IFCAM a 40ans

DE NOUVELLES COMPÉTENCES POUR UNE BANQUE QUI S’ÉMANCIPE

Le saviez-vous ?

DE L’EAO À L’E-LEARNING AUJOURD’HUI La plateforme e-learning de l’IFCAM a enregistré en 2015 plus d’un million d’inscriptions actives. L’aventure de la plateforme commence en 1996 sous l’impulsion de Gérard Morin. Piloté à partir de 2003 par Nadine Lhenry et depuis 2009 par Michel-François Kmiec, la plateforme est adossée à 160 correspondants dans le Groupe et une équipe dédiée de six personnes. Elle permet de diffuser des connaissances et une culture commune à grande échelle, dans un environnement solide. Se connecter à la plateforme e-learning du Groupe, c’est l’assurance d’accéder à un large catalogue de formations, qui couvre tous les marchés et domaines stratégiques du Groupe depuis tout point connecté à Internet, que ce soit depuis le poste de travail ou depuis un poste personnel, en France ou à l’étranger, et sur tous les fuseaux horaires. La plateforme propose 6 210 ressources en ligne et affiche un taux de 99,3% de disponibilité. En 2015, ce sont 130 537 apprenants qui ont suivi au moins une formation, dont près de 3 000 quotidiennement, en moyenne.

selle (et non une immobilisation), il faut lui expliquer que le restaurant lui, ne les vend pas.

tés, notamment aux États-Unis et en Europe, car les tra- vaux de Marie France Reinbold étaient hyper-novateurs. Si l’IFCAM fait référence en matière de qualité pédagogique, c’est en partie dû aux travaux sur l’EAO, à une époque où il existait peu de littérature pédagogique en France », rap- pellent-ils. L’image de l’IFCAM, leader en innova- tion pour la formation professionnelle, s’en trouve renforcée. L’INFORMATIQUE AU SERVICE DU STATUT PÉDAGOGIQUE DE L’ERREUR «Une erreur est pédagogique lorsqu’en me trom- pant, je me rends compte qu’il me manque quelque chose pour comprendre ; lorsqu’en me trompant l’erreur révèle quelque chose que le pédagogue peut exploiter pour faire sur- monter la difficulté, explique Marie-France Reinbold. Dans l’écriture des didacticiels, il faut donc inventorier a priori les “erreurs vraisemblables” et faire un feed-back très soigné, imaginer le cheminement d’erreur possible de l’élève, et expliquer le cas échéant pourquoi il s’est trompé. » Par exemple, si un élève pense que pour un restaurant, des assiettes c’est du stock comme pour un magasin de vais-

les illustrations s’il y a lieu, les exercices et les questionne- ments divers, les évaluations — dans l’ordre jugé approprié selon le cas. L’essentiel, c’est de faire réfléchir l’apprenant et de l’amener, en traitant l’erreur éventuelle, à découvrir le contenu qu’on veut transmettre. Sans cela, on n’a plus qu’une

CHICAGO, SAN FRANCISCO, MONTRÉAL, AMSTERDAM, MADRID, LONDRES… Si l’EAO existe déjà dans quelques universi- tés et entreprises américaines, le Crédit Agricole est l’une des premières entreprises au monde à l’uti- liser à une telle échelle et à bâtir un véritable plan d’expérience scientifique pour en mesurer l’impact sur la formation.

TECHNOLOGIE ET PÉDAGOGIE, LES CONDITIONS DE LA RÉUSSITE

Les critères qui ont conditionné la réussite de l’EAO restent valables aujourd’hui pour le e-learning: « Hier comme aujourd’hui, pour être efficace, il ne suffit pas qu’une formation soit sur écran, colorée et animée. Et cela, l’IFCAM l’avait compris, intégré en amont de ses réflexions et restitué dans les didacticiels proposés aux Caisses régionales. L’efficacité de l’EAO réside dans l’al- liance d’une technologie performante (grande capacité d’analyse des réponses données par l’étudiant, facilité d’uti- lisation, écran tactile) et d’une pédagogie sophistiquée, explique Marie-France Reinbold. C’est-à-dire une péda- gogie qui permet à l’élève de s’approprier le contenu qu’il découvre. Dans le cadre d’une formation individualisée, cadre choisi par l’IFCAM pour l’utilisation de l’EAO, on ne délivre pas magistralement un contenu. On propose les res- sources nécessaires à l’apprentissage — les concepts et leur articulation logique, les exemples, voire les contre-exemples,

«Pour être efficace, il ne suffit pas qu’une formation soit sur écran»

«Nous étions sollicités aux États-Unis comme en Europe»

sorte de “tourne-pages électronique” , l’attention se relâche très vite et l’apprentissage ne se fait pas. » « Bon nombre d’échecs de programmes en e-learning sont liés à la mécon- naissance de cette règle toujours valable ! » témoignent Claire Meunier-Thouret et Christian Buret. « Aujour- d’hui, nous en sommes à la troisième évolution informa- tique, celle des objets connectés, qui déjà change la donne dans les domaines de la santé, de l’urbanisme, et concernera aussi la pédagogie », conclut Marie-France Reinbold, toujours passionnée par l’innovation.

« L’EAO est né dans le Groupe, c’était totalement innovant. Ensuite seulement il a été utilisé au Crédit Mutuel, au Cré- dit du Nord, chez EDF, chez Airbus…» Jean Favry, alors directeur du Département études et recherche péda- gogique, et Christian Buret, chargé de mission, en deviennent les ambassadeurs et interviennent dans de nombreux colloques. «Nous étions extrêmement sollici-

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