MeeT and TRaVeL MaG n°85 nov-déc 2025
RENCONTRE HORIZONS
« Séjourner à Tahiti, c’est changer de regard et de perspectives au sens large »
Windstar Cruise remplace le Wind Spirit par un navire de plus grosse capacité, le Star Breeze (312 passagers). Aranui va bientôt prendre possession de son deuxième cargo-mixte, l’Aranoa (198 passagers). Et l’on attend dans les deux ans le positionnement dans nos eaux du Jacques Cartier (Ponant) en plus du Paul Gauguin, ainsi que celle du Wind Star. M&T – Quelles sont les spécificités de votre destination sur le segment Mice ? Je citerais d’abord le contact avec la population. Séjourner chez nous, c’est changer de regard et de perspectives sur la vie au sens large. Notre culture va servir de vecteur de cohésion. Je prendrais l’exemple d’une pirogue tahitienne : on marche en équipe, chacun a son rôle et tout le monde participe. Parmi les autres approches du Mice, je mentionnerais la gastronomie locale, ainsi que des activités plus récentes plutôt liées à leur dimension durable, telles les randonnées aquatiques avec des sentiers dédiés. M&T – Quid de l’aérien depuis la France ? Le meilleur moyen de se rendre à Tahiti, depuis la Métropole, est de passer par les États-Unis, avec les vols d’Air Tahiti Nui, d’Air France et de FrenchBee. Il faut dès lors compter une vingtaine d’heures pour relier Paris à Papeete.
M&T – Des changements ont eu lieu cette année au sein de Tahiti Tourisme, Jean-Marc Mocellin (parti à la retraite) ayant été remplacé par Vaihere Lissant à la direction générale, puis avec votre arrivée au poste de directeur des Opérations internationales. Quelle est la mission de votre département ? Il est l’un des quatre départements de Tahiti Tourisme, chargé de coordonner nos actions sur 14 marchés : nous avons des bureaux en Australie, Nouvelle-Zélande, Chine, Corée du Sud, Japon, États-Unis, Canada, Mexique, France, Royaume-Uni, Italie, Allemagne, Suisse et Espagne. Dans tous ces pays, nous nous appuyons sur des représentants, le plus souvent AviaReps. M&T – Quels sont vos principaux marchés émetteurs ? Le tourisme polynésien est porté par deux marchés : les États-Unis totalisent 43 % des visiteurs, la France le tiers. Notre haute saison estivale s’étend de juin à août. Et nous souhaitons capitaliser sur le Mice pour mieux remplir notamment notre basse saison, de décembre à mars. Sur le tourisme d’affaires, les États-Unis arrivent là encore loin devant, profitant de leur – relative – proximité (8 heures de vol environ) et accessibilité (27 à 30 vols par semaine), devant l’Australie et la Nouvelle-Zélande (entre 5 et 8 heures de vol pour 4 à 6 liaisons par semaine), et enfin le Japon. M&T – Tahiti Tourisme se dotera-t-il un jour d’un département Mice ? On y travaille. La Polynésie française a longtemps été une destination pour les couples, pour les voyages de noces. Depuis plus de dix ans, elle s’est structurée pour accueillir aussi des groupes. Ce qui passe aussi par la notoriété. Nous participons au salon IMEX de Francfort, et à plusieurs évènements aux États-Unis. Notre site corporate, en cours de refonte, offrira d’ici fin 2026 une meilleure visibilité de l’offre Mice. Et nous avons commencé à créer des documents techniques, des outils présentant l’offre hôtelière, les espaces de réunion et les salles de conférences. M&T – Quels sont les plus gros porteurs hôteliers sur la Polynésie ? Les plus grosses capacités sont concentrées sur Tahiti, Moorea et Bora Bora. La plus importante structure est l’Intercontinental Tahiti, suivi par le Hilton Hôtel Tahiti et, dès l’année prochaine, le Tahiti Lagoon Resort, l’ancien Méridien rénové. Il faut ajouter à la liste le Bloody Mary Bora Bora et le Reva Tahiti à Papeete, qui ouvriront dans les toutes prochaines semaines. Je tiens à inclure dans l’offre d’hébergement les navires de croisières basés en Polynésie. En effet, cette offre est en croissance.
Directeur des opérations Internationales de Tahiti Tourisme Propos recueillis par Vincent de Monicault Hironui Johnston
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