Journal C'est à Dire 125 - Septembre 2007

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers

La délinquance est en baisse dans le Haut-Doubs et pourtant

Identité Existe-t-il une identité saugette ? Sans conteste oui. Et même aujour- d’hui si l’existence de cette Répu- blique d’opérette repose sur une vaste boutade, elle n’en a pas moins des fondements historiques qui s’enracinent dans le plus haut Moyen âge. Alors serait-on tenté parfois de ricaner en observant d’un œil d’ethnologue les rites et coutumes de ses habitants, il est néanmoins incontestable que la mentalité saugette existe bel et bien. Le folklore y est naturelle- ment pour beaucoup. Mais ce qui aurait pu apparaître comme un épi- sode franchouillard de la culture locale est beaucoup plus profond que cela aux yeux des intéressés. Et contrairement à d’autres parti- cularismes régionaux qui ne sont plus portés que par les anciens, l’âme saugette continue à être véhi- culée par la jeunesse. A-t-on déjà assisté à une soirée dans ces com- munes de Gilley ou Lièvremont qu’il est frappant de constater à quel point la fierté saugette est che- villée au corps de ses jeunes habi- tants. Pourtant, l’identité sauget- te repose, a priori , sur peu de choses. Assez pourtant pour en faire un motif de rassemblement, une sorte de ciment social inter- générationnel. Vu d’extérieur, le Saugeais est souvent vu avec éton- nement, parfois raillé avec mépris. De l’intérieur, l’affaire est prise très au sérieux. Si le protocole au trait un peu trop appuyé agace certains, d’autres sont admiratifs de ce que les Saugets ont réussi à faire à par- tir de leur particularisme. Notam- ment sur le plan de la valorisa- tion touristique. Est-ce un hasard si la République qui fête ce mois- ci son 60 ème anniversaire est réfé- rencée chez la plupart des auto- caristes ? Peut-on croire que le tuyé du Papy Gaby reçoit plus de visiteurs chaque année que le châ- teau de Joux, fleuron du touris- me local du Haut-Doubs ? Ce suc- cès tient sans nul doute à la fier- té des ressortissants saugets, dou- blée d’une certaine habileté sous leur apparence un poil rustre. Le Saugeais a ses détracteurs aussi, qui dénoncent une mentalité peu ouverte à recevoir quelque influen- ce de l’extérieur. Les anti-Saugeais ne sont pas vraiment bien vus dans ce territoire. Mais l’identité de cette république dans la Répu- blique a ses adeptes. Ils y voient une sympathique histoire qui a comme principal mérite d’unir ses habitants à des mêmes valeurs où la tradition est une notion qui confine au sacré. J ean-François Hauser

S uite à l’article paru le mois dernier consacré à la fer- meture d’une classe à l’école du Centre et à l’annon- ce de la suppression prochai- ne du transport scolaire du midi sur certains quartiers de Villers- le-Lac, le maire Jean Bourgeois n’a pas manqué de réagir. “Le maire n’est pas inspecteur d’aca- démie se défend-il. La décision de fermer une classe au Centre n’émane que de l’autorité aca- ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,

L e 14 septembre, la bouche- rie de Montbenoît se faisait braquer. Ce genre de fait divers est plutôt rare dans le Haut-Doubs. Aussi déplorable soit-il, il ne saurait faire oublier que la délinquance recule sur l’ensemble du département. Par exemple, au mois d’août, dans le Doubs, 1 713 faits de délinquance ont été enre- gistrés, soit une chute de 4,25 % par rapport à août 2006. Plus géné- ralement, sur les huit premiers mois de l’année, les services de la pré- fecture remarquent que la délin- quance de voix publique est éga- lement en baisse de 6,88 %, ce qui correspond à 458 faits en moins. Sur la même période, le taux d’élu- cidation est de 42,92 %.

En revanche, le nombre de faits de violence aux personnes reste constant dans le Doubs puisqu’il recule de seulement 0,11 %. “Ces violences restent trop nombreuses” remarquent les services de l’État. Le bilan est en revanche plus miti- gé du côté de l’insécurité rou- tière. Malgré une diminution du nombre d’accidents sur les routes du Doubs depuis le début de l’an- née de 3,59 %, ceux-ci sont plus violents. Le nombre de blessés progresse de 1,70 %, au même titre que celui des tués qui aug- mente de 11 % En huit mois, 27 personnes ont trouvé la mort sur les routes du Doubs en 2007 contre 24 sur la même période en 2006.

