Mon expérience de Satprem

l’administration d’Auroville, mais pas du tout au Council International auquel il s’adresse. Mettez -vous deux minutes dans la peau du Ministre Bulgare ou du directeur Africain de l’UNESCO ou du représentant Américain débarqué de New York, qu’est -ce que cela signifie pour eux ces histoires techniques de terrain, de passeport, de ceci et cela. Ca ne les intéressera pas du tout. Toute cette phraséo logie technique et bureaucratique, excellente pour l’Inde et pour « ceux qui savent », va leur tomber sur la tête comme un assommoir. Il faut les intéresser. Leur dire en quoi cet Auroville intéresse leur pays et leur demander des choses que, eux, ils peuv ent faire. En quoi cela intéresse la Bulgarie, l’Afrique, l’Amérique – et qu’est - ce que ces gens peuvent faire pratiquement ? On peut leur dire en 10 lignes comment ils peuvent protéger Auroville, et de quoi. Puis en 10 lignes leur dire en quoi ils peuvent participer à cette expérience et pourquoi. Je pense notamment à la construction des « Pavillons » et à des équipes d’étudiants de chaque pays… ! Fraternellement, Satprem. » Presque en même temps j’avais dû écrire à Satprem à propos d’un tout autre sujet . Tanmaya, l’un des enseignants au Centre d’Education de l’Ashram, et principal animateur de la méthode du « Libre Progrès » avait exprimé le souhait de venir vivre et travailler à Auroville. J’aimais beaucoup cet homme. Il avait quelques bons amis dans Aurovi lle ainsi que d’anciens élèves qui s’étaient déjà joints à nous. Mais il ne rencontrait pas partout le même accueil et souvent se heurtait à une certaine méfiance. Je ne savais pas assez pour le soutenir suffisamment et je pensais que Satprem l’aurait nécessairement bien connu à l’Ashram – Tanmaya était Français d’origine et ils avaient tous deux à peu près le même âge et Mère avait formé chacun d’eux. Mais j’avais profité de cette lettre pour aborder un autre sujet, celui de sa propre communication avec les Aurovilliens, qui restait très sélective ; beaucoup se disaient que cet élitisme n e pouvait durer et qu’il faudrait qu’il s’adresse à tous également. Je lui en parlai, car je ressentais aussi un besoin d’ouverture. Voici ce qu’il me répondit : « 16 fév.81. Divakar, le ‘problème de communication’ c’est vraiment pour que vous trouviez la communication intérieure ! Auroville doit apprendre à trouver ses solutions. C’est d’ailleurs pourquoi je n’ai rien à dire au sujet de Tanmaya – à vous de sentir ce qui est droit ou ne l’est pas. Je ne sais pas ce

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