La Presse Bisontine 204 - Décembre 2018

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n°204 - Décembre 2018

Le nombre de crémations est toujours en hausse

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les 8 sites Unesco main dans la main

Grogne Gilets jaunes, bonnets rouges et bientôt quoi ? Des sans-culottes à l’assaut de l’Élysée avec la tête du président Macron au bout d’une pique ? Le mouvement de grogne des gilets jaunes dont l’objectif était non pas tant de paralyser le pays que de créer le chaos en France n’était pas défendable sur la forme. On y a enten- du tout et n’importe quoi comme si blo- quer l’entrée des autoroutes allait retirer des recettes à l’État, ou empêcher l’ac- cès aux grandes surfaces pénaliser le gouvernement ! C’est la France de la bon- ne volonté qui est punie par ce mouve- ment. On a même vu dans le Haut-Doubs des frontaliers manifester en faisant vrom- bir leur grosse cylindrée à 80 000 euros… De surcroît, les deux premiers partis à avoir sauté sur cette occasion pour ten- ter d’infuser leur discours délétère, ce sont les deux plus populistes de France, à savoir le Rassemblement national et la France insoumise, ces deux mouvements qui font feu de tout bois pour attiser la vindicte dans une période où la France a besoin de courage politique. Au-delà des taxes sur le carburant, c’est le sys- tème entier qu’il faut revoir, celui qui a concentré les travailleurs en ville, qui a vidé les campagnes et obligé ceux qui n’ont plus le choix à vivre à des dizaines de kilomètres de leur travail ! Ce mou- vement incongru prouve juste le malai- se général et l’impatience de plus en plus intolérante de ces Français blasés. Mais ce sont surtout les gouvernements pré- cédents qu’il aurait fallu blâmer ! Cet accès de colère incontrôlable n’empêche pas d’estimer que l’entêtement du gou- vernement concernant cette taxation tou- jours plus lourde du gasoil tourne à l’au- tisme. Non pas qu’il ait tort de vouloir engager la transition écologique par une incitation à abandonner le diesel, mais il pourrait sans doute être plus habile en baissant plutôt les taxes touchant l’es- sence sans plomb dans une période où de toute manière le prix du baril ne ces- sera d’augmenter. Voilà une mesure plus incitative. Malheureusement, l’actuel gou- vernement paie à son insu des décen- nies de folie fiscale que rien ne semble pouvoir arrêter. C’est d’autant plus dom- mage que sur le fond, c’est le seul qui ose engager cette fameuse transition que personne, et notamment pas une Ségo- lène Royal totalement discréditée sur la question, n’avait eu le courage de mener à bien. Elle, c’est devant les bonnets rouges qu’elle avait flanché. Chacun sa couleur porte-poiss e. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet,Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Sarah George. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Novembre 2018 Commission paritaire : 0220 D 80130 Crédits photos : L.P.B., A.F.M., D. Bouteiller, D. Cesbron, C.H.U. Minjoz, Cryla Group, S. Granjon, Latina Corazon, M.J.C. Palente, Récidev., J.-C. Sexe et E. Chatelain - Ville de Besançon, Solidarité femmes.

L ors de son numéro d’été (juillet-août), La Presse Bisontine a invité ses lec- teurs à découvrir les 8 sites labellisés Unesco de notre gran- de région, la seule à en pos- séder autant. Quelques mois plus tard, le 26 octobre, dans la chapelle Saint-Étienne de la Citadelle de Besançon, tous les représentants des sites Unesco de Bourgogne- Franche-Comté inscrits sur la liste du patrimoine mondial se sont retrouvés pour signer une charte de partenariat. Objec- tif : se fédérer pour se faire connaître. Étaient présents Jean-Louis Fousseret pour la Citadelle de Besançon et les fortifications de Vauban inscrits en 2008, la présidente du Département Christine Bouquin pour la Sali- ne d’Arc-et-Senans (1982, extension à Salins-les-Bains en 2009), les représentants de la basilique et colline de Véze-

président du Département du Jura Clément Pernot…qui n’ai- de pas financièrement les Salines : “Une ville comme la nôtre (2 710 habitants) en a besoin” dit lemaire Gilles Beder. Si la Grande Saline de Salins perdait son statut Unesco, alors la Saline royale d’Arc-et-Senans perdrait le sien ! Les deux sont en effet liés. Nous n’en sommes pas là. Cette réunion va per- mettre d’organiser une com- munication commune sous l’ap- pellation “Les sites Unesco de Bourgogne-Franche-Comté, construire un plan d’actions partagé, développer les dyna- miques événementielles et de promotion des sites”. Une idée qui a séduit Hubert et Domi- nique Aynard, propriétaires de Fontenay, les seuls privés des 8 sites qui se donnent corps et âme pour leur monument. “On ne se sent plus seuls” conclut Dominique Aynard. n