Écoles de Villers-le-Lac : le maire se défend

sauver le circuit méridien du Montot, j’ai accepté de prendre une année durant et à titre exceptionnel, la charge de la moitié du coût, soit 4 900 euros. Et maintenant, il m’est fait

reproche de machination. C’est consternant” , déplore Jean Bourgeois, irrité par des per- sonnes qui selon lui, énoncent “des contrevérités proprement scandaleuses.”

démique, quand bien même le maire et le conseil municipal auraient été consultés. La fer- meture d’une école comme cel- le de Chaillexon dont les effec- tifs ne sont pas inférieurs au seuil minimum est soumise à l’accord de la commune et de tous les parents. Il s’avère donc que les conditions n’étant pas réunies, l’inspecteur d’acadé- mie a retenu la fermeture d’une classe au Centre puisque le

chiffre de 209 élèves pour main- tenir les 9 classes n’était pas atteint” poursuit Jean Bourgeois. Le maire revient également sur “l’amalgame” concernant les transports scolaires du midi. Il apporte ses explications : “Le Conseil général a décidé la remi- se à plat des circuits pour 2009. De plus, il souhaite supprimer tous les transports de midi qui font doublon avec une possibi- lité de restauration scolaire. Pour

Alain Marguet défend la Suisse

S uite au dossier consacré le mois dernier à cette thé- matique, où était pointé du doigt le “danger” potentiel que pouvait représenter la gran- de dépendance du Haut-Doubs par rapport à la Suisse, le pré- sident de l’Amicale des fron- taliers tient à défendre la Suis- se. Concernant les paradis fiscaux : “L’accord de libre-échange de 1972 entre l’U.E. et la Suisse ne donne aucune base légale à la Commission européenne d’in- tervenir. La Suisse n’est pas membre de l’U.E., elle n’est donc pas contrainte d’éradiquer la concurrence fiscale” argumen- te M. Marguet. Concernant les accords bilaté- raux, “la remise en cause de ceux-ci semble difficile, car ils ont constitué une véritable révo- lution en 2002, dans 26 cantons et la Confédération, avec autant de constitutions à modifier. En application depuis cinq ans, c’est une réussite, et les Suisses ont tenu leurs engagements : ver- sement à l’Union Européenne de 300 millions de francs suisses sur la fiscalité et l’épargne, et d’1 milliard de francs suisses de cohésion sociale pour l’arrivée des pays de l’Est” ajoute-t-il. Pour la formation profession- nelle, Alain Marguet prône la “contractualisation entre l’en- treprise française et l’apprenti afin d’obliger celui-ci à travailler au moins deux ans pour elle après l’obtention du diplôme, contribution suisse à définir en fonction des diplômes.”

“Le problème est franco-fran- çais” estime le représentant des frontaliers. “En France, ce sont les entreprises qui financent les collectivités (taxe profession- nelle, taxe foncière), la sécurité sociale. On ne va quand même pas reprocher aux Suisses de soutenir leurs entreprises (impôt société à 20 % faible taxe fon- cière). La seule manière de main- tenir un tissu industriel dense côté France est de mettre en place une zone franche en exo- nération partielle de charges” martèle-t-il encore. Le président de l’Amical rap- pelle les bienfaits de cette fron- tière commune pour la Franche Comté avec une manne finan- cière annuelle de 500 millions d’euros, la prospérité du ter- tiaire, le développement des villes et des villages. “C’est pour- quoi, il faut arrêter de stigmati- ser les 18 000 frontaliers, qui ne représentent que 3 % de la population active franc-com- toise, et de cristalliser, tous les malheurs sur leur dos” dit Alain Marguet. Il termine par une com- paraison : “En 20 ans, le direc- teur de la promotion écono- mique Karl Dobler, a implanté 500 entreprises sur le canton de Neuchâtel, nécessitant régu- lièrement des voyages de pros- pection aux États-Unis. En Fran- ce, dans le même temps, on reprochait quelques déplace- ments, au Japon, à l’agence de développement économique du Doubs (A.D.E.D.). Il faut savoir se donner les moyens de réus- sir.”

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À VOIR ÉGALAMENT : CUISINES, SALLE DE BAINS, AGENCEMENTS

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