La Presse Bisontine 121 - Mai 2011

A g e n d a

La Presse Bisontine n° 121 - Mai 2011

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DIMANCHE 8 MAI - TRAIL DES FORTS DU GRAND BESANÇON

“On n’imaginait pas un tel engouement” Le Trail des forts du Grand Besançon a acquis ses lettres de noblesse au point de devoir limiter ses inscriptions à 1 300 coureurs. Pour la première fois, le parcours du 28 km traversera la Citadelle. Les mollets vont chauffer !

L a Presse Bisontine : La huitiè- me édition du Trail des forts du Grand Besançon démarre dimanche 8 mai de la Mal- combe pour rejoindre Montfaucon. Pour- quoi cette épreuve si dure physique- ment attire toujours plus de coureurs venus affronter les montées condui- sant à Chapelle-des-Buis ou au châ- teau médiéval de Montfaucon ? Jean-Marie Baverel (co-directeur avec OlivierTiercet de l’épreuve) : Les coureurs y trouvent leur compte : ils apprécient l’accueil, la beauté du parcours, la quali- té de l’organisation. Nous avons lancé l’épreuve en 2004 alors que les courses à pied nature n’étaient qu’à leur début. Nous avions découvert ce type d’épreuve dans le Gers et un jour, en gambadant dans les bois d’Avanne avec Oli- vier (Tiercet), on s’est dit : “On se lance, et on fait une course à Besançon.” L.P.B. : Vous supposiez une telle mon- tée en puissance ? J.-M.B. : Pas du tout. Lors de la première édition, nous avons eu 400 inscrits. C’était déjà pas mal. Aujourd’hui, l’engouement est

d’entraînement et ne pas être le randonneur du dimanche car cet- te épreuve reste avant tout une course. L.P.B. :Des anecdotes de course, il y en a probablement ? J.-M.B. : Le dernier participant en 2010 a mis 6 heures pour ral- lier Montfaucon. Parmi les anec- dotes : il y a une première année très arrosée. Dans une des- cente, tout le

J.-M.B. (rires) : Les coureurs sont des bons vivants ! L.P.B. : Organiser une épreuve dite natu- re dans un univers semi-urbain, c’était un pari osé ? J.-M.B. : C’était ça l’originalité mais on s’aperçoit que Besançon est une ville très verte malgré qu’elle fasse 120 000 habitants. C’est facile de trouver des che- mins. L.P.B. : Parlez-nous du parcours de cet- te année. J.-M.B. : Il change un peu cette année car le parcours du 28 km traversera pour la première fois la Citadelle. Nous avions envie de mettre le fleuron de la ville en évidence. La ville a accepté. Pour le 45 km, les coureurs mon- teront vers le fort du Rosemont, redescendront à Planoise, direc- tion Avanne, pour une arrivée à Montfaucon. L.P.B. : Peut-on dire que ce trail est l’un des plus difficile en raison des mon- tées et des descentes successives ? J.-M.B. : Non. Il a 2 020 mètres de dénivelé positif pour le 45 km et 1 010 mètres pour le 28 km. Les trails des Alpes sont bien plus durs. L.P.B. : Quel objectif pour cette 8 ème édi- tion ? J.-M.B. : Nous avons une recon- naissance au niveau national avec plus de 60 départements représentés ! Nous avons une organisation fiable avec une aide de la Ville, du Conseil général, de la C.A.G.B. Nous aurons 350 bénévoles. Les villages que nous traversons nous aident aussi. L.P.B. : Quel est l’endroit le plus diffi- cile selon vous ? J.-M.B. : La montée la plus raide,

Ne pas jeter les papiers.

monde tombait, c’était comme un champ tir, un champ de bataille… mais tout le monde s’entraidait. L.P.B. : De l’entraide, c’est donc ça l’ambiance trail. J.-M.B. : Oui, même si on arrive à une “professionnalisation” avec la création de teams venus pour gagner. Ils apportent une plus- value au coureur avec une aide diététique, un entraînement adap- té. Toutes les grandes marques sont là. L.P.B. : Des coureurs viennent-ils pour l’appât du gain ? J.-M.B. : Il n’y a pas de gains. L’esprit du trail, c’est “pas d’argent”. Le premier va gagner un panier garni de produits locaux, un trophée. L’engagement est de 19 euros avec un cadeau, un repas, les ravitaillements. L.P.B. : Rassurez-nous, vous ne mettez pas de la saucisse de Morteau dans les paniers garnis ?

tel que même une personne qui fait son jogging le dimanche veut participer. Nous sommes obligés de limiter à 1 300 coureurs. On n’imaginait pas un tel engoue- ment. L.P.B. :N’importe quel coureur amateur peut accrocher un dossard et relever le défi des forts ? J.-M.B. : Non, il faut un minimum

l’épreuve, nous prenons un jour entier pour tout nettoyer et ramasser. Dans un souci de res- pect de l’environnement, l'organisation a mis en place des navettes de bus entre Montfau- con et laMalcombe avant et après la course. L’événement est aus- si référencé sur plusieurs sites de covoiturage. Deux ravitaille- ments à Beure et à Arcier seront sans gobelet. Des poubelles des- tinées au tri des déchets seront spécialement mises en place à Avanne, Morre et Montfaucon. L.P.B. :Un dernier conseil d’entraînement à donner à quelques jours de l’épreuve ? J.-M.B. : Deux semaines avant le

c’est la piste noire comme je l’appelle : elle se situe au 35 ème km vers Arcier. L.P.B. : Quel est le profil-type du cou- reur de trail ? J.-M.B. : C’est un homme de 30 ans. Il y a tous les âges, le plus vieux qui a terminé était vété- ran 3 (environ 68 ans). L.P.B. : Ces courses se veulent respec- tueuses de l’environnement. Le sont- elles vraiment lorsque les coureurs jet- tent leurs papiers de barres énergétiques ? J.-M.B. : C’est un vrai souci. Nous le rappelons chaque année lors du départ et le lendemain de

départ, il faut un bon entraîne- ment et quinze jours de récupé- ration, suivi d’un plein de glu- cides la semaine avant. Du riz, des pâtes, de la viande blanche. L.P.B. :Des plaintes et des points à amé- liorer. J.-M.B. : Qu’il y avait trop de cou- reurs. Voilà pourquoi nous avons dissocié le parcours du 28 et du 45 km afin que les coureurs ne se retrouvent pas tous ensemble. L.P.B. : Que peut-on souhaiter au Trail des forts ? J.-M.B. : Un temps frais mais sec.

La montée la plus raide, vers Arcier.

Propos recueillis par E.Ch.

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