Mon expérience de Satprem

Je ne crois pas que l’on m’offrit aucune explication, ni même que j’en demandai.

C’était évidemment le même antagonisme à l’œuvre.

Mais le choix en moi était fait.

Je savais que je servirais le Matrimandir ; je savais aussi que je vivrais dans le lieu nommé par Mère « Sincérité », à quelques deux cent mètres du Matrimandir et du Banyan. Shyamsundar était alors, par une sorte de compromis avec Navajata dont il ne partageait pas les vues, responsable de la construction du Matrimandir en tant qu’administrateur – Piero l’était en tant qu’ingénieur et directeur des travaux -, et m’avait fait bon accueil ; par la suite il fit appel à André, le fils de Mère, pour me donner le soutien nécessaire. Le désaccord entre Shyamsundar et Navajata était symptomatique de la crise que nous allions tous, de tous les bords, traverser. En l’absence physique de Mère, dans l’impossibilité pratique de poser dev ant Elle les questions de tous ordres qui prenaient forme, les distances entre les différents points de vue augmentèrent, les divergences s’aggravèrent et les positions se durcirent. Toutes sortes de controverses se mirent à convoiter le devant de la scène.

Le mode de la controverse

Et la construction du Matrimandir attirait son lot de conflits.

Ce fut à l’occasion de l’une de ces querelles que je me permis d’écrire à Satprem – parce qu’à mon sens il était l’un des rares êtres accessibles parmi les

27

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online