Journal C'est à Dire 119 - Février 2007

23

S P É C I A L P L A T E A U D E M A Î C H E

Enfin le surf à Goumois Télécommunications Depuis le 22 février, les habitants de Goumois ont enfin droit aux nouvelles technologies. Entre l’A.D.S.L. et la télé- phonie mobile française, les nouveaux connectés vont enfin pouvoir surfer à loisir. Un grand changement.

À partir du 28 février, l’É.H.P.A.D. (établis- sement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Maîche et l’association Jal- malv sont liés par un partenariat original qui per- met aux bénévoles spécialisés dans l’accompa- gnement des personnes en fin de vie d’intervenir au sein de l’établissement médicalisé maîchois. “Ces interventions vont se faire progressivement, souligne Patrick Guillemin, le directeur de l’É.H.P.A.D. Dans un premier temps, des bénévoles de l’antenne mortuacienne de la Jalmalv viendront une fois par semaine à la rencontre des résidents et du personnel de l’établissement. Ensuite, ils pour- ront intervenir à la demande des familles ou des résidents. Cette convention avec les bénévoles de la Jalmalv permet de sortir de l’aspect purement tech- nique ou médical. Ils nous apportent leur expérience de ce genre de situation” se félicite le directeur. La maison de retraite de Maîche accueille actuel- lement 67 résidents dont 3 en accueil temporaire. Elle dispose aussi d’un secteur “accueil de jour” de 5 places destiné à “soulager les familles quand elles ont une personne très désorientée dans leur entou- rage.” Une trentaine de dossiers de dossiers sont en attente pour une place à Maîche. Du côté de la Jalmalv, on est toujours à la recherche de bénévoles qui ont de leur temps à donner pour “une présence, une écoute, un accompagnement.” L’association “Jusqu’à la mort accompagner la vie” (Jalmalv) et la maison de retraite de Maîche ont signé une convention pour que les bénévoles de l’association puissent inter- venir auprès des résidents. Accompagner la vie à la maison de retraite Santé

T élécharger, surfer , acheter, téléphoner… Des plaisirs simples et quotidiens pour tout utilisateur lambda de nouvelles technologies. Seulement à Goumois, ces petits bonheurs de chaque jour n’existaient toujours pas. Jusqu’au 22 février, date du lancement officiel de l’A.D.S.L. dans le village. “Pour nous, c’est un grand soula- gement explique Jeanne-Marie Les dernières zones blanches du Doubs L’A.D.S.L. : - Combien de communes privées d’A.D.S.L. ? Plus d’une centaine de communes sur les 594 du départe- ment - La solution technique ? Installer une antenne Wifi (Internet sans fil) - Coût de réalisation ? Entre 15 000 et 20 000 euros pour une antenne - Par qui ? Le Conseil général, sur demande d’une communauté de communes - Financement ? Le Conseil géné- ral (entre 30 et 50 %) et la com- munauté de communes (Source : direction des moyens et du patrimoine)

Taillard, maire. Le village étant complètement perdu, c’était très important.” Car jusqu’à présent, il faut bien dire que la situation était un peu contrariante. Pour utili- ser son téléphone portable, les habi- tants se servaient du réseau suis- se. Comme si Goumois n’était pas en France. “Il fallait utiliser Swiss- com précise le maire. D’abord cela coûtait cher, presque 1 dollar la minute. Ensuite, les touristes ne La téléphonie mobile : - Combien de communes privées ? 33 communes - La solution technique ? Construi- re un pylône (sur lequel les opéra- teurs nationaux viendront placer leurs antennes) - Coût de réalisation ? 200 000 euros pour un pylône - Par qui ? 22 pylônes par le Conseil général, et une trentaine par les opé- rateurs eux-mêmes, sur décision du Comité Interministériel pour l’Amé- nagement et la Compétitivité du Ter- ritoire (C.I.A.C.T.) - Financement ? Le Conseil géné- ral (50 %), l’Union Européenne, l’É- tat, la Région et les opérateurs natio- naux ( Source : Service des programmes d’aménagement)

Accessibilité à l’A.D.S.L. à la fin 2006. (Source : Conseil général).

Taillard. Et avec la simple mais coûteuse adjonction d’un serveur “DSLAM”, petite boîte ajoutée au standard téléphonique de la com- mune, l’A.D.S.L. passe. “Nous avons désormais un lieu de consultation Internet, l’espace Natteo, ouvert à tous depuis le 1 er février.” Adieu donc le compte bancaire aux abois et l’après-midi gâchée pour téléchar- ger deux photos. Bonjour ère des communications rapides et moins

savaient pas comment faire pour nous appeler.” Elle souligne : “Tout cela était très ennuyeux. Et han- dicapant pour les gens de la vie éco- nomique en vacances pour quelques jours chez nous.” Heureusement, tout cela appar- tient aujourd’hui au passé. “Après quelques turpitudes, c’est le bout du tunnel. Avec quelques difficul- tés techniques tout de même.” En effet, en ce qui concerne la télé-

chères. “Le problème venait de notre situation géogra- phique. Tout le canton avait accès au haut-débit, sauf Goumois. Et pour 130 usa- gers, les opérateurs ne se

phonie mobile, il faut signaler que les émet- teurs suisses sont si puissants que, même avec le nouveau relais de Bouygues Télécom,

“C’est le bout du tunnel.”

il faut forcer la connexion en choi- sissant le réseau français manuel- lement. Une petite habitude à prendre pour les habitants de Gou- mois, mais qui se fera rapidement. Quant à l’Internet haut débit, le plus est également évident. “Le Conseil général s’est érigé en maître d’ouvrage” raconte Jeanne-Marie

sont pas bousculés.” Mais les citoyens ne se sont pas découragés. “À force de râler, on nous l’a installé, l’Internet. Pour ne plus nous entendre.” Une bonne nouvelle qui a été fêtée au cours d’un “pot de réjouissance” à la mai- son du tourisme. J.C.

Renseignements : Serge Humbert au 03 81 67 17 13

PRÊT À PORTER HOMME/FEMME

Made with FlippingBook flipbook maker