Journal C'est à Dire 119 - Février 2007

S P É C I A L P L A T E A U D E M A Î C H E

18

Charquemont Les pieds sur terre, la tête au cabaret À seulement 19 ans, Cédric Thiévent, jeune adolescent de Charquemont, s’est juré de devenir comique. Aujourd’hui, il prépare son premier one-man-show qu’il espè- re présenter au public au début de l’été.

Le Russey

La Couronne est à vendre ! L’hôtel-restaurant est en vente depuis plus d’un an. Mais même rénové et doté de 14 chambres, l’établissement n’attire pas les investisseurs. Les propriétaires n’excluent pas de la vendre en immeuble.

L e jean un peu large, un peu descendu, juste ce qu’il faut, la chemise ouverte et le cheveu décoloré en pointes. Cédric Thiévent ressemble à tous les adolescents de son âge. Et si sa particularité ne se voit pas, elle pourra bientôt vous faire exploser de rire. Car depuis quelque temps, le jeune homme de 19 ans a déci- dé de se lancer dans son rêve : le one-man-show . “Je faisais du théâtre, je regardais les spec- tacles de comiques à la télévi- sion. Je crois que j’ai toujours voulu faire ça confie Cédric Thié- vent. Faire rire, ça me procure du bonheur. En fait, je ne me vois pas faire autre chose.” Abandonnant les études, après un B.E.P. service aux personnes, il a décidé de tout miser sur ce projet. “Mes parents sont d’ac- cord et ils me soutiennent. Mon père faisait partie d’un groupe de musique quand il était jeu- ne, alors il comprend aussi.” Des paroles déjà entendues, dans la bouche de dizaines d’adoles- cents, idéalisant un métier d’ave- nir : star. Seulement, Cédric Thiévent n’appartient pas à cet- te catégorie de jeunes. “Je ne demande pas à être Laurent Ger- ra ou à faire l’Olympia. Je veux juste vivre de ça souligne le jeu- ne comique. Et on a meilleur compte à commencer bas et à monter petit à petit.”

C ossus, plantés en bor- dure de la R.D. 461 en plein milieu du Russey, la Couronne et le Com- merce sont les deux hôtels-res- taurants du bourg. Mais à court terme, il ne pourrait bien ne res- ter qu’un. Robert Breney, le res- ponsable de La Couronne, a mis en vente son établissement il y a un peu plus d’un an. Depuis, il avoue n’avoir eu “aucun contact. C’est lié à mon avis au peu de rentabilité de la profes- sion” analyse-t-il. Malgré les annonces et la publicité faite autour de ses intentions, aucun acquéreur n’a passé la porte du 18, avenue du Maréchal de

Qu’on se rassure, à ce jeu-là, Cédric Thiévent a déjà passé la case débutant. En 2004, il fai- sait la première partie de Clau- de Vanony et en 2006 il a tenu plus d’une heure trente, seul sur scène, pour l’association locale Mélinda. Mais aujourd’hui, l’adolescent a enclenché la seconde. “Avant, je reprenais des sketches de Devos ou d’autres comiques. Pour réus- sir, je dois avoir désormais mes propres sketches.” Alors en sur- fant sur Internet, il découvre un auteur toulousain, Jean-Fran- çois Villano, prêt à lui écrire des drôleries. Celles-ci ont d’ailleurs été tes- tées sur le public le 28 janvier dernier à Audincourt. “Main-

tenant, j’espère être contacté par des associations ou des orga- nismes de spectacles.” Et jouer son “Certains l’aiment show” sur quelques scènes du département. Quant à l’angoisse des débuts, Cédric Thiévent mêle assuran- ce et réalisme. “Je trouve que les jeunes comiques actuels sont par- fois un peu vulgaires. Ce qui me différencie d’eux, c’est que je touche à tout. Et mon style est très varié : des jeux de mots, de l’humour populaire, voire quelque fois noir.” Et d’ajouter, très sérieusement. “Je sais que pro- portionnellement, il y a plus de chances que cela ne marche pas. Mais je me dis que le pire dans la vie, c’est d’avoir des regrets.” J.C.

années quand l’industrie locale sur Damprichard et Maîche était plus florissante et que les consom- mateurs helvétiques n’hésitaient pas à passer la frontière pour se restaurer au Russey. “Nous tra- vaillons toutefois correctement.” Mais à 62 ans, Robert Breney

aspire à prendre sa retraite prêt à céder les clefs de l’hôtel à un investisseur. Pour l’instant, il n’est pas fixé sur la date à laquel- le il s’arrêtera coûte que coûte. “Mais l’âge venant, nous serons obligés de prendre une déci- sion.”

Lattre de Tas- signy. “Si on ne trouve pas d’acheteur, on le vendra en immeuble” déplore le troi- sième proprié-

“Nous serons obligés de prendre une décision.”

taire de La Couronne qui comp- te quatre employés. Si ce bâti- ment devait connaître un tel des- tin, cela mettrait un terme à près de 80 ans d’histoire hôtelière dans ces murs. Cela fait maintenant quarante ans qu’avec son épouse ils tien- nent cette maison qui compte 14 chambres. Toutes ont été entiè- rement rénovées. L’activité est plus fluctuante qu’il y a quelques

Tout commence dans la chambre d’adolescent de Cédric Thiévent

Depuis un an, aucun acquéreur ne s’est présenté pour acheter l’établissement du Russey.

Le chauffage automatique au bois sans la corvée de bois ! un chauffage facile - puissant un chauffage propre - silencieux un chauffage souple - automatique ou manuel un chauffage fiable - peu d’entretien

24, rue Eiffel - PONTARLIER Tél./Fax : 03 81 39 45 63 e-mail : mpe.pontarlier@wanadoo.fr DEMANDE DE DOCUMENTATION Nom : .................................................................. Prénom : ............................................................. Adresse :............................................................. Code :........................Ville : ................................

un spécialiste à votre service DEPUIS 10 ANS

Made with FlippingBook flipbook maker