La Presse Bisontine 126 - Novembre 2011

BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 126 - Novembre 2011

SÉCURITÉ

Les boîtes de nuit contraintes à s’équiper

Les éthylotests dans les boîtes de nuit obligatoires À Besançon, la discothèque “la 8 e avenue” a anticipé la loi en s’équipant d’un éthylotest. Elle a préféré un outil non gradué afin que les jeunes évitent de se lancer un concours à celui qui sera le plus éméché.

Les appareils placés en dis- cothèque ne remplacent pas le contrôle de gendarme- rie ou de police.

L e constat est sévère. Au cours de ces trois derniers mois (juillet à septembre), il y a eu autant de tués sur les routes du Doubs qu’au cours du premier semestre de cette année 2011. Six personnes ont

çon “La 8e avenue” pour observer l’uti- lisation de l’éthylotest, rendu obliga- toire depuis cet été et l’augmentation inquiétante du nombre de tués en sor- tie de boîte de nuit. La plus grande discothèque de la capitale régionale n’a pas attendu l’obligation de cet engin pour s’équiper. Le gérant avait ache- té cet équipement à un autre établis- sement fermant ses portes. “Je peux dire que l’éthylotest est assez peu uti- lisé, témoigne Raoul Sebbagh, le gérant. Les jeunes gens sont raisonnables : aujourd’hui, il y a toujours dans une bande d’amis un copain qui ne boit pas et qui ramène la voiture.”

Ces éthylotests n’ont aucun pouvoir. Ils ne sont “qu’un indicateur”… et ils ne remplaceront jamais celui présen- té par les forces de l’ordre. “Le nôtre fonctionne mais il ne présente pas la graduation. Nous avons préféré un appareil qui dit si vous pouvez condui- re ou non. Les appareils gradués ont un autre effet : les jeunes s’amusent à celui qui possède le plus haut taux” témoigne le gérant. Cet équipement nécessite un coût éle-

vé pour les sociétés. Il faut compter entre 1 500 et 2 500 euros l’éthylotest. La 8e avenue fait payer l’embout (1 euro). “Bien souvent, on propose gra- tuitement. Si nous avons fixé un prix,

c’est surtout pour éviter que les jeunes s’amusent avec.” D’autres solutions existent : l’anti-démarrage dans les voitures.

en effet perdu la vie en septembre 2011 à la sui- te d’un accident contre 3 en septembre 2010 ! Outre la vitesse, l’alcool est pointé du doigt. Jeudi 20 octobre, le direc- teur du cabinet du pré- fet du Doubs se rend à la discothèque de Besan-

Entre 1500 et 2500 euros.

SANTÉ

Un des premiers de France Le C.H.U. de Besançon en pointe contre le cancer du sein L’hôpital bisontin est désormais équipé d’outils complets pour le dépistage et le diagnostic du cancer du sein. Qui reste, ici comme ailleurs, la première cause de mortalité chez la femme. T outes les 12 minutes en France, une femme se voit diagnostiquer un cancer du sein. Cette pathologie concerne aujourd’hui une fem- me sur 8. La prévention s’est organisée autour de cette maladie puisque toutes les femmes âgées de 50 à 74 sont invitées tous les deux ans à passer une mammographie, gratuitement, dans le cadre du dépis- tage national organisé. Le C.H.U. de Besançon a voulu aller plus loin. L’établissement de soins a récemment acquis deux équipements de pointe au sein du service de

COMMERCE L’espace Chalezeule engage sa mutation Marnières : le soleil économique se lève à l’Est En validant le projet de Z.A.C. des Marnières, l’agglomération de Besançon espère rééquilibrer les pôles commerciaux et créer des emplois tout en requalifiant le paysage de l’entrée de ville.

radiologie de Saint-Jacques : une mammographie numé- rique à tomosynthèse et un échographe à élastographie quantitative. “Besançon est un des premiers C.H.U. de France à mettre en place les deux techniques à la fois” se félicite la direction du C.H.U. Lamammographie numérique est actuellement lameilleu- re technique pour la détection des cancers du sein, grâ- ce à une qualité d’image meilleure. De plus, “les doses de rayons ionisants délivrées sont nettement inférieures.” Et l’ajout de la tomosynthèse fournit une image en 3D du sein. La deuxième technique, elle, permet de mieux caractériser les lésions suspectes. J.-F.H.

“Les doses de rayons ionisants nettement inférieures.”

La future zone promet de redonner de la vitesse économique à l’Est de Besançon.

Renseignements au 03 81 21 86 26

L’ Est de Besançon pré- pare sa mue. Jeudi 6 octobre, les élus de la C.A.G.B. ont vali- dé la création de la Z.A.C. des Marnières à Besançon- Chalezeule. Le dossier a été déposé sur le bureau du pré- fet qui procédera à la décla- ration publique d’utilité (D.U.P..) courant 2012, après l’enquête publique. Selon le Grand Besançon, la création de la Z.A.C. des Mar- nières permettra de rééqui- librer les pôles commerciaux et renforcer l’attractivité com- merciale de l’est, tout en créant des emplois (500 envi- ron). Les 32 hectares consti-

tueront le périmètre de la Z.A.C. qui accueillera le ter- minus final duTram. Le coût de l’opération est estimé à 23,266 millions d’euros per- mettant ainsi à l’espace de se remettre à niveau avec Châteaufarine ou Valentin.

des nouvelles implantations), de sports et de loisirs (33 %) et d’équipement de la per- sonne. Il est par exemple envisagé de transférer l’en- seigne Brico-Dépôt à l’ouest de la zone afin de regrouper ses activités et de rationali- ser l’organisation générale. Les travaux de voirie bien- tôt terminés au niveau de l’enseigne Carrefour, il fau- dra ensuite valoriser le déve- loppement urbain autour du tramway. Pour assurer le développement, des expro- priations (environ 6,6 hec- tares) seront prononcées tant chez les propriétaires publics (commune de Chalezeule,

Conseil général, R.F.F., G.B.H.) ou privés (associa- tion Julienne-Javel, S.C.I. Le Charmont…). Dans le cadre de l’aménage- ment, il est envisagé la construction d’un parc d’ac- tivités commerciales de 25,5 hectares. Une partie des acti- vités existantes sera reloca- lisée et de nouveaux bâti- ments seront construits. Le concessionnaire - la société Ségécé - “essaiera de conser- ver et de transférer le maxi- mum d’activités déjà pré- sentes à l’instar de Brico Dépôt, la Halle aux Chaus- sures, Speedy, Ribeirou…”

Les nouveaux appareils ont été dévoilés fin septembre à l’hôpital Saint- Jacques de Besançon.

Cette zone com- merciale, dont la réalisation a été confiée en juin 2008 à l’aménageur Ségécé, accueillera prin- cipalement des commerces d’équipement de la maison (50 %

“Des magasins dans de nouveaux murs.”

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