Mon expérience de Satprem

Décembre 1971: « Divakar. Tu la reverras quand tu seras convaincu que tes propres forces ne peuvent rien et que tu auras besoin d’Elle comme de la seu le chose nécessaire… Satprem. » Néanmoins je sentais que, désormais, je devais trouver les réponses « seul devant le Suprême ».

Au cours de l’année 1972 je m’étais finalement retiré dans une petite « chambre de bonne », une cellule monastique sous les toits, donnant sur le ciel, et m’étais plongé dans la traduction de « Savitri » de Sri Aurobindo.

J’avais à travers Nata reçu les bénédictions de Mère pour ce travail et Lui envoyais chant après chant dactylographié.

Dans la même période, fin 72- début 73, Nata m’écrivit de manière de plus en plus contradictoire, parfois m’encourageant chaleureusement et parfois me prévenant de ne plus rien attendre. A cette occasion j’écrivis à Satprem . Mais ma lettre trahissait peut-être quelque forme d’ambition, car sa réponse me parut assez brutale et injuste ; il m’enjoignit en fait de ne prendre cette activité que comme un moyen effectif pour moi de demeurer dans l’atmosphère de Mère et Sri Aurobindo, sans prétendre à quoi que ce soit d’autre. Avril 1973 « Divakar. Seule Mère peut te dire si tu es prêt à revenir ou non. Ton travail sur « Savitri » est une excellente façon de rester dans l’atmosphère, à condition que tu le fasses pour toi, sans aucune idée de publication ni de résultat, sauf le résultat intérieur. Je ne suis pas un « quid »et je n’entretiens pas de correspondance. Mais tous mes vœux pour que tu vives de plus en plus sincèrement et intégralement dans la Vérité. Satprem. »

Je crois que je tentai alors de « clarifier » mes intentions et me plaignis un peu de sa froideur ; à quoi Sujata me répondit, en des termes qui me parurent

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