La Presse Bisontine 163 - Mars 2015

BESANÇON 17

La Presse Bisontine n° 163 - Mars 2015

des élus qui sont seulement député, ou sénateur, cela risque d’être pire. Personnellement, je me suis opposé à la baisse des dotations l’année prochaine pour les communes qui n’arrivent plus à boucler leur budget. On leur deman- de de baisser leurs recettes et d’augmenter leurs dépenses. L’opération devient impossible. Il faut savoir, par exemple, que l’application des nouvelles normes a coûté 6 milliards d’euros entre 2008 et 2011. Il y a en France un stock de normes de 400 000 textes. S’il fallait les examiner au même rythme que le flux des lois nous aurions besoin de 2 000 ans ! Propos recueillis par T.C.

un fervent défenseur des communes. Est-ce parce que vous connaissez les difficultés des mairies que vous émettez autant de réserves sur la loi N.O.T.R.E. ? J.-F.L. : Après quatre mois passés au Sénat, j’ai deux envies contradictoires. D’un côté j’ai un travail très prenant ici, à Paris. Pour cela, je pourrais aban- donner la mairie d’Ornans. D’un autre côté, si je quitte la mairie d’Ornans, je ne serai plus en capacité de faire remon- ter au plus haut niveau les problèmes que rencontrent les communes au quo- tidien. Alors que nous avons déjà la fâcheuse tendance de créer des lois qui ne répondent pas aux besoins des col- lectivités, si demain nous n’avons que

Jean-François Longeot est secrétaire de la commission du développement durable, des infrastructures, de l’équipement et de l’aménagement du territoire.

Départements conservent les compé- tences collèges, routes et transports sco- laires. Mais le projet de loi doit encore passer à l’Assemblée Nationale, sans doute après les élections de mars. Je regrette d’ailleurs que le Sénat n’ait pas le dernier mot dans toutes les lois qui concernent les collectivités locales. Il est encore le conseil des communes.

pris pour les départements ? J.-F.L. : Je voudrais que l’on m’explique en quoi il est nécessaire d’élire dans les nouveaux cantons des quadrinômes, ce qui va se traduire par une assemblée départementale dans le Doubs, aug- mentée de 3 conseillers supplémen- taires (on passe de 35 à 38 élus), alors que l’on sait, par avance que les dépar- tements auront moins de compétences. La compétence principale que conser- veront les Conseils départementaux est la compétence sociale. Je regrette que nous n’ayons pas plus de courage politique dans ce pays. Il fallait réduire le millefeuille. Ce ne sera pas le cas. L.P.B. : Sait-on définitivement quelles compé- tences auront les Conseils départementaux après 2017 ? J.-F.L. : Le Sénat a voté pour que les

riales, mais en tant que parlementaire, ne pen- sez-vous pas que l’État devrait lui aussi se réformer ? J.-F.L. : Oui, l’État devrait se réformer. Une chose aujourd’hui m’interpelle : actuellement 50 % des lois appliquées en France sont votées par 74 députés français qui siègent au Parlement euro- péen. Comment s fait-il qu’il faille 1 000 parlementaires (Sénat et Assemblée Nationale) pour voter les 50 % restants ? Arrêtons de réformer systématique- ment par le bas, et regardons ce qui passe plus haut. Dans le contexte actuel, je pense que les difficultés économiques que rencontre notre pays vont nous fai- re prendre conscience que nous n’avons plus d’autre choix que de gérer autre- ment. Je ne désespère pas que le bon sens finisse par l’emporter.

L.P.B. : La loi N.O.T.R.E. (Nou- velle organisation territoriale de la République) peut-elle être remise en cause après l’élection présidentielle de 2017 en cas d’alternance ? J.-F.L. : Non, cette réforme est définitive. Elle ne sera pas cassée. L.P.B. :Vous parlez de la réfor- me des collectivités territo-

“L’État devrait se réformer.”

Jean-François Longeot : “J’ai eu un grand moment d’émotion lorsque j’ai pris mes fonctions.”

L.P.B. : En tant que maire d’Ornans, vous êtes

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