Journal C'est à Dire 111 - Mai 2006

V A L D E M O R T E A U

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Le handball de Morteau a quarante ans Le 9 juin, le club de handball de Morteau fête ses 40 ans. Retour sur l’histoire d’un sport- phare qui a fait vibrer le Val de Morteau. Anniversaire

Morteau

Les jeunes profanateurs étaient totalement ivres Le 30 avril dernier, triste spectacle vers le monu- ment aux morts : un drapeau français profané, souillé par des propos orduriers. La gendar- merie de Morteau est sur la piste des malfai- teurs : des jeunes fêtards imbibés d’alcool.

A h, si seulement les murs du café du Commerce à Morteau pouvaient parler ! Ils en diraient long sur les fêtes d’après match quand le club de hand- ball caracolait dans les classements en Nationale. Il fallait jouer des coudes pour accéder au bar, que la victoire soit belle ou la défaite sévère. C’est dans cet établis- sement qui fut - et qui est encore - le quar- tier général du C.A.M. (club athlétique mor- tuacien) que se retrouvaient joueurs et sup- porters pour la troisième mi-temps. Coupes et photos bien exposées dans le café sont les témoins de cette aventure sportive. Elle a débuté ici même, au Commerce, il y a quarante ans, à une table. “L’idée est par- tie en discutant autour d’un verre avec Jean- Louis Perrot, professeur de gym au C.E.T.” raconte Maurice Droz-Bartholet, patron du café à l’époque et qui sera le premier pré- sident du club. Forte tête et entreprenant, il assumera ce rôle pendant 16 ans, de 1966 à 1981. Il n’en a pas fallu plus pour sceller le des- tin du handball à Morteau qui a connu des fortunes diverses durant tout ce temps. L’ascension est fulgurante au départ pour l’équipe masculine qui joue en Nationale 3. Le gymnase de Morteau n’étant pas homo- logué, les matches à domicile se déroulent donc à Besançon et Sochaux. “Sur 40 années, le club a joué pendant 15 ans au niveau national, allant jusqu’en Nationale 2 à la fin des années quatre-vingt- dix. Le championnat nous a fait visiter plus de 120 villes en France. Le handball est le seul sport collectif à avoir porté si loin les couleurs de Morteau” rappelle Jean-

Louis Girard, vice-président du C.A.M., un des piliers du club. L’ancien joueur y est licencié depuis 39 ans. Un passionné com- me l’est à son tour Bernard Baud, qui a quitté la région en 1990 pour la petite ville d’Amplepluie (Rhône), où il a créé un club, sans pour autant renier le C.A.M. Mais l’histoire du handball dans le Val de Morteau est étroitement liée à celle du C.E.T. puis du collège. Les professeurs de sport donnaient le goût aux élèves de pratiquer la discipline. Des générations de jeunes sont ainsi passées par cette asso- ciation, encadrées par Jean-Paul Lucas et Danièle Matthieu qui ont animé cette

école de handball. “C’était une grande famil- le” se souviennent Georges Dornier et Joël Valion. “D’ailleurs, il y a eu 6 ou 7 mariages” disent-ils avec malice. Une grande famille qui au-delà du sport vivait pour sa ville, participant à l’animation de la quinzaine commerciale et organisant des matches de démonstration sur la place de la mairie. Une grande famille qui aujourd’hui comp- te plus de 170 licenciés avec à leur tête Édi- th Rambaud qui assure désormais la pré- sidence. Le club fête son anniversaire. Ce sera le 9 juin. Émotions et souvenirs. T.C.

S elon toute vraisemblance, les personnes qui ont sali un des drapeaux tricolores fin avril vers le monument aux morts de Morteau, dont les ins- criptions ont été découvertes en pleine cérémonie du souvenir de la déportation, seraient selon une source officielle, “plusieurs jeunes résidant à Fuans ainsi qu’un individu de la région pari-

D’après les enquêteurs, “le pro- blème de départ est une alcoo- lisation complètement déliran- te de ces jeunes qui “ne savaient plus où ils habitaient”. Ces per- sonnes avaient passé leur soi- rée en boîte de nuit.” Ces faits d’une profonde bêtise peuvent être qualifiés juridi- quement dans la catégorie des profanations. Ce délit relève de

sienne.” Cet acte de vandalisme gratuit ne serait donc pas le fait de quelque com- munauté étrangère, malgré l’inscription

la compétence du tribunal correc- tionnel. Selon l’ar- ticle 225-17 du code pénal, “la violation ou la profanation,

Un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.

sur le drapeau français d’un croissant islamique. Outre un dessin obscène et une repré- sentation du drapeau turc, “un texte ordurier à connotation sexuelle avec une pseudo-signa- ture “Rachid” était inscrit au marqueur noir.” Lors de la céré- monie du souvenir, deux jeunes s’étaient d’ailleurs fait remar- quer par leur comportement imbécile. C’est ce qui aurait mis les forces de l’ordre sur la pis- te des auteurs présumés.

par quelque moyen que ce soit, de tombeaux, de sépultures ou de monuments édifiés à la mémoire des morts est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.” Aussi graves peut-être que les faits eux-mêmes, ces comportements risquent uniquement d’attiser les tensions entre communau- tés. C’était sans doute le but recherché. J.-F.H.

