IFCAM a 40ans

NOUVEAUX MÉTIERS : SANS CESSE APPRENDRE, TOUJOURS SE PERFECTIONNER

Cycles, cercles, clubs: les dirigeants se perfectionnent De la formation des cadres dirigeants dépend une part importante des actions de l’IFCAM. Pour cette cible capitale et exigeante, l’Institut ne cesse d’ouvrir ses séminaires vers plus de découvertes et de partage d’expériences.

ENTRETIEN AVEC...

Bertrand Corbeau, directeur général de la FNCA, ancien président du cycle CREF.

mode d’organisation, demandent à consulter les statuts. «Mais il n’y a ni statuts, ni formalisation écrite, raconte Michel Bac, responsable du département Perfectionnement des dirigeants. Il n’y a pas une appellation déposée, mais plusieurs dénominations : “club”, “cycles autogérés”. Il s’agit d’une formule vivante, adaptative, voulue et portée par des cadres dirigeants qui ont décidé de prendre en charge eux-mêmes leur perfectionnement, et de s’y impliquer pleinement. » Les cycles sont ouverts aux cadres dirigeants, par niveaux hiérarchiques ou par métiers pour les directeurs. Les modalités de fonctionnement diffèrent légèrement selon les cycles, tout en étant fondées sur des principes communs, ancrés dans les valeurs et la culture du Crédit Agricole : • Le volontariat : il n’y a pas la moindre obligation d’inscription ; chaque candidature doit être acceptée par le groupe et la personne s’engage pour un an au moins ; • L’autonomie et la responsabilité : chaque groupe choisit les sujets sur lesquels il souhaite travailler, et à tour de rôle, chacun s’engage sur la déclinaison des thèmes de travail retenus. Le rôle de l’IFCAM est d’animer, de faciliter, de faire vivre un dispositif reposant sur l’implication des acteurs ; d’aider les responsables de séquence dans la déclinaison des thèmes de travail, dans la recherche des intervenants pertinents, dans l’organisation matérielle ; et d’entretenir la flamme de l’engagement auprès des groupes et des personnes. TROIS PRINCIPES COMMUNS Quant au fond, les cycles choisissent des sujets d’actualité pour le Groupe, sur lesquels ils assurent : • Un partage d’expériences entre des dirigeants d’entre- prises autonomes dans un groupe uni et décentralisé ; • Une confrontation avec ce qui se fait hors du Groupe et de la banque, par l’appel à des témoignages d’experts ou de dirigeants d’autres entreprises ; «LEARNING EXPEDITIONS»

« Le CREF m’a permis de progresser » « Personnellement, le CREF m’a énormément apporté et a contribué à transfor- mer l’homme de terrain, ayant démarré tout en bas de l’échelle, en cadre diri- geant, n’ayant pas à rougir de sa confrontation avec des profils très différents. Et ce, pour un réel bénéfice partagé entre les personnes et le Groupe. Il m’a permis de progresser sur le plan personnel et professionnel. Il a été un moyen de transmission entre la génération des directeurs commerciaux qui nous a pré- cédés (Darnauzan, Filhue, Jaegger, Leterrier, Rouillès…) et la nouvelle que nous représentions (Appert, Bouin, Gavalda, Gourmelon, Kermarrec, Pomaret…). Son format propice au recul et à l’élargissement de l’angle de vue a incontestable- ment amélioré ma perception des hommes et des choses, m’a fait renoncer à quelques certitudes et m’a permis de progresser en analyse. Outre le fait qu’il a été un formidable moyen de se constituer un réseau interne et externe, en France mais aussi parfois à l’international, il m’a permis d’améliorer des compétences comme la prise de parole, l’aptitude à débattre et à conduire des réflexions de groupe, à piloter des projets transversaux, etc. Certes, les cycles métiers étaient par définition marqués par “l’entre-soi” propre aux Caisses régionales, du moins les premières années; mais l’ouverture aux autres métiers et problématiques du Groupe se faisait dans les cycles “DGA” et “DG”. Sans cela, comment le petit Mayennais que j’étais aurait-il pu connaître le monde, les États-Unis, le Japon, l’Europe, mais aussi des personnalités autrement inaccessibles? De surcroît, cette expérience m’a appris ce que signifiait concrètement la double appartenance à ma propre entité et au Groupe. Ces cycles, qui préfiguraient l’Université des dirigeants, ont largement fait leurs preuves dans le prolonge- ment de nos parcours de labellisation “cadres dirigeants” et leur caractère auto- géré y était pour beaucoup. Je pense enfin que ce club a développé chez moi la fierté d’appartenir au Crédit Agricole, et qu’il a fortifié ma reconnaissance à l’égard de ce Groupe si soucieux de la promotion des hommes et des femmes. Je suis profondément convaincu que ces pratiques et ces principes traduisaient très concrètement l’idéal coopératif et mutualiste du Crédit Agricole. Je suis reconnaissant à Michel Bac, responsable du perfectionnement des diri- geants à l’IFCAM, et animateur très investi de ces cycles, à François Leddet, un homme qui avait vu les enjeux de la relation client bien avant d’autres, à Serge Alécian, notre consultant préféré, mais aussi à Claude Filhue et Marc Renard qui m’ont précédé comme présidents du CREF, pour ce qu’il m’ont apporté dans ce cadre, et encore aujourd’hui à tous les amis que cette aven- ture m’a permis de découvrir. »

Mars 1995, Montréal. Une vingtaine de directeurs commerciaux et marketing du Crédit Agricole regroupés dans le CREF (Club de recherches, d’échanges et de réflexion) sont reçus par la Banque nationale du Canada. Après des échanges fructueux sur la question de la banque par téléphone, les interlocuteurs, intéressés par la démarche et ce

96

97

1976-2016 L’IFCAM a 40 ans

Ensemble, formons notre avenir

Made with