Mon expérience de Satprem

Les deux premières années de l’exil se consacrèrent en quelque sorte à l’épuisement des vieilles formations.

Je reçus l’exemption du Service Militaire, pour cause d’instabilité psychologique (il ne m’avait pas été difficile de m’immerger dans un état de fragile déséquilibr e). Puis je parvins au bout de mes engagements « communautaires », comprenant alors que la première condition du changement indispensable était l’établissement d’un contact direct et central avec l’Action et la Force de Mère – et que le reste suivrait. Durant cette période de grande tension personnelle, il y eut bien sûr quelques dégâts – par exemple je me cassai le dos. Il y eut aussi de belles aventures – par exemple le voyage que Krishna et moi firent ensemble, en Espagne d’abord, puis en Afrique de l’Est . Après ce voyage, souffrant d’autant plus de n’avoir pu aussi « rentrer » à Pondichéry comme l’avait fait Krishna, je me retirai progressi vement de tous liens communautaires et tentai de mieux me concentrer.

Des choix difficiles

Dans ses lettres Nata se référait souvent à « la famille » avec laquelle je devrais me réconcilier, si j’avais encore le souhait de revenir ; d’après lui, lorsqu’ il posait la question à Mère de mon retour, la réponse était toujours négative, mais je ne pouvais comprendre comment cette histoire de famille pourrait avoir la moindre importance intérieure dans l’attitude de Mère. Il y avait un très douloureux doute. J’ écrivis alors à Satprem, pour lui exprimer combien l’atmosphère physique de Mère me manquait, combien je peinais de la distance.

Il me répondit et sa réponse correspondit à la perception d’en -haut.

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