sincère et s’offraient à m’aider ; Nata se proposait comme messager auprès de Mère. Il m’était déjà arrivé, durant ces jours de débâcle, d’être averti – surtout par des femmes – que « quelqu’un était en train de me jouer un mauvais tour » ; mais cela n’éclairait en rien ma lanterne…

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