IFCAM a 40ans

ÉMERGENCE D’UN NOUVEL ACTEUR DE LA FORMATION BANCAIRE

•••

et constructive, soutenue par des personnalités fortes. Au cours de cette période de mise en place, j’ai eu soin de préserver le rôle des formateurs tout en introduisant une rationalisation de la gestion et une rigueur budgétaire. Dès le début de l’IFCAM, nous avons eu le devoir de bien utiliser les dotations fournies par les Caisses régionales et la Caisse nationale, de rendre compte de leur utilisation et de favoriser l’innovation avec la création d’un département Pédagogie et Recherche. Avec la naissance de l’IFCAM, il a fallu mettre en place les instances de gouvernance et de gestion. Celles-ci existent encore aujourd’hui sous une forme proche : un conseil d’administration présidé par un président de Caisse régionale et composé de représentants de Caisses régionales et de la Caisse nationale, un bureau exécutif et un conseil supérieur de la formation ayant vocation de proposer au conseil d’administration des orientations stratégiques de formation. C’était une fusion des entités du Groupe avant l’heure ! Avec le recul, je fais le constat d’une expérience très intéressante pour un

premier poste de directeur général. Je me souviens également d’un engagement et d’une motivation très forts des dirigeants du Crédit Agricole pour construire l’institut à la Caisse nationale et à leurs côtés des directeurs généraux de Caisses régionales. Je suis resté cinq ans à l’IFCAM, de 1975 à 1980, la volonté des dirigeants de l’époque étant de sensibiliser de nouveaux directeurs généraux à la question de la formation et du développement des personnes et des compétences sur des périodes assez courtes, pour ensuite essaimer dans les Caisses régionales. C’est ainsi qu’en 1980, j’ai quitté l’IFCAM pour devenir directeur général de la Caisse régionale du Cantal. de formation: Lucien Douroux à la FNCA, Jacques Lallement

Chronique d’une formation diplômante Avec la création du CETCA en 1959, le Crédit Agricole a la chance de disposer de collaborateurs qualifiés, diplômés, et de développer une culture propre au Groupe.

»

Le CETCA, Centre d’enseignement tech- nique à distance du Crédit Agricole, naît en 1959, bien avant l’IFCAM. Sa création s’explique par le contexte de l’époque : il n’existe alors aucune formation uni- versitaire dans le domaine bancaire. Face à l’arrivée massive de nouveaux clients, les recrutements s’inten- sifient, entraînant un effort de formation soutenu pour adapter les qualifications des équipes. En formant ses salariés et en leur permettant d’acquérir des diplômes, le Crédit Agricole se dote de collaborateurs qualifiés, développe une culture de Groupe, et favorise la promotion dans une logique «d’ascenseur social » chère à l’entreprise. Le Certificat de spécialité du Crédit Agricole Mutuel est finalisé (1 er degré). En quelques années, le nombre de produits bancaires a été multiplié par dix et les besoins des clients sont de plus en plus pointus. Le Crédit Agricole a besoin d’ajuster les compétences de ses équipes aux demandes spécifiques d’une clientèle qui se diversifie. Le Crédit Agricole décide alors de s’organiser par mar- chés — particuliers, professionnels, artisans et entre- prises — et engage, à l’aube des années 80, une réforme totale de son enseignement professionnel. LE CETCA ACCOMPAGNE LES NOUVEAUX ENJEUX DU GROUPE

ENTRETIEN AVEC… Marie-France Reinbold, alors chargée de la première réforme du CETCA avec  Géneviève Bénier, directrice du CETCA.

«Une refonte totale des enseignements » À quoi ressemble le Crédit Agricole au milieu des années 80 ? Un nouveau paysage français se dessine. Pour financer la modernisation de l’agriculture, le Crédit Agricole doit collecter l’épargne au-delà du monde rural. Ses compétences s’étendent, ses clientèles se diversifient et le Groupe se réorga- nise par marchés : les agriculteurs bien sûr, les particuliers, les jeunes, les arti- sans-commerçants, les entreprises, les collectivités locales… D’où la réorganisa- tion du CETCA et la refonte de ses enseignements. Innover est une obligation, les Caisses régionales ont le choix de leur organisme de formation, et l’IFCAM doit être meilleur que le CFPB avec lequel il est en concurrence. En quoi consistait cette réforme? C’était la refonte totale des enseignements et des diplômes. Une vaste étude avait été menée au préalable sur les besoins en compétences des Caisses régionales

•••

18

19

1976-2016    L’IFCAM a 40 ans

Ensemble, formons notre avenir

Made with