MeeT and TRaVeL MaG n°81 janvier-février 2025

TUNISIE LE REBOND PAR MICHEL FORAUD

Le port de Hammamet

Et si après bien des années d’errance, la Tunisie avait enfin retrouvé les faveurs des voyageurs étrangers. Les très bons résultats qu’a connus en 2024 le secteur du tourisme témoignent d’un vrai coup de cœur pour le “pays ami”, notamment sur le segment Mice.

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E ntre révolution, crise sanitaire et turbulences politiques, la Tunisie a vu depuis 2011 son économie touristique reculer et ses principaux marchés émetteurs se désengager de ses destinations phares qui attiraient les foules il n’y a pas si longtemps. La valse des ministres en charge du secteur (10 en 13 ans) n’a évidemment guère favorisé la mise en place d’une politique de reconquête dont le secteur touristique avait pourtant bien besoin. Le tout nouveau ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Soufiane Tekaya, nommé à la suite de la réélection récente du Président Kaîs Saïed, semble bien décidé à lui redonner du souffle, n’oubliant pas qu’il génère près de 10 % du PIB et qu’il dispose de marges de croissance très importantes. Il l’a réaffirmé début décembre lors du Salon International du Tourisme Saharien et Oasien qui s’est tenu à Tozeur en présence de nombreux professionnels européens, dévoilant au passage la grande campagne de communication qui va être lancée par son administration dans les semaines à venir sur les principaux marchés émetteurs, dont la France, porté par un slogan choc : « La Tunisie, l’instant T ». Cette mobilisation, tous les acteurs tunisiens l’attendent pour rebondir sur les bons chiffres d’arrivées enregistrés en 2024 (10 millions de visiteurs), notamment les tenants du Mice,

réceptifs en tête, qui notent une forte croissance de la demande de séminaires et de séjours incentives à Tunis, à Hammamet, à Sousse, à Djerba ou encore à Tozeur, la perle du sud, qui opère un comeback étonnant sur le marché grâce aux deux vols hebdomadaires ouverts il y a un an par la compagnie Transavia au départ de Paris. Une bouffée d’oxygène qui a redonné vie à une hôtellerie locale aux abois qui peut aujourd’hui compter, aux côtés du sublime Anantara ouvert aux portes du désert, sur le retour d’établissements emblématiques comme le Tamerza Palace. Reste au Ministre et à son collègue des transports à acter enfin l’ouverture du ciel pour redonner des ailes au secteur touristique.

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