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COP ENHAGUE

le dernier souvenir d’une petite nation qui une fois éten­ dit s a . domination sur tout le nord de l’Europe et sur l’Angleterre. Fon­ dée vers le xn° siè­ cle , elle devint bientôt la reine du Nord dont les Hottes couvrirent les mers, la rési­ dence d ’une cour splendide et le sé­ jour d’une noblesse opulente et avide de plaisirs. Mais de toutes ces splen­ deurs qui lui valu­ rent le joli surnom de « l’Athènes du Nord », il ne reste guère de vestiges aujourd’hui. On s’étonne même que cette ville, qui joua un si grand rôle dans l’histoire du Nord, soit si mai­ grement pourvue des trésors archéo­ logiques qui redi­ sent les splendeurs du passé. Pas de

L A O E S T E R G A D E

façades héroïques, d'audacieux pignons, ni de frontons décorés, c’est à peine si dans la ville on trouve des édifices âgés de plus de deux cents ans. C’est que Copenhague a peut-être sous ce rapport été plus malheureuse qu’aucune autre ville. Deux violents incendies au siècle dernier ont successivement dévoré les vestiges des temps passés, et ce qui avait été épargné fut presque totale­ ment détruit par les Anglais qui bom­ bardèrent la ville en 1807. Dès la pre­ mière promenade que l’on fait dans la ville, on sent qu’on est loin des grands centres municipaux. Pas de ces grands et imposants quartiers l'iches, aux somp-

lueux hôtels, où s'étale le luxe éblouis­ sant des immenses fortunes modernes; mais aussi pas de ces sombres quartiers où grouille la misère noire des grandes métropoles Copenhague est la ville bourgeoise par excellence. C’est le côté bourgeois qui domine, qui caractérise sa vie, sa physionomie. Mais si au­ cune forte impression ne vous saisit en visitant la ville pour la première fois, il ne faut pas pour cela croire que Copenhague soit une ville ennuyeuse. Bien au contraire, et un petit séjour suffit pour vous persuader que la ville mérite pleinement le surnom que lui ont donné ses propres habitants : « Copen-

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