La Presse Bisontine 121 - Mai 2011

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 121 - Mai 2011

Citadelle : le souterrain ouvre au public

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets

Terreau Ah, lʼépoque bénie où Besançon four- nissait 15 % de la production horlogè- re mondiale ! Tout le monde, ou presque avait un emploi dans ce secteur dʼactivité et les usines regorgeaient de commandes. On ne va pas refaire lʼhistoire : Besan- çon est aujourdʼhui une ville adminis- trative qui a vu son développement stop- pé net avec lʼeffondrement de lʼhorlogerie. Aujourdʼhui, cʼest une nouvelle généra- tion dʼentrepreneurs qui misent sur le renouveau de lʼhorlogerie à Besançon. Avec le retour chargé de symbole dʼun atelier dʼassemblage haut de gamme, lʼannonce concomitante par Breitling de lʼagrandissement de ses locaux, cʼest plus quʼun frémissement auquel on assis- te. Il y a un véritable mouvement pour tenter dʼimposer à nouveau sur le devant de la scène horlogère mondiale Besan- çon et ses savoir-faire. Un réveil tardif ? Pas du tout. Il était sans doute néces- saire de laisser passer une génération après celle qui, blessée par le drame horloger des années soixante-dix et quatre-vingt, ont fait une croix définiti- ve sur le destin horloger de Besançon. Cʼest donc une nouvelle race dʼindustriels, français mais également suisses, qui ont décidé de prendre en main le futur horloger bisontin. Et cette renaissance annoncée de lʼhorlogerie bisontine - ne nous enflammons pas, il ne sʼagit pour lʼinstant que de quelques nouveaux emplois -, elle doit cette fois dépasser le simple cadre industriel. Cʼest tout autant politiquement que ça se joue en ce moment. Sur ce point, il paraît hon- nête de louer les efforts déployés par le maire de Besançon trop souvent fusti- gé par son opposition pour ne pas être suffisamment le V.R.P. de sa ville. Il a semblé comprendre que même si la capitale régionale ne sera peut-être plus une capitale mondiale de lʼhorlogerie, elle avait là une véritable carte à jouer. Cʼest à Bâle que depuis plusieurs années il va porter la bonne parole de sa ville. Judicieux sans doute, car on sait que si un jour lʼindustrie horlogère a une chan- ce de renaître sur le sol bisontin, cʼest adossée à lʼarmada suisse. Il a sans doute compris aussi que si Besançon peut tirer son épingle du jeu, cʼest éga- lement en misant sur son histoire glo- rieuse. Sans convoquer les fantômes dʼun passé perdu, mais en sachant per- tinemment que le savoir-faire local a encore un terreau fertile ici. Quʼil faut désormais entretenir et faire pousser intelligemment. Jean-François Hauser Éditorial

La Maison de vie cherche des bénévoles abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

être possible” que l’association Carpe Diem fait un appel au bénévolat. Toute personne de bonne volonté est la bienvenue dans les domaines suivants : massages, relaxation, soins esthétiques, coiffure, entretien du jar- din, petit bricolage, ménage, repassage, lec- ture, musique, accompagnement de sorties (courses, cinéma…), etc. “L’objectif de cette démarche est de donner un nouveau regard sur la fin de vie et la maladie” résume Laure Hubidos qui porte ce projet à bout de bras depuis huit ans, en lien avec le Docteur Régis Aubry, responsable du service “soins pallia- tifs” au C.H.U. de Besançon. La Maison de vie bisontine est un établissement Croix Rou- ge française, il a été retenu comme projet expérimental par l’État. Contact : benevoles.carpediem@laposte.net

