Mon expérience de Satprem

Je rencontrai ainsi Nata, un homme fraternel et généreux, et sa compagne Maggi, une femme harmonieuse, forte et paisible et comme pétrie de son amour pour Mère. Il fut alors convenu que Maggi demanderait directement à Mère, de ma part, de confirmer Sa décision dans un sens ou dans l’autre. Maggi me conseilla d e préciser à Mère que, quelle que soit Sa réponse, je la prendrais comme l’expression de Sa Grâce. A cette période précise, il était dit que Mère traversait une épreuve, une nouvelle épreuve corporelle, et que nous devions tous nous efforcer de ne pas alourdir Sa tâche. Je suggérai donc à Maggi de dire à Mère qu’un seul mot écrit de Sa main, « oui » ou « non », suffirait. Maggi se rendit dans la chambre de Mère tout en haut du bâtiment principal de l’ashram ; j’attendis son retour près du Samadhi. Quand Maggi redescendit, elle m’entraîna dans la petite cour arrière et m’expliqua qu’elle avait transmis ma question à Mère : que Mère S’était concentrée pendant près de vingt minutes, puis avait demandé à Maggi si c’était bien sûr que j’avais dit que ce serait une Grâce quelle que soit Sa réponse ; Maggi le Lui confirma. Alors Mère prit un petit carré de papier et écrivit : « Non ». Je me retrouvai quelques moments plus tard assis sur le trottoir, totalement désemparé et comme un condamné, agité de sanglots silencieux. C’est là que F . G. me trouva. Il comprit vite qu’il me fallait un coup de main et insista que nous devions aller ensemble jusqu’ à la promenade Chabrol, où se trouverait certainement Satprem, car c’était déjà la fin de l’ap rès-midi. Et ainsi je revis Satprem, à sa place favorite, et m’assis près de lui et lui dit en quelques mots ce qui m’arrivait. Il me dit alors : « C’est quand tout va mal que le Yoga fait les plus grands pas. Crois- moi, je sais… ! On se reverra… ! » Près d’une heure s’écoula.

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