Groupe Crédit coopératif - Document de référence 2016

RAPPORT DE GESTION DU CRÉDIT COOPÉRATIF

RAPPORT DU PRÉSIDENT

LES COMPTES DU CRÉDIT COOPÉRATIF

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Contexte de l’activité

2.2.5

Intérêt des parts sociales et ristourne versés au titre des trois exercices antérieurs

L’intérêt à verser aux parts sociales, au titre de l’exercice 2016, proposé à l’approbation de l’Assemblée générale, est estimé à 11 168 375,85 euros, ce qui permet une rémunération des parts sociales à un taux de 1,35 % (voir « sixième résolution » dans le point 2.10.10) : | rémunération des parts C au taux de 1,35 % prorata temporis : 381 349,95 euros ;

| rémunération des parts P au taux de 1,35 % prorata temporis : 2 346 517,75 euros ; | rémunération des parts B au taux de 1,35 % prorata temporis : 8 440 508,15 euros. Le montant de la ristourne proposé est de 750 000 euros.

Conformément à l’article 243 du Code général des impôts, il est rappelé que le montant des intérêts et ristournes distribués au titre des trois derniers exercices sont les suivants :

2

TOTAL

Exercice

Parts A

Parts B

Parts C

Parts P

Ristourne 750 000 € 1 000 000 € 750 000 €

14 193 228 € 13 339 183 € 12 342 179 €

9 457 220 € 8 815 463 € 8 537 375 €

1 429 808 € 775 209 € 592 545 €

2 556 200 € 2 748 511 € 2 462 259 €

2013 2014 2015

- - -

La ristourne coopérative La ristourne est un élément de l’identité coopérative, définie par l’article 15 de la loi du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération. Elle consiste à distribuer une part du résultat annuel aux sociétaires qui ont le plus contribué à le réaliser. Le Crédit Coopératif est l’une des seules banques coopératives en Europe à avoir maintenu cette spécificité coopérative. La ristourne est répartie entre les sociétaires du Crédit Coopératif au prorata des opérations de crédit qu’ils ont réalisées avec leur banque : elle représente une remise sur les intérêts perçus par le Crédit Coopératif.

Contexte de l’activité

2.3

2.3.1

Environnement économique et financier

En 2016, comme en 2015, la croissance mondiale n’a pas dépassé 3 %, en dépit du prolongement de mesures monétaires exceptionnelles et de politiques budgétaires redevenues plutôt expansionnistes. De plus, l’inflation est globalement demeurée faible ou atone, sans déboucher sur un processus déflationniste. Le rééquilibrage économique en faveur des pays avancés, amorcé depuis 2013, s’est toutefois interrompu. Les pays émergents ont retrouvé un rythme d’activité relativement plus élevé, du fait du fléchissement de la croissance américaine, de l’atténuation de la récession brésilienne et de la stabilisation de l’économie russe. En particulier, une stimulation budgétaire et monétaire appuyée a enrayé le ralentissement chinois à l’œuvre depuis 2010, malgré le risque d’instabilité financière. De plus, les pays exportateurs de matières premières ont bénéficié de la stabilisation puis de la hausse des cours. Après un point bas à 26,4 dollars par baril le 20 janvier, le prix du pétrole a doublé à environ 55 dollars fin décembre, phénomène renforcé à cette date par le contingentement inattendu de la production décidé par les pays pétroliers. Les États-Unis, dont le PIB a progressé de seulement 1,6 % l’an grâce au moteur de la consommation, ont souffert de la hausse du dollar et de la contraction de l’investissement dans les activités d’extraction énergétique de schiste. À 1,6 % l’an, la croissance de la zone euro est devenue temporairement supérieure à celle d’outre-Atlantique au premier semestre. Elle a été plus robuste en Allemagne et en Espagne, beaucoup

plus modérée en France et en Italie, surtout au printemps. Les facteurs exceptionnels de soutien (pétrole, euro, taux), dont l’impact positif sur la conjoncture a été plutôt décevant, ont commencé à s’estomper, voire à s’inverser. Ils ont ainsi laissé à la dynamique intrinsèque le soin de prendre un relais finalement laborieux, notamment par le redémarrage attendu mais encore modeste de l’investissement productif, condition d’une progression auto-entretenue de l’activité. À l’inverse de 2015 et de 2014, l’été 2016 n’a pas été le théâtre de mouvements de paniques financières. Après un premier semestre difficile, marqué par l’effondrement des prix du pétrole et l’emprise des craintes de retournement économique en Chine et aux États-Unis, les marchés boursiers mondiaux et européens ont finalement rebondi, en dépit du résultat surprenant du référendum britannique du 23 juin (Brexit), puis de l’élection imprévue de Donald Trump du 9 novembre. Il est vrai que l’assouplissement monétaire de la BOE et les achats des ménages en anticipation des hausses de prix liées à l’inflation importée, venant de l’effondrement de près de 15 % de la livre sterling, ont repoussé temporairement le fléchissement de la croissance anglaise. De même, le 45 e président des États-Unis, en dépit de sa stratégie protectionniste, devrait mener une politique classique de relance keynésienne, avec des mesures qui représenteraient une impulsion

GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF DOCUMENT DE RÉFÉRENCE 2016 57

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