La Presse Pontissalienne 226 - Août 2018

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 226 - Août 2018

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Les Restos du cœur manquent de fruits et légumes

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Top départ pour la Maison médicale de Pontarlier

Horizon “Ceux qui pensent que la Coupe du Monde, ce n’est que du foot, se trom- pent lourdement !” Alors, à tous les rabat-joie, les pisse-froid et autres grin- cheux terre à terre et souvent hautains qui moquent, à coups de sermons et de leçons de morale, tous ceux, et ils sont des millions, qui se sont enflam- més pour le parcours flamboyant des Bleus lors du récent Mondial, nous rétor- querons comme l’a justement noté un jeune supporter, que cette Coupe du Monde, ce n’est pas, et de loin, que du football. Pourquoi alors ceux qui le reste du temps ignorent, ou au mieux jettent un œil distrait à l’actualité du football, se sentent-ils concernés par ce que la France vient de vivre durant un mois ? Simplement parce que le parcours des Bleus dit beaucoup plus que les per- formances d’athlètes qui courent après un ballon. À Pontarlier comme ailleurs, cette vibration collective en dit long sur le besoin qu’ont les Français de se retrouver autour d’une unité nationale qui s’était dangereusement effilochée depuis l’illusion black-blanc-beur de 1998. En vingt ans, cette cohésion s’était rapidement fracassée au fur et à mesure que notre pays était confronté aux dif- ficultés d’une mondialisation exacer- bée et d’une globalisation de l’écono- mie dont elle a payé les pots cassés, économiquement, et socialement. C’est pourquoi cette effusion de joie, cette envie de partager ensemble les mêmes émotions, cet élan populaire et cet amour retrouvé pour une équipe vitrine de la belle diversité française est une sorte d’exutoire de toutes les rancœurs et frustrations accumulées ces dernières années, renforcées par les drames ter- roristes qui ont ébranlé la France ces trois dernières années. Le sacre de la France à ce Mondial russe est le liant qui manquait à la société française pour tenter de donner à toutes ses compo- santes les chances de se retrouver un destin commun. Peut-être n’est-ce qu’une illusion fugace et que les sou- cis du pays effaceront vite l’engoue- ment né de cette victoire  ? Mais qu’elle fait du bien quand même cette séquence estivale  ! À Pontarlier, à Paris, à Mar- seille et dans toutes les villes, bour- gades et villages de France, la voie ouverte par Didier Deschamps qui a montré le chemin de l’effort, de l’abné- gation et du travail, peut sonner comme un nouvel horizon pour faire gagner la France, mais cette fois bien au-delà du rectangle vert d’un terrain de football. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré : Sarah Francesconi, Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Août 2018 Commission paritaire : 0222D79291 Créditsphotos: LaPressePontissalienne,R.Araujo,A.Baud, C.D.T.25,Christophe,S.Lin,MilaniBeaudoin, M.Humbert,Officesdetourisme,PetitsPrinces,R.VaughanCosquéric.

L a Maison médicale de Pontarlier, fruit d’un travail collaboratif mené entre la Ville de Pontarlier et un collectif de méde- cins, sort de terre. Les premiers coups de pioche ont été donnés le 9 juillet. Cet équi- pement qui “a pour vocation d’inciter à l’ins- tallation durable de nouveaux médecins” et qui représente un investissement global de 4,6 millions d’euros H.T. “constituera bientôt la tête de proue du nouveau quartier de l’îlot Saint-Pierre” , à proximité de l’église du même nom. Le bâtiment de la Maison médicale sera livré en juin 2019, pour une ouverture effective au public dans les mois qui suivent, le temps de l’installation administrative et technique des cabinets. Afin de pallier les carences de l’of- fre en médecine générale, jusqu’à l’inaugura- tion de cette Maison dans un peu plus d’un an, des solutions transitoires ou complémen- taires avaient également été mises en place avec notamment le fameux Cabinet médical éphémère qu’on a déjà présenté dans ces colonnes.

