La Presse Pontissalienne 186 - Avril 2015

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 186 - Avril 2015

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Raphaël Robbe : la victoire modeste

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Éditorial

Union La large victoire de la droite aux élec- tions départementales n’est pas une surprise pour tous les cantons du Haut- Doubs. Le seul coup de théâtre est sur- venu le 22 mars quand le P.S. en lam- beaux ne s’est même pas qualifié pour le second tour dans le canton de Pon- tarlier. La gauche pontissalienne devra en urgence faire son examen de conscien- ce et se trouver de vrais leaders si elle ne veut pas disparaître complètement des radars. La vraie surprise vient des cantons bisontins. La droite aurait même sans doute fait le grand chelem sur les six cantons bisontins si le F.N. n’était pas arrivé devant au premier tour dans les deux secteurs sauvés par la gauche. Cette victoire qui permet à la droite de retrouver une large majorité au Conseil départemental - 24 élus contre 14 pour la gauche - est la combinaison de deux facteurs déterminants. Le premier, tout le monde s’accorde pour le reconnaître, est le rejet de la politique gouverne- mentale. Plus que cela d’ailleurs. Sur ce scrutin local ancré dans les territoires, c’est certainement les messages contra- dictoires envoyés par le gouvernement Valls au gré de sa popularité qui a mis les électeurs en colère : un jour on sup- primait les Départements, le lendemain on faisait une volte-face en louant leur utilité. On ne se moque pas ainsi des élus de terrains et des concitoyens. La seconde raison déterminante, dans le Doubs plus qu’ailleurs encore, c’est la belle union qu’a su construire la droite et en particulier la droite bisontine. La victoire dans quatre cantons bisontins sur six a fait définitivement pencher la balance en faveur de l’union de la droi- te. Cette victoire-là trouve ses origines dans le comportement rassembleur du sénateur Jacques Grosperrin à l’occasion des municipales bisontines en mars 2014. Et pour une fois, là où a réussi la droi- te avec toutes ses composantes et une bonne part de candidats issus de la société civile, la gauche a sombré dans ses divisions, dépassée par son aile radi- cale, illisible vis-à-vis de ses rapports avec les écologistes et tiraillée entre ceux qui défendent encore peu ou prou la politique gouvernementale et ceux qui ont passé la campagne à la flinguer. La gauche récolte les fruits de sa désu- nion, la droite ceux de son entente. L’union est donc le seul salut pour les principales forces politiques. D’ici les régionales, cette union paraît encore lointaine pour une gauche perdue. Jean-François Hauser

Le F.N. s’enracine

dans le Haut-Doubs

L e Front National a dicté sa loi au premier tour de ces élections départementales nouvelle formule. D’abord sur le canton de Pontar- lier où il devance une gauche même pas quali- fiée pour le second tour. Du jamais vu. Dans cer- taines communes du canton, le F.N. a largement distancé la gauche comme aux Verrières-de- Joux où le F.N. distance largement la gauche (41 voix contre 17), à La Cluse-et-Mijoux (158 contre 52), à Dommartin (90 contre 43) ou encore à Doubs (231 contre 192). Le constat est le même sur le canton de Frasne où là encore, le parti lepéniste avait réussi à se maintenir au second tour. Le F.N. était même arrivé en tête dans trois communes : Bannans, Dompierre-les-Tilleuls et Sarrageois (à égalité avec le binôme Alpy-Letou- blon). Sur le nouveau canton d’Ornans, le F.N. a totalisé 28,23 % des voix au premier tour. Il fait très souvent mieux que la gauche dans de nom-

breuses communes, voire mieux que la droite républicaine comme à Amancey par exemple ou à Labergement-du-Navois, à Vuillafans et même à Montbenoît, ex-chef-lieu de canton où le F.N. avait dépassé gauche et droite. Sur le canton de Valdahon enfin, le F.N. avait atteint les 28,49 % au premier tour et provoqué une triangulaire, avec là encore, des scores très élevés dans plu- sieurs communes comme Adam-lès-Vercel où il fait mieux que la droite et la gauche, tout com- me à Battenans-Varin, Épenouse, La Grange, Passonfontaine, Provenchère, Vaucluse. Dans quelques grosses communes comme Vercel et Étalans, le F.N. s’était payé le luxe de battre la liste du conseiller sortant Léon Bessot. Avec ces élections départementales 2015, le Front Natio- nal a confirmé son enracinement profond dans le Haut-Doubs.

