Journal C'est à Dire 111 - Mai 2006

É C O N O M I E

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Raymond Bertin : “La ressource forestière n’est pas assez mobilisée” Les négociations engagées depuis trois ans sur un accord ayant pour objectif de garantir un minimum de volu- me aux scieurs acheteurs de bois publics n’ont toujours pas abouti. Pour Raymond Bertin, le président du syn- dicat des résineux de Franche-Comté, “les points de vue des uns et des autres ne sont pas si éloignés. Il reste encore à finaliser la question des prix.” Entretien. Orchamps-Vennes

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C’ est à dire : Quelles sont les princi- pales missions du syndicat des rési- neux ? Raymond Bertin : Il compte 70 adhérents du Doubs et du Jura, soit 90 % de la production des sciages résineux en Franche-

150 000 m 3 par an.

Suisse. Plusieurs raisons à cela : dans le Haut-Doubs, la ressource forestière n’est pas suffisamment mobilisée. On n’a pas l’adéqua- tion entre la qualité et les besoins. Le système de vente en France ne favorise pas forcément l’achat de lots homogènes et triés. On est obligé d’aller chercher des

choses sont déjà entérinées. La façon de classer les bois et la grille indiciaire des prix fixée en fonction du diamètre et de la qualité des résineux. Il faut pré- ciser qu’on cherche à contrac- tualiser un approvisionnement en sciages de charpente qui cor- respondent à des bois de quali- té ordinaire. Aujourd’hui, il nous reste à finaliser la valeur de l’in- dice référence qui servira de base de calcul. Càd : Que pensez-vous du rôle de l’O.N.F. ? R.B. : L’office mène une politique forestière opportuniste dictée par ses contraintes budgétaires. Ils ont tendance à vendre ce qui jours une partie de ces missions : gardiennage, surveillance sani- taire, conservation des espèces, protection. Je ne remets pas en cause la gestion de la forêt publique où la ressource me semble correctement mobilisée. Càd : Ce qui n’est pas le cas en forêt privée ? R.B. : Disons qu’elle est moins bien optimisée. Le morcellement, l’ignorance du marché de la gru- me, des propriétaires qui n’ont pas toujours le souci de récolter pour entretenir leur patrimoi- ne, tous ces paramètres négatifs interfèrent. Il y a un gros tra- vail de restructuration à mener. Càd : La tempête, le bos- tryche, la canicule ont for- tement modifié la donne. La situation est-elle redevenue “normale” ? R.B. : On s’est retrouvé en pré- sence d’une grosse quantité de bois plus ou moins dépréciée sur le marché. Faute de pouvoir les utiliser en construction, ils ont été transformés en bois de cof- Optic 2000 ouvre ses portes à la mi-juin. Betty Bernabéi s’oc- cupera de ce commerce en com- pagnie d’un employé. Originaire de Nommay dans le pays de Montbéliard, elle a passé son B.T.S. d’optique à Lyon en 2000. Un cursus complété par des formations en contactologie et optométrie. Après 6 années propre affaire aux Fins dans un bâtiment dont elle est également propriétaire avec sa sœur. Très lumineux avec ses 4 vitrines, ce local comprend 100 m 2 de sur- face de vente, une salle d’exa- men et un atelier de montage. “Je voulais ouvrir un commerce d’optique où chacun y trouve son compte, d’où l’intérêt d’adhérer à une coopérative comme Optic 2000 qui regroupe plus de 1 000 opticiens en France” dit-elle. Les clients auront donc l’em- barras du choix parmi 1 200 montures proposées. Des marques signées de grands cou- Le choix parmi 1 200 montures proposées. d’expérien- ce profes- sionnelle, elle ouvre donc sa Les Fins se vend le mieux. On peut penser qu’une partie du marché va se libéraliser et que l’O.N.F. gardera tou-

Càd : Ça déplaît à certains ? R.B. : C’est un sujet qui fâche les producteurs forestiers franc- comtois car ils n’ont pas compris nos motivations. On entend sou- vent parler des prix moins chers. C’est une fausse rumeur. Le coût rendu d’une grume suisse ou française est sensiblement iden- tique. La différence réside davan- tage dans la nature des relations commerciales. En Suisse, on a une garantie de quantité et de qualité. C’est tout l’avantage d’un système contractuel que nous n’avons pas encore réussi à mettre en place en Franche- Comté. Les négociations sont en cours. R.B. : Ce contrat collectif d’ap- provisionnement en résineux implique d’un côté les acheteurs représentés par le syndicat des résineux de Franche-Comté et de l’autre, les vendeurs associant l’O.N.F. et l’Union Régionale des Communes Forestières (U.R.A.C.O.F.O.R.). Le principe consiste à garantir un minimum de volume aux scieurs qui achè- tent régulièrement des bois à l’O.N.F. Quand on parle d’un minimum, ça signifie tendre vers 30 % du volume acheté habi- tuellement à l’Office. Plusieurs Càd : Quels sont les tenants et aboutissants de ce dispositif ?

