Journal C'est à Dire 166 - Mai 2011

R E T O U R S U R I N F O

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Le collectif vigilance hydrocarbures est né

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Mitage “Nous nʼavons plus de terrain dis- ponible.” Combien de maires du Haut-Doubs sont désemparés quand on les questionne sur les disponibilités foncières de leur ter- ritoire ? Ici, dès quʼun lotissement sort de terre, il est littéralement pris dʼassaut par les acheteurs désireux de sʼinstaller sur la bande fronta- lière si généreuse en emplois. Mais à quels prix ? Pécuniaire dʼabord : certains élus ont-ils idée, grisés quʼils sont par ce marché florissant, que le prix du foncier dépasse aujourdʼhui largement les limites de la décence. 140, 150, voire 160 euros le mètre carré en milieu rural ! Les promoteurs locaux qui suivent en toute logique la loi méca- nique de lʼoffre et de la demande vendent sans vergogne leurs par- celles à des tarifs qui dépassent même à certains endroits du Haut- Doubs les 180 euros du mètre car- ré. Dicté par le seul pouvoir dʼachat frontalier, le prix des terrains éjec- te immédiatement la grande majo- rité des acheteurs potentiels. Que font certaines communes ? Elles révisent leur plan local dʼurbanisme, elles lotissent, elle vendent, elle re- révise leur plan, elle relotissent, elles revendent. Et comme lʼacheteur dʼaujourdʼhui ne rêve que de son lopin individuel, laissant lʼidée du collectif aux grandes villes, on réduit les parcelles à quelques ares seu- lement, on empile les lots, on gri- gnote aussi sur les terres agricoles et insidieusement on défigure la physionomie de ces villages qui de quelques dizaines ou centaines dʼhabitants voient leur population gonflée et leur cachet fondre en proportion. Le mitage auquel on assiste dans le Haut-Doubs - voyez aux Fins par exemple - nʼest que le résultat de cette politique urba- nistique à la petite semaine qui, au lieu dʼêtre pensée pour plusieurs décennies, sʼimprovise presque au jour le jour, donnant au final une franche impression dʼanarchie. Car en plus de sʼétendre parfois de manière tentaculaire, les construc- tions actuelles ne répondent sou- vent à aucune cohérence dʼordre architectural ou patrimonial. Don- nant naissance à des lotissements sans grâce, quand elles ne déna- turent pas leur environnement natu- rel. Avant de sʼétendre à tout-va en répondant à des besoins à court terme, les communes devraient dʼabord sʼinquiéter du visage quʼelles finiront par avoir à plus long terme. J ean-François Hauser

se sont retrouvés pour donner un cadre légal à leur action. Ils ont créé le collectif vigilance hydrocarbures du Haut-Doubs. Quel est son objectif ? “Nous voulons renseigner, informer les personnes des citoyens ou les élus. Nous lirons les lois pour les autres” explique Aude Marmo- rat, une de ses membres. Le 1 er juin, le Sénat complétera le projet de loi adopté par l’Assemblée. À l’instar des dépu- tés, il a approuvé “l’interdiction générale de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures par des forages utilisant la tech- nique de fracturation.” Le col- lectif demeure inquiet et mobi- lisé car selon lui, cette loi n’a pas d’influence sur ce que peuvent rechercher les pétroliers dans notre sous-sol.

U n collectif de vigilance informe depuis le 24 mai les citoyens sur les ques- tions relatives à l’exploration et exploitation de gaz de schis- te du Haut-Doubs. En avril, La Presse Pontissalienne consacrait un événement à ce sujet après que le groupe pétro- lier Celtic Energy ait obtenu un contrat d’exploration délivré par le ministère de l’Environnement. Avec ce droit, il peut explorer le sous-sol pontissalien sur 5 000 km 2 . De nombreux citoyens ont fait part de leur inquiétude. L’exploitation de gaz de schiste peut se révéler nocive pour l’environnement. Les réunions se sont succédé. Dernière en date : celle de lun- di 24 mai. Réunis à Pontarlier, habitants, politiques, écologistes

