Journal C'est à Dire 152 - Février 2010

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R E T O U R S U R I N F O

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Lʼ Établissement et Service dʼAide par le Travail, anciennement Centre dʼAi- L’E.S.A.T. de Morteau dans ses nouveaux murs

ÉDITORIAL

Moribond Le plus grand parti de Franche- Comté sera-t-il cette année enco- re celui des abstentionnistes. ? En 1986, 22 % des Français avaient boudé les urnes pour le scrutin régional. Ils étaient 31 % à sʼabstenir dʼaller voter en 1992 et 42 % six ans plus tard. En 2004, ce taux avait légèrement baissé pour atteindre néanmoins les 38 %. Inquiétant ? Oui, car les Francs- Comtois comme les électeurs des autres régions, nʼont toujours pas saisi lʼenjeu de ce scrutin pour- tant si proche. Combien sont-ils encore à confondre Conseil géné- ral et Conseil régional, combien sont-ils encore à ignorer jusquʼau nom de la présidente de Région, que savent-ils des compétences dévolues à la Région ? Rien, ou pas grand-chose. Pourtant, voilà 24 ans que le scrutin régional est au suffrage universel direct et dans quatre ans seulement, tout sera à nouveau mis à plat avec la sup- pression des conseillers régio- naux et généraux et lʼinstauration des “conseillers territoriaux” dont il reste encore tout à découvrir. La seule chose que lʼon peut devi- ner, cʼest quʼen supprimant notam- ment le conseiller général, on éli- mine la seule véritable accroche dʼun élu local avec ses adminis- trés. En Franche-Comté autant quʼailleurs, la campagne a démar- ré poussivement, bien tard pour espérer mobiliser ceux qui sont les plus éloignés de ces consi- dérations électorales mais qui paradoxalement sont les plus concernés par les actions du Conseil régional. Dans cette léthar- gie, même la mobilisation des prin- cipaux candidats semble en demi- teinte. Lʼenthousiasme dʼAlain Joyandet paraît un peu émoussé, la présence de Marie-Guite Dufay sur le terrain pas si visible que cela, tandis que les “petites” for- mations tentent encore de se fai- re une place dans cette campagne jusque-là moribonde. Seuls peut- être les co-listiers dʼEurope Éco- logie semblent faire souffler un petit vent rafraîchissant sur cet- te période pré-électorale. Et si cʼétaient eux la vraie surprise ?… On devra certainement attendre 2014 pour espérer rapprocher les citoyens de leurs collectivités locales. Il faudra pour cela quʼen- fin, chacune dʼentre elles ait ses propres missions, sans recoupe- ments ou chevauchements intem- pestifs, cause de bien des incom- préhensions actuelles du citoyen de base vis-à-vis de leurs institu- tions. Et cause de cet absten- tionnisme récurrent. J ean-François Hauser

ventionnés à hauteurs de 50 % par lʼÉtat. Henri Leiser, leader de lʼopposition municipale redoutait que ces caméras soient inter- prétées comme une provocation et quʼelles ne fassent que repor- ter la délinquance dans dʼautres quartiers. Récemment, dans un courrier envoyé à la rédaction de Cʼest à dire, Claude Faivre, ancien conseiller municipal dʼopposition lʼE.S.A.T. LʼE.S.A.T. de Morteau travaille essentiellement comme sous-trai- tant de certaines entreprises locales qui lui confient du travail : la chocolaterie Klaus ou Fabi Automobile compte parmi ses clients. Avec une conjoncture éco- nomique pas forcément favorable, lʼE.S.A.T. subit donc de plein fouet la crise et tente de compenser la baisse de son chiffre dʼaffaires par dʼautres activités. “La bais- se de notre chiffre est de 7 % entre 2008 et 2009” précise le directeur. Le ralentissement de lʼactivité a été relativement limi-

a enfoncé le clou, ironisant sur lʼutilité de ces appareils dans une bourgade telle que Morteau. “Je ne sais pas vous, mais moi, quand je frissonne dans les rues de Morteau, c’est plutôt de froid que de trouille. Certes dans notre ville, comme partout, il y a des incivilités, des dégradations, des cambriolages. Mais nous ne sommes pas dans le 9-3 ! Avec la gendarmerie et la police muni- té grâce au développement de plusieurs activités : “Nous avons étoffé la restauration, l’activité granulés bois a plutôt bien fonc- tionné et on tente de nouer des partenariats avec d’autres E.S.A.T. pour décrocher de nou- veaux marchés.” Par exemple, lʼE.S.A.T. a le projet de mettre en place une cuisine centrale en lien avec un autre établissement. “Là où nous cherchons aussi du travail, c’est pour notre atelier de mécanique” illustre le directeur. Établissement médico-social, lʼE.S.A.T. doit néanmoins se battre à lʼimage dʼune entreprise privée

