Groupe Crédit coopératif - Document de référence 2016

RAPPORT DE GESTION DU CRÉDIT COOPÉRATIF

RAPPORT DU PRÉSIDENT

LES COMPTES DU CRÉDIT COOPÉRATIF

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Événements postérieurs à la clôture et perspectives

États-Unis et, renforcée par la dépréciation de l’euro, a minima vers 1,2 % en Europe et en France. Comme le suggère la faiblesse des anticipations d’inflation, ce phénomène n’induirait aucune mécanique inflationniste, qui va des coûts salariaux unitaires vers les prix. Cette remontée des coûts énergétiques devrait être absorbée par un effritement des marges des entreprises, du fait de la concurrence. Comme le spectre déflationniste s’éloignerait, les taux longs dits « valeur refuge » remonteraient de manière très graduelle, vers 1,2 % pour l’OAT 10 ans en moyenne en 2017, contre 0,5 % en 2016. On risque même d’assister à un accroissement de la volatilité, venant de leur niveau encore excessivement faible, d’une amorce anticipée de normalisation monétaire et d’une contagion, même atténuée, avec la hausse modérée des rendements obligataires américains. Ces derniers seraient en effet tirés par la poursuite de la remontée prudente des taux directeurs – probablement trois hausses consécutives de 25 points de base -, en raison des performances toujours aussi solides du marché du travail et des germes inflationnistes du programme Trump. Les taux longs français resteraient toutefois bornés par la mollesse de la croissance nominale et par une politique monétaire de la BCE désormais beaucoup plus ultra-accommodante que celle de la Réserve fédérale américaine. Face au manque de vigueur économique en Europe et aux risques d’instabilité politique, la BCE refuserait de normaliser rapidement sa politique monétaire, reportant au-delà de mi-2018 la première hausse de son taux directeur. En conséquence, l’euro, à environ 1,02 dollar, demeurerait sous sa parité de pouvoir d’achat. Sans nouvelle impulsion extérieure, la croissance française fléchirait vers son rythme tendanciel de 1 % l’an, inférieur en 2017 à celui de la zone euro. Cette progression, très dépendante de la faiblesse sous-jacente des facteurs d’offre, qu’il s’agisse de l’investissement ou de l’emploi, serait naturellement insuffisante pour diminuer davantage le chômage et le déficit public. De plus, le contexte des élections présidentielles pourrait entraîner des phénomènes traditionnels d’attentisme, notamment dans l’immobilier. La fiscalité pesant sur le capital et sur le compte d’exploitation des entreprises demeurerait peu incitative. L’érosion persistante de la compétitivité depuis 2000 continuerait d’entraîner une augmentation des importations pour répondre à la demande domestique. La consommation et, dans une moindre mesure, l’investissement productif seraient les moteurs essentiels. Cependant, le renforcement de l’investissement productif, lié en partie aux conditions favorables de financement, s’accompagnerait d’une fuite accrue à l’importation, qui réduirait son rendement

en termes de croissance. Son rattrapage resterait toutefois limité par la faiblesse des débouchés, des tensions insuffisamment fortes sur les capacités de production (même si a dépassé sa moyenne de longue période pour la première fois depuis fin 2008) et surtout l’absence d’amélioration fondamentale des résultats des sociétés (en raison d’une progression du salaire horaire réel supérieure à celle de la productivité horaire). La consommation, quant à elle, n’apporterait qu’un soutien progressivement plus modeste à l’activité, car le pouvoir d’achat augmenterait plus faiblement, compte tenu du rebond mécanique mais modéré de l’inflation et d’une stabilisation du taux d’épargne à un niveau toujours élevé. En 2017, sous réserve de la conjoncture des taux d’intérêt, le PNB consolidé du Crédit Coopératif, hors éléments exceptionnels, devrait se stabiliser, grâce au développement prévu de la demande de crédit et la progression des commissions générées par l’intensification des relations avec ses clients. Les frais généraux devraient rester stables avec un haut niveau d’investissements dans la migration informatique. Sans pour autant abandonner le métier du crédit-bail immobilier, le Crédit Coopératif va poursuivre le projet de cession de ses deux filiales spécialisées, en privilégiant leur adossement à un acteur majeur du secteur. Un partenariat commercial viendrait remplacer le lien capitalistique avec le Crédit Coopératif. Toujours sur le plan commercial, le Groupe Crédit Coopératif va poursuivre en 2017 les travaux de rénovation de son réseau entamé en 2015. Ainsi, le 2 février 2017, le Crédit Coopératif a ouvert son nouveau centre d’affaires à Angers selon un nouveau format qui préfigure la physionomie de la majorité des futurs centres d’affaires du Crédit Coopératif. C’est donc un dispositif pilote qui permettra au Crédit Coopératif de se différencier et de créer une nouvelle dynamique commerciale. Le 9 février 2017, le Crédit Coopératif a lancé sa 2 e e-@gence, à Bordeaux, pour lier proximité et digital au service de la clientèle des particuliers. Cette nouvelle implantation qui couvre le sud de la France (la Nouvelle Aquitaine, L’Occitanie, la Région PACA et la Corse) permet aux équipes de mieux connaître les territoires et leurs enjeux, et donc d’accompagner au plus près la clientèle de la région. Perspectives 2017 pour le Groupe Crédit Coopératif

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