Mon expérience de Satprem

Je comprenais que, dans son essence, il s’agissait de rappeler à tous que ce qui était réel lement indispensable dans cette aventure était de s’accrocher à Mère et à Elle seule – Elle, Sri Aurobindo, ouvraient un nouveau Chemin, le chemin de demain, le chemin de l’après -homme, le chemin de la vérité vivante sur la terre et dans le corps, et personne, aucun autre « guide » n’était nécessaire, puisqu’aucun autre n’avait marché là où Elle allait – pour la terre, pour le Suprême. Le seul fait de se tourner vers qui que ce soit d’autre pour y trouver des directions risquait de brouiller l’atmosphère de réceptivité qu’il nous fallait établir collectivement. Je comprenais cela et en partageais l’urgence. Mais je réalisai aussi peu à peu que ce n’ é tait pas aussi simple qu’il paraissait à première vue. En effet Panditji , un maître tantrique hautement respecté, avait joué, avec le plein accord de Mère, un grand rôle et durant de nombreuses années dans la sadhana de Satprem ; Mère avait aussi dirigé bien d’autres de Ses « enfants » auprès de lui pour les aider à surmonter certaines contradictions dans leur nature et à renforcer leur expérience intérieure. Panditji avait même contribué directement au travail de Mère dans la conscience physique, à Sa demande. Ceux qui connaissaient Panditji personnellement et savaient l’affection qu’il portait à Satprem fur ent non seulement peinés mais révoltés par ce qu’ils ne pouvaient comprendre que comme une trahison. (Panditji quitta son corps peu de temps après, en Août 1981.)

Un nouveau statut

Durant cette période, nous avions comme discipline collective coutume de nous réunir au moins une fois par semaine pour évaluer ensemble la situation, communiquer les données, s’informer les uns les autres, partager les questions du jour et prendre ensembles les décisions pratiques nécessaires. Ces réunions, les « Pour Tous meetings » avaient lieu ici et là, selon les disponibilités. Ce fut ainsi dans la maison de Myrtle, « Tapoloka » à « Certitude »

47