Mon expérience de Satprem

Plusi eurs facteurs m’aidèrent alors à accepter cette nécessité de repartir : l’un, très extérieur, était l’obligation de me présenter pour le Service Militaire Français, car je n’étais pas étudiant et ne pouvais justifier un « sursis ». Un autre facteur, plus en rapport avec mes engagements personnels, ét ait la promesse que j’avais fait e à mes compagnons de chemin, en France, de leur rapporter ce que j’aurais découvert « à l’Est ». Enfin, du point de vue pratique , les circonstances s’ordonnèrent pour que je reparte dans la plus grande douceur possible et reçoive des témoignages de solidarité qui me donnèrent du courage. (Je traversai tout le pays au volant d’une Deux Chevaux Citroën, appartenant à un menuisier français qui avait décidé de s’en retourner en Bretagne et appréciait d’avoir un partenaire de voyage.)

Et, avant de quitter Pondichéry, je reçus le plus précieux des présents.

Quelques jours avant mon départ, Nata obtint que je puisse être seul avec Mère dans Sa chambre. (Il se posta de l’autre côté de la porte pour s’assurer que personne ne viendrait déranger.)

L’exil

Durant la période de purgatoire qui suivit, ce furent bien souvent les mots de Satprem, « on se reverra », qui me servirent de bouée de sauvetage, car il était évident pour moi que Satprem n’aurait pu les prononcer s’ils n’étaient pas fondés dans la vérité.

Nata, par ses lettres patientes et loyales, m’aida aussi beaucoup.

Et la branche où je m’accrochai souvent était la lecture de ces « Notes sur le Chemin » qui paraissaient dans le Bulletin – que j’allais consulter chez André, le fils de Mère, et Janine, la mère de Fabienne, à Paris.

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