Mon expérience de Satprem

Introduction.

A en juger par les empreintes et les marques concrètes d’une relation, je ne suis guère qualifié à rendre compte de ce qu’a été Satprem cette fois - ci, ni de l’action qu’il a mené, du rôle qu’il a joué ou du service qu’il a accompli. Une personne a, il y a déjà plus de quinze ans, écrit et publié un excellent hommage à Satprem, Nicole Elfi, qui fut auprès de lui une assistante fidèle et efficace durant de nombreuses années (« Satprem – par un fil de lumière », Laffont 1998). Elle était arrivée à Auroville avec la « seconde caravane », au cœur du conflit entre les Aurovilliens et la Sri Aurobindo Society d’une part et entre Satprem et les autorités de l’Ashram d’autre part – mais ces deux « parts » semblaient bien se rejoindre en une même cause, et la plupart de ces nouveaux arrivants s’y plongèrent sans hésitation. Nicole E. était parmi ceux qui vinrent nous chanter la sérénade devant la prison de Tindivanam, des chansons com posées pour l’occasion, avec une sorte de joie saine et d’élan vers une vraie liberté, qui ne pouvaient que faire sourire – même les gardiens… ! Ce fut aussi le son de sa voix, en d’autres circonstances, qui pour moi comme un hologramme porta tout son chemin : nous étions quelques- uns, une fin d’après -midi, à veiller sur l’entrée du jardin de Nandanam où Sujata et Satprem s’étaient temporairement installés. La voix de Satprem nous parvint : « Nicole !? ». Et la réponse immédiate et vibrante de Nicole : « Oui ! », alors que déjà elle était d ebout pour s’élancer. Le son, la qualité, l’élan de ce « oui » disaient tout d’elle. Plus tard, je la rencontrai à plusieurs reprises pour lui remettre une lettre à Satprem ou recevoir ses réponses ; elle demeura toujours égale, quelles que fussent les formations dominantes du moment. Elle suivit Satprem et Sujata, avec l’équipe qui coordonnerait la publication de l’Agenda comme de ses traductions.

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