Mon expérience de Satprem

Comment s’ouvrir sans se désintégrer ?

Le problème que nous avons tous, autant que nous sommes, est que nous ne savons pas encore, dans notre conscience physique, établir la base nécessaire – cette base que Mère jugeait indispensable pour que le changement puisse commencer de s’opérer dans la substance, c’est -à-dire dans tous les constituants de cette matière humanisée. Cet équilibre est composé d’une aspiration constante et inébranlable à la Présence, d’un abandon entier et sans réserves au Choix du Suprême et d’une adhésion totale au Chemin qui ainsi se présente, quel qu’il soit. Car c’est bien cet équili bre progressif qui, semble-t-il, créait la condition de réceptivité dans laquelle la conscience physique et corporelle de Mère se trouvait de plus en plus et à tout instant, ouvrant les portes à ces innombrables perceptions et expériences nouvelles qui, petit à petit, dévoilaient ou révélaient ce que serait cet Etre nouveau sur la Terre. Le fait de retourner, comme l’a fait Satprem, jour après jour des années durant à la même difficulté, au même impossible forage, au même supplice, ne semble guère a priori s’intégrer dans une action transformatrice telle que Mère y invite. Le mode d’action de Mère n’est pas d’insister sur l’obstacle, mais de renforcer circulairement la vraie réponse dans tous les mouvements de l’être, de sorte qu’à la prochaine saisie de l’ obstacle, son caractère même aura déjà changé jusqu’à ce que soit révélé le levier du progrès définitif. Pourtant Satprem s’est obstinément présenté à l’impitoyable pilonnage qui semblait déchirer le corps physique pour descendre buter sur la Résistance, le Refus de cette mort-vie qui nous gouverne et contrôle la matière terrestre.

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