La Presse Bisontine 121 - Mai 2011

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 121 - MaI 2011

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LOGEMENT

Dans le Doubs 1 250 logements privés indignes ou insalubres

On estime actuellement à 5 010 le nombre de résidences privées qualifiées d'indignes ou d'insalubres. En réalité, un quart le seraient vraiment.

L a dernière estimation du nombre de logements privés indignes dans le Doubs vient d'être publiée. Selon l'Agence Nationale de l'Habitat (A.N.A.H.), notre départe- ment en compterait 5 010. “C'est une présomption d'insalubrité ou d'indignité. Cela ne veut pas dire que tous ces loge- ments sont dans ce cas” rappellent d'emblée les services de l'A.N.A.H. du Doubs. En réalité, on estime à un quart le nombre de ces habitations vérita- blement indignes ou insalubres. Ce sont donc 1 250 logements privés qui présentent toutes les caractéristiques de l'habitat indigne défini par la loi Boutin. Elle qualifie ainsi “les locaux ou installations utilisées aux fins d'habitation et impropres par nature

apparaît qu'en 2005 on estimait à 7 826 le nombre de résidences principales privées potentiellement indignes dans le Doubs, contre 8 446 en 2003 et 9 728 en 2001. “La baisse est donc signifi- cative puisqu'avoisinant les - 20 %” précise le rapport. On apprend égale- ment dans ce document que 87 % des habitations indignes seraient anté- rieures à 1948, et que 46 % d'entre elles seraient occupées par des pro- priétaires et 43 % par des locataires. Enfin, les ménages âgés de plus de 60 ans représenteraient à eux seuls près de 46 % de l'ensemble des ménages occupant une résidence privée poten- tiellement indigne, contre environ 9 % pour les ménages composés exclusi- vement de personnes de 25 ans et moins. Deux raisons permettent d'expliquer ce recul de l'habitat indigne dans le Doubs. Soit la résidence a été rénovée, soit elle a été délaissée par ses occu- pants, et dans ce cas elle rejoint la caté- gorie des logements vacants. La mission de l'A.N.A.H. est de contri- buer à faire diminuer le nombre de ces habitations indignes ou insalubres. “L'information d'un problème de loge- ment nous parvient souvent des tra- vailleurs sociaux qui œuvrent sur le terrain. Elle peut venir également des maires ou des locataires eux-mêmes.”

à cet usage, dont l'état expose les occupants à des risques manifestes pouvant porter attein- te à leur sécurité phy- sique ou à leur santé.” Cependant, le nombre de ces habitations est heureusement en bais- se d'année en année. En 2009, dans une étu- de réalisée par l'agence départementale d'information sur le logement (A.D.I.L.), il

Une baisse significative.

7 826 résidences principales privées sont potentiellement indignes dans le Doubs.

Toutes les situations de repérage d'insalubrité sont ensuite examinées par une commission départementale qui envisage des solutions. “Le Conseil général missionne un opérateur qui se

En 2010, 16 logements ont été réha- bilités dans le Doubs dans ce cadre- là. C'est peu. “Mais beaucoup de rési- dences sont rénovées sans les aides de l'A.N.A.H.”

rend sur place pour établir un dia- gnostic et définir un programme de tra- vaux afin de mettre le logement en conformité” précise l'A.N.A.H. qui appor- tera une contribution financière.

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