Après dépollution du site, la construction du bâtiment débute donc. Seront créés sur une surface de 2 250 m², 17 cabinets médicaux et paramédicaux, 1 salle d’urgence, 11 cabi- nets-bureaux de médecine du travail… répar- tis sur trois niveaux, ainsi qu’un parking d’une vingtaine de places. Cette Maison médicale sera classée Bâtiment à Énergie Positive (B.E.P.O.S.), c’est-à-dire que “le bâtiment pro- duira l’énergie nécessaire à sa consommation grâce notamment aux panneaux photovol- taïques sur le toit, l’isolation renforcée, la connexion au réseau de chaleur urbain.” Le coût global de 4,6 millions d’euros est pris en charge à hauteur de 30 % par la Ville de Pontarlier à hauteur, accompagnée par l’Eu- rope, l’État, la Région Bourgogne-Franche- Comté, le Département du Doubs et l’Agence régionale de Santé. Les travaux de terrasse- ment s’étaleront jusqu’à début août 2018 et les travaux de gros œuvre sont programmés jusqu’en fin d’année. De janvier 2019 à juin 2019 sont programmés les travaux d’aménagement et de finition. n

Le dépôt des fruits et légumes se fait le mercredi au centre de Pontarlier.

P as de vacances à l’an- tenne pontissalienne des Restos du cœur où l’on enregistre même un surcroît d’activité pour cette campagne d’été qui s’étale désormais de mars à novem- bre. “Nos critères sont un peu plus sélectifs en été. On répond actuellement à la demande de 85 familles, soit une dizaine de plus que lors des campagnes d’été pré- cédentes” , note Marie Del- grandi, responsable du cen- tre de Pontarlier. Retraités à faibles revenus, familles monoparentales, chômeurs, le panel des béné- ficiaires se diversifie, reflé- tant en cela l’évolution de la pauvreté dans le pays. La campagne estivale se limite à un jour de distribution en été. “On manque surtout de fruits de saison” , lance la res- ponsable en écho à l’appel

national des Restos du cœur sollicitant ainsi les dons de jardiniers amateurs ayant des récoltes trop abondantes. Donner plutôt que laisser s’abîmer faute de pouvoir tout manger. Sur Pontarlier, le dépôt de denrées périssables se fait le mercredi, jour de distri- bution. “On peine aussi à avoir assez de gâteaux secs” ajoute la responsable. Pour le centre de Pontarlier, la ramasse s’effectue dans dif- férents supermarchés à Levier, Frasne, Jougne, sans oublier les boulangeries- pâtisseries locales qui jouent le jeu. Très appréciable, pour la trentaine de bénéficiaires qui vient savourer chaque mercredi le repas chaud pré- paré par les bénévoles. Ren- seignements : le mercredi de 9 h 30 à 16 h 30 au 03 81 39 72 58. n

Le bâtiment sera classé Bâtiment à Énergie Positive (image cabinet d’architecture Milani Beaudoin).

Synode du diocèse, rapport d’étape

D epuis son lancement en décembre dernier, près de 6 000 personnes ont participé de près ou de loin au synode voulu par l’archevêque de Besan- çon Jean-Luc Bouilleret, cette démarche collective au cours de laquelle chacun avait la possibilité de s’exprimer pour don- ner son avis sur les orientations futures de l’Église. Dans les paroisses, mais aussi dans les prisons, les maisons de retraite, catholiques, et également orthodoxes, juifs, musulmans et même non-croyants se sont manifestés. Au total, près de 6 000 personnes donc, qui ont apporté plus de 10 000 idées, recueillies par 880 équipes synodales, que le secrétaire général Sté- phane Bobillier et ses équipes sont en train de décortiquer. “Parmi les sujets qui reviennent le plus souvent, il y a la manière dont on célèbre les messes le dimanche. Les gens souhaiteraient souvent voir des

messes plus dynamiques, que les enfants prennent plus de place également” note M. Bobillier. La prochaine étape de ce synode sera la réunion des équipes les 6 et 7 octobre prochains au foyer de la Roche d’Or à Besançon. “L’idée de ce synode est de réécrire l’Église pour au moins les 10 pro- chaines années.” Cette longue période de consultation s’achèvera par une fête de promulgation des actes du synode le 6 octobre 2019 à Micropolis. En espérant que ces deux ans de démocratie partici- pative permettront d’apporter un souffle nouveau. n Stéphane Bobillier, secrétaire général du synode, et Anne-Lise David, responsable de la communication du Diocèse.

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