Georges Humbert remet les pendules à l’heure

fortement. Cette volonté de tour- ner la page s’est affirmée dans la continuité de mon engage- ment au sein de la C.C.P.R. com- me délégué du S.Y.D.E.D. dont je fais partie du bureau et com- me membre de la commission Ordures Ménagères” affirme Georges Humbert qui ajoute : “J’ai toujours respecté le tra- vail et les décisions de mon suc- cesseur en ne mêlant pas la poli- tique à la réalisation des projets pour notre structure intercom- munale qui me tient à cœur.” Au sujet des cantonales, Georges Humbert soutient en son âme et conscience qu’il n’a “jamais tenté d’influencer qui que ce soit à voter pour l’un ou l’autre des candidats car je pense que cha- cun est assez grand pour savoir ce qu’il doit voter. Je n’ai d’ailleurs pas la prétention de croire que c’est à cause de moi que Denis Leroux a été battu à ce scru- tin” dit-il. Il dément enfin le fait que Gilles

L’ ancienmaire de Plaimbois- du-Miroir Georges Humbert n’a pas manqué de réagir suite à l’interviewaccordée àC’est à dire par Denis Leroux, le can- didat malheureux aux dernières cantonales du Russey et actuel président de la communauté de communes. Dans nos colonnes, Denis Leroux affirmait queGeorges Humbert avait tout fait pour peser contre lui lors du dernier scrutin cantonal, s’agissant selon lui d’une sorte de “vengeance” par rapport à 2008, quand Georges Humbert avait été écarté de la présidence de la com’com justement au pro- fit de Denis Leroux. “Je tiens à rappeler que je n’ai jamais vou- lu cultiver de rancœur suite à l’élection de Denis Leroux com- me président de la communau- té de communes du Plateau du Russey, alors que le conseiller général, M. Leroux père, s’était permis d’envoyer un courrier de dernière minute à tous les délé- gués de la C.C.P.R. me dénigrant

Robert ait mangé chez lui le soir des élections. “Ce soir-là, com- me à chaque soirée électorale, le conseil municipal de Plaim- bois dont je fais partie se retrou- ve au restaurant de Gigot pour un petit repas convivial.” Repas auquel s’est pourtant adjoint Gilles Robert, le conseiller géné- ral P.S. adversaire de l’U.M.P. Denis Leroux… Georges Humbert avait été écarté de la présidence de la commu- nauté de communes au pro- fit de Denis Leroux en 2008.

Pour recevoir les informations du collectif : www.collectifgazhautdoubs@gmx.com

La belle saison des faucons

cinq nichées : “Pour le moment, quatre nichées ont des petits. J’ai pu comptabiliser trois oiseaux dans une seule. C’est assez rare.” Cette belle année compense la dernière mauvaise en terme de reproduction. “Le chaud a éga- lement permis aux oiseaux de se nourrir en raison du dévelop- pement de nombreux insectes.” Dans leurs recherches, les Gazouillis du Plateau ont décou- vert une autre originalité. Vers les étangs du Bizot, ils ont obser- vé un Bruant, espèce vivant dans le Sud de la France, preuve du réchauffement climatique. “Lors des comptages, nous contac- tons de plus en plus d’animaux venant du Sud. C’est le cas du guêpier.”

E n juin 2010, C’est à dire évoquait la mauvaise reproduction des faucons pèlerins, espèce endémique à la vallée du Doubs à hauteur des Échelles de la mort. Noël Jeannot, président des Gazouillis du Plateau et orni- thologue passionné, est opti- miste cette année. “Grâce au beau temps, les nichées sont bonnes, nettement meilleures qu’en 2010 où il avait souvent plu. En nichant dans les falaises, les oiseaux sont exposés” consta- te-t-il. Muni de ses jumelles, il se rend régulièrement au pied des dif- férentes parois rocheuses pour comptabiliser les faucons et leur progéniture. Noël Jeannot suit

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A collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés),

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Juin 2011 Crédits photos : C’est à dire, Afreeca, P. Bohard, Philippe Feuvrier, groupes, Isa-France, Mairie Morteau, Jean Monnin, Taillard, Vermot.

Noël Jeannot surveille de près les faucons.

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