D ans son édition de décembre, le journal Cʼest à dire a révélé lʼinforma- tion selon laquelle la municipali- té de Morteau envisage dʼinstal- ler au printemps des caméras pour surveiller trois lieux publics identifiés comme sensibles : le champ de foire ainsi que les exté- rieurs du château Pertusier et de la mairie. Le coût de cette opé- ration est de 35 000 euros sub- de par le Travail, a déménagé de ses locaux de la rue Fauche pour intégrer les vastes bâtiments anciennement occupés par Expert-Favre au Mondey. Les 72 travailleurs handicapés ont désor- mais un cadre de travail plus convivial, sur 1 200 m 2 dʼun seul niveau. “C’était plus compliqué avant sur trois niveaux, les per- sonnes avaient du mal à se croi- ser, c’est beaucoup plus convi- vial désormais” se félicite Sébas- tien Cuinier, le directeur de

pour faire vivre ses 72 travailleurs handicapés. Les anciens locaux de lʼE.S.A.T.

rue Fauche doivent être trans- formés en logements par un pro- moteur.

Vidéo protection à Morteau : “On n’est pas dans le 9-3 !”

caméras par un crochet du gauche décoché à la droite : “Si elles rameutent quelques élec- teurs pétochards, elles sont tou- jours mauvaises conseillères quand toutefois on aime la liber- té.” Le débat est loin dʼêtre éteint sur ce sujet minime en lui-même, mais symboliquement fort.

cipale, on dispose de moyens nécessaires et suffisants pour assurer notre sécurité. Inutile donc d’en rajouter et pour cela, d’empiéter sur la liberté et l’in- timité de citoyens qui, dans leur grande majorité respectent les convenances et les lois” écrit-il avant de conclure à propos des

La zone d’activité de Loray ne s’étendra plus

D e 3 hectares, la zone arti- sanale de Loray est pas- sée à 75 ares. La muni- cipalité qui porte le projet nʼira pas au-delà. La raison, il faut la chercher du côté dʼhabitants du village qui se sont farouche- ment opposés à cet aménage- ment il y a quelques années. Péti- tion à lʼappui, un relais dans la presse, ils sont parvenus à faire reculer la mairie qui voulait urba- niser trois hectares de terrains communaux situés en bordure de la 2 x 2 voies pour y instal- ler des entreprises et un petit lotissement. Mais il y avait un hic. Pour via- biliser cette zone, il fallait dʼabord la débarrasser de la forêt qui la couvrait. Cʼest en jouant notam- ment sur cet argument que les opposants au projet sont parve- nus à faire fléchir le maire Jean- Marie Pobelle qui a préféré jouer la carte du dialogue et de la conci- liation plutôt que celle de lʼentê- tement. Un compromis a fina- lement été trouvé pour permettre à lʼentreprise Jardins Passion

spécialisée dans lʼaménagement de piscines naturelles et de toi- tures végétalisées, de construi- re son bâtiment comme elle le souhaitait, à deux pas de lʼaxe routier. Ce sera la seule. Lʼennui est quʼaujourdʼhui Loray nʼa plus de terrains communaux urbanisables. Elle pourrait reprendre la main sur le foncier, en partie au moins, en bouclant la carte communale, ce qui doit être fait en 2010, ou en fran- chissant une étape supplémen- taire, celle de lʼélaboration dʼun plan local dʼurbanisme (P.L.U.). Un projet, à vocation touristique cette fois, devrait être relancé cette année. “Il s’agit de la construction du point d’informa- tion pour les portes du Haut- Doubs de l’autre côté de la 2 x 2 voies” explique Jean-Marie Pobelle. Ce projet de futur lieu dʼaccueil des touristes serait le fruit dʼun partenariat public-pri- vé. “La communauté de com- munes ne ferait que porter le pro- jet” , charge aux privés de le rendre viable.

*l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser.

Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2010 Crédits photos : C’est à dire,Comédie du Châteleu, Kom que Kom,Patrick Bohard,Pas d’panic, Phil’trio,Rétina,Ville de Morteau,ThomasVollaire.

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