Journal C'est à Dire 111 - Mai 2006

D O S S I E R

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Les Longevilles-Mont d’or

Amoureux de la montagne, Bernard Sinibaldi, garagiste de profession, s’est pris au défi de concevoir et fabriquer un chalet savoyard où tous les éléments en bois sont taillés à la main et assemblés sans aucun clou. Com- mencé en 1997, le chantier arrive bientôt à son terme. Le résultat est assez spectaculaire. Un chalet savoyard entièrement taillé à la hache

P lantée à la sortie du vil- lage, légèrement en retrait de la route menant à Rochejean, cette solide et rus- tique bâtisse ne passe pas inaper- çue. Elle suscite invariablement des regards admiratifs, qu’on apprécie ou pas son style, et atti- re pas mal de curieux, ce qui ne dérange pas trop son pro- priétaire dans la mesure où ceux- ci savent faire preuve d’un cer-

tain savoir-vivre. “Cette affaire me trottait dans la tête depuis des années. Comme j’apprécie beaucoup l’habitat montagnard traditionnel, j’ai opté pour un chalet savoyard.” Jusque-là, rien d’inhabituel sauf que ce garagiste “fou de boulot” et volontiers bricoleur décide de réaliser lui-même sa maison. “Sans ça, je n’aurais jamais pu financer un projet estimé à plu-

nera la structure en mélèze importé d’Autriche. S’ensuivent des heures et des heures passées

sieurs centaines de milliers d’eu- ros par un professionnel.” Disposant déjà d’un logement au

village, Bernard Sini- baldi n’est pas pressé par le temps. Le chan- tier débute en 1997 par les travaux de terras-

à tailler à la hache les poutres et les chevrons qui seront assemblés uni- quement sur le principe tenon-mortaise-goupille.

Le chantier débute en 1997.

sement et les fondations. Aidé par l’un de ses employés, il construit ensuite la base en pierres sur laquelle se position-

“Huit heures de travail sot néces- saires pour tailler une poutre de 8 mètres de long faisant 25 cm de section. On a procédé de la même façon avec le bardage. On a utilisé des pièces en fer forgé pour consolider certains assem- blages et des clous pour fixer les tavaillons en cèdre rouge utili- sé en toiture.” Bernard Sinibaldi a également sollicité les compétences d’un frè- re menuisier qui lui a fabriqué portes et fenêtres. Entre ses acti- vités professionnelles et le chan-

Le toit est recouvert de tavaillons en cèdre rouge.

tier, les loisirs sont plutôt rares. “Quand on est passionné, on ne compte pas. Jusqu’à présent, on travaillait sur le chalet unique- ment à la belle saison. C’est vrai qu’on a mis entre parenthèses quelques divertissements mais ça va revenir” poursuit ce motard qui pratique également le ski, le vélo. Soucieux d’indépendance énergétique, il a choisi une ins-

tallation de chauffage géother- mique. Le clos et le couvert étant terminés, il va désormais amé- nager l’intérieur d’une maison offrant une surface habitable de 100 m 2 sur deux niveaux. L’oc- cupation définitive des lieux est prévue dans les deux ans qui viennent. F.C.

Le balcon de la bâtisse, du plus bel effet..

Avec une vue imprenable sur la vallée du Doubs, le chalet ne passe pas inaperçu.

En 2001, les Chalets Garnache investissent dans une machine à comman- de numérique. Un équipement utilisé pour tailler les charpentes et réali- ser toutes sortes d’assemblages, y compris les plus audacieux. Zoom sur un procédé de fabrication à la pointe de la technologie. Un centre d’usinage dernière génération aux Chalets Garnache

Les plans de fabrication et de montage sont conçus grâce à l’outil informatique.

La qualité de l’exécution se vérifie aisément dans la précision des emboîtages de cette superbe charpente.

D epuis l’arrivée d’une nouvelle géné- ration à la tête des Chalets Garnache, l’entreprise s’est encore modernisée notamment dans le domaine de la construction des maisons à ossature bois. Productivité, automatisation des tâches, qua- lité, utilisation de nouveaux matériaux com- me le bois contre-collé, le constructeur a opti- misé son outil de production à la manière La “K2” a tout pour plaire. d’un industriel. “On a en quelque sorte lais- sé tomber les tronçonneuses” , sourit Florian Simon, pas si éloigné de l’image du construc- teur de chalet que certains ont encore ten- dance à imaginer. Cette petite révolution technologique se tra- duit aujourd’hui par des équipements per- formants, une rationalisation des méthodes

de travail et du personnel hautement qua- lifié. Toute la phase conception est infor- matisée. Au bureau d’étude, deux dessina- teurs utilisent des logiciels de C.A.O. pour élaborer les plans de fabrication et de mon- tage de l’ensemble des éléments en bois de la construction. Les données sont transmises ensuite directement au centre d’usinage géré par un chef d’atelier et un opérateur. “Cet- Vitesse d’exécution, qualité du travail, pré- cision des assemblages, finitions irrépro- chables, la K2 comme chacun l’appelle ici, a tout pour plaire. Autant de caractéristiques qui au final confortent la fiabilité de la mai- son. “On a également la possibilité de per- sonnaliser les projets avec des assemblages originaux qui valorisent l’esthétisme de la te machine a permis d’élever le niveau global de l’outil de pro- duction.” charpente ou d’autres parties visibles de l’ossature bois. Avant d’avoir cet équipement, il fallait compter deux à trois semaines de travail uniquement pour tailler les pièces d’un chalet stan- dard. L’opération s’effectue mainte- nant dans la semaine. Le centre d’usi- nage est exploité à 100 % de son poten- tiel.” Une fois débitées, les pièces sont ensuite numérotées pour un premier assemblage à l’atelier avant d’être livrées par l’équipe de montage. La K2 permet d’apporter un peu de créativité à l’exemple de cet assemblage dit à pied de cheval.

PUBLI-REPORTAGE

Rapidité, précision, optimisation des débits, le centre d’usinage a permis d’élever le niveau global de l’outil de production.

Détail technique sur cette équerre de balcon.

“Les Saules” 25790 Les Gras Tél.: 03 81 67 67 70 Fax : 03 81 67 67 87 E.mail : garnache@wanadoo.fr

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