Visa pour les Etats-Unis

emplois à qualificationmoyenne a augmenté de seulement 1,1% au cours de cette période, alors que les salairesmédians des emplois hautement qualifiés et des emplois faiblement qualifiés ont crû respectivement de7,3et de5,3% . Laplupart des emplois créés avant lapandémieont étédes postes àbas salaire, souvent dans le secteur des services et avec des contrats à temps partiel et relativement précaires. Lapandémieaplongé l’économieaméricaineen récession en 2020, mettant fin à la plus longue expansion dans l’histoire du pays. Après une croissance moyenne annuelle de 2,3% entre 2010 et 2019, le PIB s’est contracté de 3,5% en Les ménages américains ont affronté l’arrivée de la Covid-19 avec une situation financière en bien meilleur état qu’avant la crise de 2008, ce qui a contribué à amortir le choc de la pandémie sur l’économie et a planté les jalons d’une sortie de crise rapide. Dans les années précédentes, un marchédutravail aupleinemploi, desgains sur les valorisations d’actifs risqués et des prix des biens immobiliers en hausse, sur fond d’une activité de crédit modérée et orientée vers les emprunteurs auxcaractéristiquesfinancièressolides (etnonde type subprime, comme durant les années avant la crise financière de 2008), avaient contribué à renforcer les bilans des ménages. Le taux d’épargne a été de l’ordre de 7% en moyenne entre 2009 et 2019, soit près du double de la

2020, sur fond de mesures gouvernementales destinées à freiner la propagation du virus. Des aides budgétaires significatives de la part de l’administration Trump et de celle de Joe Biden (pour un total de 5 000 milliards de dollars, soit 23% du PIB) ont permis de limiter le choc économique de la pandémie. En 2021, grâce aux progrès de la campagne de vaccination, de nombreux États ont bénéficiéd’une levée relati- vement précoce des restrictions à la mobilité et à l’activité. La confiance des entreprises et des ménages s’est redressée et l’économie semble sur le chemin d’une reprise vigoureuse. Nous anticipons une croissance de6,5%en 2021 puis de 4% en 2022. périodeavant 2008 (3à4%). Aucours de lacrise de la Covid, la consommation de services ayant été contrainte par les restrictions à l’activité et à la mobilité et les aides fédérales ayant été en grande partie épargnées, le taux d’épargne des ménages s’est envolépour atteindredes niveaux jamais vus, à25%enmai 2020et à27%enmars 2021. Avec l’appréciation des actifs risqués et du marché immobilier, les actifs détenus par les ménages ont plus que doublé depuis 2009, dé- passant 150000milliards dedollars début 2021. En parallèle, les ménages se sont désendettés, leur ratio de dette sur revenu disponible s’étant réduit de 136% fin 2007 à 99% fin 2019. Il a continué de baisser au cours de la pandémie

2 I FORCES ET FAIBLESSES DU SECTEUR PRIVÉ

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