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Comté. On est l’un des plus gros adhérents de la Fédération Nationale du Bois. Son rôle : défendre les intérêts de la profes-

grumes à l’extérieur. Le facteur proximité de la Suisse joue beaucoup. La grume en long, c’est du transport exception-

“Un sujet qui fâche les produc- teurs forestiers.”

sion. On représente une force de négociation locale importante, notamment face à l’O.N.F. Càd : On parle beaucoup des grumes en provenance de Suisse, comment justifier ces importations ? R.B. : Dans le Nord du dépar- tement, la plupart des scieurs ont toujours acheté du bois en

nel très réglementé et très coû- teux. Le phénomène tend à s’am- plifier depuis 1999. Après la tem- pête, on a pas mal contractua- lisé avec les Suisses. On s’est engagé à prendre tous leurs cha- blis. En contrepartie, ils four- nissaient des bois verts aux scieurs. Toujours sur la partie Nord du Doubs, ce marché repré- sente un volume de 120 000 à

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“La ressource me semble correcte- ment mobilisée.”

frage et d’emballage. Les prix de vente moyens des scieurs ont chuté en réduisant ainsi la mar- ge brute des entreprises. Les choses s’améliorent. On retrou- ve des niveaux d’approvision- nement antérieurs à la tempê- te. Càd. : Et sur le plan écono- mique ? R.B. : Les situations sont assez disparates. Certaines scieries ne sont pas en forme et pas toujours pour des raisons économiques. Les problèmes surviennent sur- tout au moment des successions. Ce n’est pas non plus une ques- tion de taille. En 25 ans, le prix des sciages n’a jamais augmen- té au contraire des charges. Pour compenser, les scieurs n’avaient pas d’autres solutions que de chercher à faire des gains de pro- ductivité. Les scieries qui souf- frent le plus, ce sont les géné- ralistes qui sont sur des mar- chés très concurrentiels. Càd : Quels sentiments vous inspire la régénération natu- relle ? R.B. : Le repeuplement est un

débat très idéologique qui prend en compte des aspects aussi bien culturels, écologiques, sociaux. Pour ma part, je pen- se qu’on devrait continuer à fai- re du repeuplement artificiel car l’industrie en a besoin. On a encore de la ressource mais elle va inévitablement dimi- nuer dans les 40 ans qui vien- nent. Ces types de peuplements font la force des Scandinaves et des Allemands. Ils ont une production homogène et de qua- lité en sciages d’épicéa alors que chez nous, on produit majo- ritairement des sciages de sapin. Ils sont plus proches des réa- lités. Le négoce utilise de plus en plus de l’épicéa qui présen- te de meilleures qualités phy- siques, d’où les difficultés d’écou- ler les peuplements de sapins. Les propriétaires forestiers, publics ou privés, sont majo- ritairement favorables au repeu- plement naturel. Une évolution qui ne me semble pas forcément compatible avec l’économie forestière. Propos recueillis par F.C.

Raymond Bertin estime qu’il est primordial d’aboutir à des relations contractuelles entre les scieurs et les propriétaires de bois publics.

Arrivée d’un quatrième opticien sur le Val I nstallée au rez-de-chaus- sée de l’immeuble situé en face d’Intermarché, l’enseigne

turiers, des modèles sport, enfants ou de créateurs lune- tiers comme Mikli ou JF Rey. “On propose les offres et les for- faits promotionnels de l’enseigne Optic 2000. La prestation s’ac- compagne également des ser- vices comme la garantie “cas- se” sur deux ans, l’adaptation

un mois pour tous types de verres, le prêt de monture, l’en- tretien et l’ajustage gratuit ain- si que des facilités de paiement” , indique l’opticienne qui s’est équipée d’un logiciel permet- tant par exemple au client de se visualiser sur écran avec les lunettes de son choix.

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Après 6 ans d’expérience professionnelle, Betty Bernabéi a choisi de s’installer à son compte.

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