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répertoriés ou suspectés, les protecteurs gastriques gardent tout leur intérêt dans cette coprescription », souligne le Dr Bégaud. 6 PENDANT LA GROSSESSE, EST INDISPENSABLE En janvier dernier, l’Agence nationale de sécurité du médicament a rappelé que l’on ne doit jamais utiliser ces médicaments dès le sixième mois de grossesse. Le risque ? Léser le cœur du fœtus au stade où les deux cavités de l’organe se séparent, et ce « même avec une seule prise », insiste Nathalie Richard. L’idéal est d’éviter toute automédication tout au long de la grossesse. S’il faut soulager une douleur, on utilisera en priorité le paracétamol, « voire l’aspirine tant que l’on est dans les deux premiers trimestres de grossesse, mais sous contrôle médical », dit Nathalie Richard. 7 L’IBUPROFÈNE PERTURBERAIT LE SYSTÈME HORMONAL C’est surtout le cas des sportifs qui utilisent cette molécule en continu pour prévenir les douleurs musculaires. Or, la prise d’ibuprofène à la dose de 1 200 mg par jour pendant 6 semaines perturbe la sécrétion des hormones sexuelles au niveau des testicules chez les hommes jeunes. Ce phénomène survient habituellement chez 10 % des hommes âgés. On ignore encore les conséquences à long terme, notamment sur la fertilité masculine. UN AVIS MÉDICAL

Ce sont des médicaments à utiliser avec précaution et rarement en première intention.

d’une infection débutante, retardant son diagnostic et son traitement. « Au bout de deux ou trois jours de fièvre ou de douleur persistante, il faut arrêter les anti-inflammatoires et consulter un médecin », reprend le Dr Bégaud. 5 ON DOIT PARFOIS LES ASSOCIER À UN PROTECTEUR GASTRIQUE Même aux doses normales, leur prise expose à des risques de brûlure d’estomac, voire d’ulcère, de perforation ou d’hémorragie gastrique. Comme le précise le Dr Bégaud, « cet effet négatif est très variable selon l’anti- inflammatoire et son mode d’action. Certains comme le kétoprofène sont moins nocifs

pour le système cardiovasculaire, mais ils ont des effets secondaires gastro-intestinaux. L’ibuprofène, l’aspirine et le diclofénac sont moins agressifs pour l’estomac. » D’où l’importance de les avaler avec un verre d’eau pour éviter que le comprimé adhère à la paroi de l’œsophage, et une prescrits sur plusieurs mois et à dose relativement élevée, par exemple pour traiter les douleurs de rhumatismes inflammatoires chroniques, 15 à 30 % des utilisateurs risquent d’avoir une maladie ulcéreuse. C’est pourquoi le médecin les associe la plupart du temps à un protecteur gastrique de type inhibiteur de la pompe à protons, comme l’oméprazole. « Malgré des effets négatifs collation ou un repas. Lorsque les AINS sont

LE SAVIEZ-VOUS ?

Attention, si l’on soupçonne un foyer infectieux (abcès dentaire, angine, otite), on ne prend pas d’anti-inflammatoire ! Cela risque de masquer l’infection et de retarder le diagnostic.

79 SANTÉ MAGAZINE I janvier 2019

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