La première équipe masculine du C.A.M.

Expert Favre cherche un repreneur Depuis l’annonce le 4 mai de la liquidation judiciaire du magasin d’électroménager, son responsable René Favre est en quête d’un repreneur. Morteau

Pom’Cannelle :

une fleuriste créative.

L e 30 mai, le magasin Expert Favre de Morteau fermera définitivement ses portes conformément à la déci- sion du Tribunal de Commerce de Besançon. La juridiction a prononcé la liquidation du maga- sin de la zone artisanale du Mon- dey le 4 mai. La nouvelle a secoué le microcosme commercial local et surpris la clientèle. Cette enseigne spécialisée dans l’élec- tro-ménager, T.V., Hi-fi, et mult- médias, affichait pourtant une appa- rente bonne santé, consolidant au fil des années sa réputation, tant par la diversi- té des produits proposés que par le service rendu. Mais cela n’a pas suffi à asseoir la pérennité de la société dans le temps. D’ici la fin du mois, si aucun repreneur n’a montré d’intérêt pour cet établissement, alors les 13 salariés seront licen- ciés. Malheureusement, ce scé- nario risque de se produire. “Nous sommes une profession qui va mal” commente René Favre, le responsable, visiblement très affecté par cette situation. Il confirme qu’à l’heure actuelle, aucun investisseur ne s’est mani- festé. C’est la conjonction de plusieurs facteurs qui conduit Expert Favre dans cette impasse. Il y a tout d’abord une conjoncture écono- mique qui se dégrade. “Les marges sont de plus en plus réduites. Avant, lorsque nous ven- dions un téléviseur, les marges étaient de 30 % environ. Elles sont passées à 18 %” commen- te René Favre. Les marges dimi- nuent, mais en revanche, le ser- vice rendu à la clientèle doit être

constant, voire davantage accen- tué pour se démarquer des concurrents. “J’aurais peut-être dû réduire l’effectif. Mais il faut du personnel pour rendre un ser- vice de qualité. Par ailleurs, quand une personne achète un téléviseur, elle nous demande de lui installer gratuitement.” Impos- sible de tenir face aux exigences qui n’autorisent aucun écart de gestion de la part de la direc- tion. Et puis il y a les charges

contraire, il est dissuasif. Finalement, René Favre a dû se rendre à l’évidence et déposer son bilan au Tribunal de Com- merce qui a prononcé la liqui- dation sans passer par un redres- sement préalable. “Cette déci- sion, je la comprends. Il était trop tard pour redresser la barre. Nous aurions dû agir plus tôt” regret- te-t-il. Une page commerciale se tour- ne à Morteau et sur 25 ans d’ac- tivités animées par cet entre- preneur qui ne désespère pas de trouver un repreneur. Il tient a rassurer la clientèle du maga- sin, en précisant que le service après-vente sera assuré désor- mais par le magasin Expert de Pontarlier situé dans la zone des Grands Planchants. T.C.

sociales “toujours trop lourdes” et les banques qui à un moment donné décrochent, refusant de soutenir plus longtemps une activité en déclin. Au-

“Il était trop tard pour redresser la barre.”

“Le magasin est ouvert du lundi au dimanche.”

S on ambition était d’exer- cer son métier de fleu- riste en indépendante. C’est chose faite depuis maintenant plus de 2 ans avec son magasin de fleurs situé au 15, rue René Payot à Morteau. Il s’appelle “Pom’Cannelle.” Un nom original qui révèle l’état d’esprit que cette jeune pro- fessionnelle donne à son acti- vité. “J’aime marier à un bou- quet des fruits, des légumes ou des petits bâtons de can- nelle. J’aime allier les senteurs” dit-elle. Sa créativité, elle l’a travaillée tout au long de son apprentissage. Diplômée de l’école d’horti- culture de Valdoie, Séverine Taillard s’est perfectionnée aux côtés de Jean Meunier, à Mor- teau, meilleur ouvrier de Fran- ce. Elle a passé aussi 9 mois

delà du dossier Expert, il faut admettre que le système pris dans sa globalité n’encourage pas la création d’entreprise. Au

en Allemagne, à Fribourg, un pays “où les fleuristes ont une autre façon de travailler et de composer les bouquets.” Ses 7 années d’expérience, elle les met à profit pour offrir une touche d’originalité à sa clien- tèle. “Originalité dans les pro- duits, les emballages et les com- positions mêmes. Chaque bou- quet a sa particularité.” Pom’Cannelle propose aussi un choix de plantes, replants, végétaux extérieurs,d’articles de décoration et compositions de deuils et de mariages. Côté service, Séverine Taillard vous

invite à bénéficier de la livrai- son à domicile dans un rayon de 30 km. Le paiement par car- te à distance vous permet de prendre une commande par téléphone sans avoir à vous déplacer. “Pom’Cannelle” répond à toutes les attentes, car “il y a une fleur pour tous les événements de la vie”. Au-delà de la clientèle de par- ticuliers, Séverine Taillard se tourne aussi vers les profes- sionnels commerçants ou industriels, en leur proposant des décorations de vitrines à base de compositions florales.

Pom’Cannelle 15 rue René Payot 25500 MORTEAU Tél. : 03 81 67 28 05

Les 13 salariés de chez Expert Favre seront licenciés.

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