lay (1979), l’abbaye cistercien- ne de Fontenay (1981), les Che- mins de Saint-Jacques deCom- postelle (1998) - Basilique de Vézelay et église de La Chari- té-sur-Loire et église d’Asquins, les sites palafittiques préhisto- riques autour des lacs de Cha- lain et Clairvaux-les-Lacs (2011), les Climats du vignoble de Bour- gogne (2015), l’œuvre archi- tecturale de Le Corbusier, cha- pelle Notre-Dame du Haut à Ronchamp (2016). Pourquoi cette mise en réseau ? “Pour la protection, la connaissance et la transmission. Il faut encou- rager la population à la préser- vation de son patrimoine : nous devons montrer l’exemple. Le patrimoine n’est pas qu’esthé- tique, il est un rempart à la vio- lence et à l’ignorance” , dit Jean- Louis Fousseret. Pour Christine Bouquin, l’ambition est de par- tager et échanger. Le maire de Salins (Jura) n’a pas manqué de faire un appel du pied au

Le crématorium de Besançon avait été rénové en 2014 (photo archive E. Chatelain).

À Besançon, le choix des défunts se tourne de plus en plus vers la crémation. C’est ce qu’il ressort notamment du rap- port annuel du crématorium de Besançon désormais géré par le groupe O.G.F. “Le nombre de crémations a été de 800 en 2017, dont 755 cré- mations adultes. C’est une hausse de 8,25 % par rapport à 2016” note la société délé- gataire du crématorium muni- cipal de Besançon situé dans le quartier Saint-Claude. Cet- te hausse semble néanmoins suivre la tendance des décès en 2017 dont le nombre a aug- menté de 55 (soit + 2,45 %) et donc aussi “de l’évolution des pratiques funéraires.” Par ailleurs, la fermeture durant quatre semaines du crémato- rium de Lons-le-Saunier l’an dernier a pu également contri- buer à cette forte hausse. La tendance de fond est bien

à la hausse des crémations. En 2014, 645 adultes avaient choisi ce rite funéraire au cré- matorium de Besançon, 668 en 2016 et donc 755 en 2017. 60 % de ces crémations pro- viennent d’opérateurs funé- raires bisontins : O.G.F. (311), Pompes funèbres bisontines (41) et Roc’Éclerc (80). Sur l’ensemble de l’ex-région Franche-Comté, cinq créma- toriums sont en service : Avan- ne (également géré par O.G.F.), Besançon, Dole, Héricourt et Lons-le-Saunier. Au total, ces cinq équipements ont réalisé 4 907 crémations en 2017. C’est une hausse globale d’ac- tivité de + 3,83 % sur l’année. Avanne est d’ailleurs au-des- sus de Besançon en matière de crémations, avec 1 098 réa- lisées, contre 800 à Besançon. À titre d’information, le tarif pour une crémation adulte à Besançon en 2017 était de 501,19 euros. n

Une charte de partenariat signée entre les 8 sites Unesco de la région à la Citadelle de Besançon.

G.B.H. et Habitat 25 : la fusion ne se fera pas

D ans son numéro 198, La Presse Bisontine titrait “Au pied d’un mur financier, les H.L.M. doivent se réinventer”. L’article faisait suite aux annonces gouvernementales liées à la réduction du loyer de solidarité et la baisse des A.P.L. et leurs conséquences. Grand Besançon Habitat (G.B.H.) doit par exemple débourser à l’État 1,1 million d’euros en 2018, 1,3 en 2019, somme calculée en fonction du nombre d’allocataires et du montant qui leur est accordé. Face à la réforme gouverne- mentale, une solution pour mutualiser les coûts a été envi- sagée : la fusion de certains offices pour dépasser la taille critique des 12 000 logements

comme le préconise la loi Élan après 2021. Ainsi, Grand Besan- çon Habitat et Habitat 25 ont entrepris un rapprochement en début d’année. Les deux direc- tions ont travaillé à une étude de faisabilitéqui devait être pré- sentée le 15 octobre dernier. Pour des raisons d’ordre poli- tique, le rapprochement ne se fera pas. Selon nos informa- tions, le Grand Besançon qui pilote G.B.H. n’a pas voulu perdre son organe. Le point d’achoppement est à trouver dans le mode de gouvernan- ce, Habitat 25 étant présidée par Christine Bouquin, et G.B.H. par Pascal Curie, un fidèle de Jean-Louis Fousseret. “Nous allons trouver une autre hypo- thèse” dit Habitat 25 après le retrait de G.B.H. Pour les loca-

La fusion des bailleurs sociaux est demandée par l’État.

Doubs. Nous allons travailler à une autre hypothèse de rap- prochement” dit Habitat 25. De son côté, Grand Besançon pourrait se rapprocher de la

taires, cette annonce n’a pas d’effets directs : “Ce qui nous intéresse : c’est posséder un outil “logement social” au ser- vice de tous les habitants du

société d’équipement mixte S.A.I.E.M.B. Maîtriser son loge- ment social semble être un pou- voir que le Grand Besançon n’a pas envie de perdre… n

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