Raphaël Robbe est devenu le prof le plus connu de son lycée.

certains. Il faut dire que j’avais une classe de seconde qui me soutenait à fond.” Sa médiatisation lui vaut aussi quelques sollicitations impré- vues. Une œuvre caritative lui a proposé de faire le même numéro dans une ambiance cabaret. On l’a aussi invité au concours Kangourou des mathématiques pour une conférence présentée lors de la nuit des maths. “Je n’ai pas encore répondu à ces pro- positions car j’ai toujours l’objectif d’aller enseigner à l’étranger à la rentrée pro- chaine. Dans ce cas, je ne pourrai pas honorer ces pro- positions.” Les priorités de Raphaël Robbe n’ont pas changé. Pas besoin d’être un grand mathématicien pour comprendre qu’il veut voir du pays.

A vec 38 % des voix, l’enseignant en mathé- matiques originaire du Haut-Doubs, a facilement devancé les sept autres can- didats de l’émission “Les extraordinaires” diffusée le 6 mars dernier en prime-time sur TF1. “Je suis heureux d’avoir gagné mais un peu gêné pour les autres” , nous confie-t-il. Faute d’avoir la télévision chez lui, Raphaël avait invité ses amis pour regarder avec lui l’émission dans un bar à Rennes où il vit depuis plusieurs années. Sa victoire lui assure une peti- te notoriété. “Je suis devenu le prof le plus connu du lycée” , en sourit-il. En le découvrant sous un jour moins profes- soral, ses élèves ont parfois changé d’attitude à son égard. “La distance s’est réduite avec

Le F.N. s’était maintenu sur tous les cantons du Haut-Doubs pontissalien : Pontarlier, Frasne, Ornans et Valdahon.

Guerre des gaules, bis

demanderait - tout bêtement - l’application du Code de l’environnement. Les A.P.P.M.A. devraient alors justifier de 10 km de berges et de 150 membres, dit le président Georges Lauraine. Même si cet article n’est pas rétroactif, le princi- pe supprimerait la moitié des structures. Le monde associatif est en crise : la fédé- ration n’y peut pas grand-chose.” Les instances de pêche du Haut-Doubs ne veulent pas des ventes de cartes par Internet alors que la fédération pousse : “Il nous semble que la prise de permis par Internet est plutôt l’avenir. Le conseil d’administration de la fédération a voté que toutes les A.P.P.M.A. devaient mettre leurs permis à disposition à la vente en ligne au 1 er janvier 2016. Pourquoi les autres le font, et pas nous ?” s’interroge Georges Lauraine. Et d’ajouter : “Concer- nant Robert Droz-Bartholet, vice-prési- dent de la fédération de pêche - qu’il cri- tique ouvertement ! -, sa présence au siège social est “parcimonieuse” : depuis le 4 septembre 2013, la fédération n’a

L a fédération de pêche du Doubs réagit à l’article intitulé “La guerre des gaules” paru dans notre édi- tion de mars dans laquelle Christophe Rousset, président de l’Entente halieu- tique Doubs Amont (E.H.D.A.), et Robert Droz-Bartholet (président de l’association la Truite pontissalienne) remettent en cause la réciprocité et la vente de cartes de pêche par Internet voulue par la fédération de pêche du Doubs. “Nous en avons assez de cette sorte de confrontation entre le Haut- Doubs et le reste du département. Infor- mons les pêcheurs et rappelons ce que la fédération de pêche fait pour les pêcheurs du Haut-Doubs. Notre objec- tif, c’est une seule carte pour pêcher partout” dit le président des pêcheurs du Doubs Georges Lauraine. Premier argument qu’il veut démonter : la soi-disant mainmise que la fédération voudrait opérer avec la réciprocité (une même de carte de pêche pour tous) : “Si la fédération voulait la mainmise, elle

est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Contact commercial : Anthony Gloriod - Portable : 07 86 50 05 23 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Avril 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Dolf-Meier éditions patriotiques, Romande Énergie.

Le président de la fédération de pêche du Doubs Georges Lauraine et la trésorière Christiane Carles.

eu la chance de le compter aux conseils d’administrations qu’à une seule repri- se (sur 10 convocations). Je laisse le soin d’apprécier la hauteur de l’investissement du vice-président et la pertinence de ses critiques” ajoute le président. Entre les deux parties, la tension vient des études menées sur le lac Saint-Point. La fédération de pêche rappelle que “le

président de la Truite pontissalienne ne peut pas revendiquer la primeur des études alors qu’il ne s’est jamais dépla- cé sur le terrain malgré les convoca- tions… Nos études sont destinées aux commanditaires et aux financeurs.” Les résultats seront bientôt connus. Le mon- de halieutique aspire à retrouver des eaux calmes.

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