Mon expérience de Satprem

Satprem, dans la mesure où l’intensité de son travail le lui permettait, se rendait disponible à quiconque s’adressait à lui mais, comme ses assistants et aides directs étaient presque tous issus du groupe des Français, il y avait inévitablement une certaine empreinte.

De plus, peut- être dans un mouvement d’encouragement et de motivation, il renforçait une sorte de romantisme de groupe, sans prendre garde à l’exclusivisme que cela risquait de générer et d’alimenter, au détriment d’une cohésion plus large et inclusive. (L’on pourrait presque ici se référer à une bien vieille technique consistant à complimenter ceux dont l’on souhaite s’assurer la loyauté, leur donnant le sen s de leur propre cruciale importance dans l’évolution du travail, tout en identifiant pour eux ceux dont il fallait se méfier…, tactique s’il en est, qui laisserait de bien vilaines marques en nombreux d’entre nous…). En outre le simple fait que le texte d e l’Agenda de Mère ne put être traduit en anglais en mê me temps qu’il était publié en f rançais contribua à nourrir un sentiment d’appartenance « héroïque » parmi les Français et leurs associés, creusant davantage l’écart avec … « les autres » - en particulier les anglo-saxons, auxquels une décence innée et une certaine distance envers toute forme de fanatisme interdisaient les prises de position intempestives qui semblaient être exigées si l’on voulait être « accepté ». Sans le dire ni même le penser, c’éta it comme si ce groupe exigeait le pouvoir sur toute décision concernant l’avenir d’Auroville. Beaucoup en ont voulu à Satprem d’avoir en quelque sorte légitimé cet état de choses. En imposant une certaine compréhension des choix et des directions, une certaine interprétation des situations, une certaine conduite face aux obstacles comme face aux divergences, l’influence de ce groupe a été néfaste, car elle a provoqué des réactions et suscité des formations qui ont retardé l’accès direct de

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