R ue de la Basilique, au cœur du quar- tier Saint-Ferjeux, les travaux avan- cent à grands pas. Cette belle bâtis- se en pierre nichée au bord d’un parc verdoyant, à quelques mètres de la basi- lique, accueillera début juin la Maison de vie, une des toutes premières maisons d’accompagnement de France. En “chef de chantier”, Laure Hubidos. C’est elle qui est à l’initiative de la “Maison de vie”, un lieu qui pourra accueillir 7 personnes en fin de vie. Cette structure expérimentale est destinée à accueillir des personnes en situa- tion de soins palliatifs. “L’objectif est de leur permettre de bénéficier d’un accompagne- ment axé avant tout sur la dimension humai- ne et sur la vie” note l’association “Carpe Diem”, porteuse du projet. C’est dans l’optique de “donner aux résidents de la maison le plus de confort et de bien-

Ce long corridor de 127 m de long a subi des travaux d’éclairage et de sécurisation (crédit photo Carol Lixon).

B ienvenue dans la communication 110. Depuis le 17 avril, ce long souterrain de 127 m de longueur dont la discrète entrée se situe non loin du front Saint-Étienne, est ouvert aux visiteurs après des tra- vaux d’aménagement et d’accessibilité. “Elle a été entiè- rement restaurée pour un montant de 328 900 euros” pré- cise la Citadelle. La communication 110, c’était son nom de code, a été construite comme la plupart des autres sou- terrains “secrets” de la Citadelle, à la fin du XVII ème siècle. C’est un étroit corridor en montée qui suit la pente reliant le front Saint-Étienne au front royal. Tout au long de cette longue voûte, se succèdent des accès à d’autres pièces en sous-sol, les casemates, où étaient installés autrefois les canons. Deux ouvertures encore visibles aujourd’hui étaient destinées à l’éclairage et à l’évacuation des fumées. Les portes d’accès à ces casemates sont d’origine, le bois est donc plus que tricentenaire, les gonds rongés par la rouille résistent encore. Les réseaux souterrains qui parcourent le sous-sol de la Citadelle avaient été construits pour parer à d’éventuelles attaques, ils avaient donc une fonction défensive. Ce rôle dissuasif a été un succès puisque de toute son histoire, la Citadelle n’a jamais été attaquée, si ce n’est le 7 septembre 1944 où elle a subi des bombardements alliés. La communication 110 est accessible grâce à des visites guidées (19 personnes au maximum) organisées le same- di à 16 heures et le dimanche à 11 heures et 16 heures (hors vacances scolaires) et tous les jours pendant les vacances. “Une excellente manière de revivre le quotidien des soldats” ajoute la Citadelle.

Laure Hubidos sera la directrice de la maison de vie. Elle supervise le chantier de la maison qui ouvre ses portes début juin.

La maison ravagée par la mérule sera démolie

Renseignements au 03 81 87 83 33

L a mérule est la lèpre des maisons. Ce champignon s’attaque aux parties boi- sées des habitations jusqu’à les réduire enmiettes. Un des seuls moyens pour éradiquer vraiment ce fléau qui se développe dans les endroits humides et confi- nés est de démolir le bâtiment dans lequel il a élu domicile. Les cinq copropriétaires d’une maison située dans le quartier de la gare Viotte à Besançon dont nous avions évoqué la galère dans une de nos pré- cédentes éditions, devront sans doute se résoudre à accepter ce scénario radical. Dans le cadre d’une procédure judi- ciaire, le bâtiment a été exper-

tisé. L’expert vient de rendre ses conclusions. “Il indique que la destruction est la seule solu- tion pour éradiquer définitive- ment ce champignon. Ensuite, la maison sera reconstruite sur des bases saines” explique un des copropriétaires. Il a inves- ti dans un logement situé dans cette maison qui en compte six. Il ne peut plus louer aujour- d’hui compte tenu de la pro- pagation de la mérule. Avec d’autres, cette personne a enga- gé en juin 2009 une action en justice contre le précédent pro- priétaire qui a vendu ce bien, dans l’espoir d’obtenir un dédommagement.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

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Le champi- gnon a tout ravagé.

Crédits photos : La Presse Bisontine, C.A.G.B., Musée du temps.

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