Mon expérience de Satprem

C’était pourtant un fait.

Quelques moments passèrent et je me joignis à la ligne de tous ceux qui étaient déjà là et nous fûmes dirigés jusqu’à l’espace au rez -de-chaussée où Mère avait donné tant de bénédictions dans les années 50, jusqu’à la salle vestibule d’où s’élançaient les marches qui montaient vers Leurs appartements . Sur la droite se trouvait la chambre de Nolini ; sur la gauche, un petit espace utilisé pour la méditation, aménagé en une sorte de dôme avec, sur deux côtés, des arches servant d’ouvertures, et tapissé d’une feuille de métal de couleur argentée. Là, sur un petit lit étroit, le dos redressé contre des coussins, la tête penchée en avant avec une expression de volonté formidable, tendue en une concentration presque féroce, se tenait… Mère… ? Le corps de Mère… ? Une couverture de fourrure synthétique blanche recouvrait la partie étendue de Sa silhouette. Les ventilateurs rutilaient dans l’air chaud, et la file que nous formions contribuait à augmenter la chaleur. Des soucoupes de camphre étaient posées sur le sol dans les angles et l’on reconnaissait le parfum d’eau forte que Mère aimait utiliser. Et que les « plus proches disciples », avec André, avaient alors décidé d’apprêter le corps de Mère, puis de prévenir les Ashramites et de le descendre dans le « Meditation Hall » afin d’y convier tout le monde dés 4h. Nolini avait rédigé un message pour expliquer que Mère avait préparé le prochain corps dans le vrai physique subtil et que Sa conscience avait maintenant quitté « le vieux corps », qui avait terminé son travail, pour entrer dans le « corps nouveau ». Mais le fait que le corps de Mère se trouvât là, exposé, avec cette soudaineté, presque cette précipitation, demeurait incompréhensible. Nous apprîmes que le cœur de Mère avait cessé de battre la veille au soir, à 19h25.

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