IFCAM a 40ans

NOUVEAUX MÉTIERS : SANS CESSE APPRENDRE, TOUJOURS SE PERFECTIONNER

Grâce à l’IFCAM, l’apprentissage gagne la banque Recruter en apprentissage… Longtemps la tâche aura été impossible pour le monde bancaire. Le verrou législatif saute à la fin des années 80 avec l’ouverture de l’apprentissage aux diplômes de l’enseignement supérieur. Créés par l’IFCAM, des CFA (Centres de formation par l’apprentissage) dédiés aux métiers bancaires vont permettre la mise en place d’un dispositif gagnant-gagnant, utile aux jeunes comme au Groupe.

En avril 1992, le Crédit Agricole signe avec Martine Aubry, alors ministre du Travail, un contrat sur le déve- loppement de l’apprentissage. On passe progressive- ment d’un CFA en 1991 (celui de la Région Île-de- France) à neuf CFA en 1993... En 1999 déjà, plus de 1000 apprentis sont formés au Crédit Agricole. Et si la filière rencontre autant de succès dans le Groupe, c’est aussi parce qu’elle partage les valeurs du Crédit Agricole. Le catalogue des formations s’élargit considé- rablement : une vingtaine de diplômes allant de bac + 2 à bac + 5, avec, notamment, une licence de banque dans le domaine commercial et un master banque-finance dans le domaine financier. Un diplôme de niveau bac + 1 est même spécifiquement créé pour des per- sonnes en situation de handicap. Malgré une offre en augmentation, les candidats sont toujours bien plus nombreux que les places disponibles. Ces CFA, confor- LA GAMME DES DIPLÔMES S’ÉLARGIT RAPIDEMENT

avec l’IUT de Paris-Descartes. Le choix de ce premier partenaire universitaire étant fait, il faudra un an pour monter le dossier et obtenir les autorisations. Gene- viève Benier, directrice du CETCA, prend les com- mandes de cette nouvelle mission. Septembre 1991 : deux classes préparent au DUT (diplôme universitaire de technologie) «Techniques de commercialisation» par la voie de l’apprentissage avec pour entreprises d’ac- cueil la Caisse régionale d’Île-de-France et la Caisse régionale de la Brie. Cette date marque la création d’un des premiers centres de formation par l’apprentissage universitaires en France, le CFA aux métiers commer- ciaux et financiers (aujourd’hui CFA DIFCAM). – L’enseignement est en alternance : un mois en for- mation, un mois en entreprise, et ceci durant les deux ans ; – Les jeunes préparent le DUT sur deux ans, donc, comme par la voie classique, en ayant un contrat de travail de même durée avec leur entreprise d’accueil ; – La rémunération obéit à la réglementation de l’ap- prentissage : un pourcentage du smic, variable selon l’âge, et une exonération des cotisations sociales, sala- riales et patronales ; – Le dispositif est financé par la taxe d’apprentissage et subventionné par le conseil régional, très impliqué ; – L’enseignement est assuré par des universitaires et par des professionnels de la banque ; – C’est l’université qui délivre le diplôme, identique à celui délivré par la voie classique. UN MOIS À L’ÉCOLE, UN MOIS EN ENTREPRISE Les grands principes sont posés :

LA BANQUE, VIVIER D’ALTERNANTS Après la grande distribution, la banque est le secteur (hors artisanat) qui accueille le plus grand nombre d’alternants (apprentis et contrats de professionnalisation). Près de 10 000 alternants recrutés par an : 3 500 pour le seul groupe Crédit Agricole en 2015, 6 500 dans l’ensemble des autres banques, ce qui représente près du tiers des nouveaux collaborateurs du secteur bancaire. Quatre alternants sur cinq trouvent un emploi à l’issue de leur apprentissage. Depuis 25 ans, plus de 35 000 jeunes ont été formés dans les CFA Crédit Agricole. Source : FBF Fédération bancaire française. Le saviez-vous ?

Aussi étonnant que cela puisse paraître à ceux qui n’ont jamais connu le plein emploi, dans les années 90, les banques ont bien du mal à recruter de jeunes commerciaux ! À cela deux raisons : les bons profils commerciaux sont rares, et les candidats pas aussi nom- breux que souhaité. En 1987, la loi change et l’appren- tissage, jusque-là réservé aux métiers manuels, s’ouvre à tous les diplômes de l’enseignement supérieur pourvu qu’ils soient «professionnalisants ». Gérard Torloting, directeur général de l’IFCAM, et Yves Jacquet, secré- taire général, sont les premiers à voir tout l’intérêt que présente cette ouverture pour répondre aux besoins en

recrutement du Crédit Agricole. C’est la possibilité de mettre en œuvre une filière de prérecrutement en fai- sant connaître aux jeunes ce que sont véritablement les métiers de la banque, et en permettant aux Caisses régionales de juger, en pratique, des qualités commer- ciales des jeunes qu’elles accueillent en formation.

UN PREMIER CFA AVEC L’IUT PARIS-DESCARTES

LES CFA FLEURISSENT ET L’ON SE DISPUTE LES APPRENTIS

L’IFCAM crée en juillet 1991 DIFCAM, structure dédiée à l’apprentissage, et avec elle son pre- mier CFA (Centre de formation par l’apprentissage)

Le développement est important et rapide, fai- sant ainsi mentir les tenants du «tout universitaire».

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1976-2016 L’IFCAM a 40 ans

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