Savitri - Book Seven - Canto 4

BOOK SEVEN - The Book of Yoga

LIVRE SEPT – Le Livre du Yoga

Canto Four - The Triple Soul-Forces

Chant Quatre – Les Triples Forces Psychiques

Here from a low and prone and listless ground The passion of the first ascent began; A moon-bright face in a sombre cloud of hair, A Woman sat in a pale lustrous robe. A rugged and ragged soil was her bare seat, Beneath her feet a sharp and wounding stone. A divine pity on the peaks of the world, A spirit touched by the grief of all that lives, She looked out far and saw from inner mind This questionable world of outward things, Of false appearances and plausible shapes, This dubious cosmos stretched in the ignorant Void, The pangs of earth, the toil and speed of the stars And the difficult birth and dolorous end of life. Accepting the universe as her body of woe, The Mother of the seven sorrows bore The seven stabs that pierced her bleeding heart: The beauty of sadness lingered on her face, Her eyes were dim with the ancient stain of tears. Her heart was riven with the world's agony And burdened with the sorrow and struggle in Time, An anguished music trailed in her rapt voice. Absorbed in a deep compassion's ecstasy, Lifting the mild ray of her patient gaze, In soft sweet training words slowly she spoke: “O Savitri, I am thy secret soul.

Ici commença, d’un sol indolent et prostré, La passion de la première ascension ; Sombre chevelure, visage de lune, une Femme Etait assise, dans une pâle robe lustrée. Un sol rocailleux était son siège dépouillé, Sous ses pieds une pierre acérée et blessante. Une divine pitié sur les cimes du monde, Un esprit ouvert au malheur de tout ce qui vit, Depuis le mental intérieur elle regardait Ce monde contestable de choses externes,

De fausses apparences et de formes plausibles, Cet univers douteux dans le Vide ignorant, Les affres de la terre et le labeur des étoiles, Et la vie qui naît et qui finit dans la douleur. Acceptant le cosmos comme son corps d’infortune, La Mère des sept afflictions devait endurer Les sept coups de poignard qui plongeaient dans son cœur ; La beauté de la tristesse était sur son visage, Ses yeux ternis par la tache ancienne des larmes, Son sein déchiré par l’agonie de ce monde Et lourd de la peine et de la lutte dans le Temps, Une note d’angoisse résonnait dans sa voix. Abîmée dans l’extase de sa compassion, Levant le doux rayon de son regard patient, A mots doux et tendres lentement elle parla : « O Savitri, je suis ton âme secrète. Je suis venue partager la souffrance du monde, Je prends les affres de mes enfants dans mon sein.

To share the suffering of the world I came, I draw my children's pangs into my breast.

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