MeeT and TRaVeL MaG n°79 septembre-octobre 2024

PATRICK POURBAIX, PRÉSIDENT DU CONSEIL DES OPÉRATEURS DE CROISIÈRES Propos recueillis par Michèle Valandina

M&T – On vous connaît comme Directeur Général France et Monaco de MSC et de sa récente compagnie de luxe Explora Journeys. Mais vous êtes aussi à l’origine de cette nouvelle structure. Comment est elle née ? L’idée m’est venue après la crise sanitaire, en tant que vice-président des EDV (Entreprises du Voyage), qui est en France une association-phare dans laquelle sont d’ailleurs représentés l’APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme), garant financier et le Seto, syndicat qui réunit les organismes du tour operating. Dans les statuts des EDV, il était prévu que son conseil d’administration incluait trois membres issus du Seto. J’y suis entré ainsi comme administrateur. Il existait 7 Conseils, mais aucun n’incluait la croisière. J’en ai donc proposé un – le 8 e – celui des opérateurs de croisières. Il a été créé l’an dernier et j’en suis pour l’instant le Président. De plus, à l’avenir, un croisiériste fera obligatoirement partie de ces trois membres au conseil d’administration des EDV.

M&T – Quel est son rôle par rapport à la CLIA (Cruise Lines International Association) ? Et qui sont vos membres ? En matière de croisières, il manquait des structures complémentaires pour régler les problématiques spécifiques à chaque marché en Europe, où nous avons des langues et des cultures différentes. Au sein des EDV, ce Conseil ne fait pas concurrence à la CLIA, bien au contraire. C’est une structure complémentaire à cette organisation mondiale, qui regroupe parmi ses adhérents 98 % des acteurs de la croisière et dont le siège est à Washington. Sa représentation pour l’Europe est à Bruxelles et une Française, Marie-Caroline Laurent, en est la Directrice Générale. Cette dernière est bien sûr invitée permanente à nos réunions, tout comme Erminio Eschena, Président de CLIA France. On essaie d’apporter une chambre d’écho à ce que fait CLIA à Bruxelles, Nous avons pour l’instant 24 membres qui incluent les compagnies présentes en France mais aussi des affréteurs comme Rivages du Monde, Voyages d’Exception, TUI. Même Accor, dont le premier navire est en construction à Saint-Nazaire. Et je ne suis pas sûr que l’on soit exhaustif ! M&T – Qu’avez-vous évoqué lors de vos réunions ? Nous nous rencontrons quatre fois par an et traitons de sujets classiques ou conjoncturels, comme les évolutions en matière de transition écologique. La première étape a concerné les dernières statistiques CLIA. La semaine dernière, la direction de CLIA est venue faire le point sur une étude concernant dix ports sélectionnés dans le monde – dont Marseille – confiée à Oxford Economics, afin d’évaluer les retombées avant tout économiques de la croisière. On s’est aussi attaqués à des sujets plus français, comme la collaboration entre le Seto et les EDV, pour apporter plus de visibilité à la croisière. On communique à travers la newsletter mensuelle des EDV avec une news dédiée. On réfléchit à une télévision du tourisme. On planifie quelques évènements tous ensemble, le premier étant bien sûr le Village Croisières à l’IFTM, On s’intéresse aussi à la formation, pour dessiner un cursus spécialisé croisières. M&T – Au sein des EDV, un autre Conseil concerne les Organisateurs de séminaires, congrès, incentives, foires et salons. Envisagez-vous une forme d’échanges ? C’est une bonne question. Nous sommes partis d’une page blanche et n’avons pas encore prévu de communication spécifique concernant les professionnels du Mice. Mais nous sommes conscients qu’il faudrait leur faire mieux découvrir notre domaine et ses atouts. Nous allons y réfléchir !

NUMÉRO 79 | SEPTEMBRE - OCTOBRE 2024