Journal C'est à Dire 91 - Septembre 2004

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

La Citadelle a passé “un été correct”

Hommage Sur toutes les photos d’époque, le regard de ces hommes et de ces femmes suffit, les images parlent d’elles-mêmes. L’allé- gresse est parfois teintée d’in- crédulité. À Morteau en cette fin du mois d’août 1944, à Maîche le 5 septembre, com- me dans toutes les autres villes françaises prises sous le joug allemand, l’explosion de joie des habitants à la vue des blindés américains et alliés est à la mesure de tout ce que la popu- lation avait subi depuis plus de 4 ans. Terreur et crainte de l’oc- cupant, angoisses des familles qui avaient vu partir un fils à la guerre, humiliations et débor- dements macabres ont fait pla- ce, soudainement, à l’expres- sion brutale d’une joie intense mêlée d’insouciance. Si le Haut- Doubs n’a pas été autant mar- tyrisé que d’autres régions fran- çaises pilonnées de toutes parts, il n’a pas été épargné des drames associés à cette sale guerre : déportés et résistants tués, tous ces hommes et femmes sont les héros de l’his- toire locale. Les libérateurs, sou- vent jeunes, ont porté sur leurs épaules insouciantes la res- ponsabilité de délivrer la Fran- ce. Ces personnages entrés dans l’Histoire, dont quelque plaque de rue ou quelque stè- le rappelle certains d’entre eux à notre mémoire, sont nos sau- veurs. La commémoration du 60 ème anniversaire de la Libé- ration de Maîche, de Morteau, honore la mémoire de ces grandes figures dont la plu- part nous sont inconnues. 60 ans après, ces faits d’armes semblent totalement révolus. La construction européenne est passée par là, heureuse initia- tive ne serait-ce que pour cet- te finalité de paix. Mais la folie guerrière ne prévient pas. Dans un contexte international actuel totalement différent, le risque d’un conflit majeur n’est pas totalement à exclure. En ce cas, comment chacun de nous réagi- rait ? Cela vaut la peine de se poser une minute la question pour mesurer le courage et l’ab- négation des héros qui ont ren- du sa liberté au Haut-Doubs il y a 60 ans tout juste. Ces évé- nements retentissants valaient bien l’hommage préparé par les municipalités d’aujourd’hui. ! Jean-François Hauser

L e phare touristique de Franche-Comté, avec ses 270 000 visiteurs par an, a enregistré un bien meilleur été que l’an dernier. En 2003, la canicule avait plombé les ardeurs des visiteurs qui n’avaient pas afflué en masse. Avec 45 000 curieux recensés, juillet 2004 a donc été meilleur que juillet 2003 (+ 9 %). Août a encore amplifié ce retour en force des visiteurs, avec une pro- gression de 60 % par rapport à août 2003. La direction de la Citadelle relativise néanmoins ces bons chiffres. “C’est un cru correct, commente Marie-Pierre Papazian, la directrice marketing du site. Ces bons chiffres sont à mettre en rapport avec le mauvais été 2003. Cet été 2004 plutôt bon nous a déjà permis de rattraper le retard que nous avions pris au cours d’un premier semestre qui avait été plutôt morose.” Le record de fré- quentation enregistré en 2002 ne sera donc pas battu cette année. Cet été, le pic quotidien a été enregistré le mercredi 11 août : 3 300 personnes ont foulé le sol de la Citadelle ce jour-là. Du côté des animations estivales, la direction de la Citadelle ne cache pas sa “légère décep- tion. Nous avons été handicapés par le temps pour les animations de juillet, confirme Marie- Pierre Papazian. Deux animations sur les quatre ont d’être annulées. Quant aux Nuits de la Cita- delle début août, elles ont totalisé 2 417 spec- tateurs cette année. Encore une fois, c’est moins que 2003 où plus de 3 500 personnes s’y étaient précipitées. Si la logique de l’al- ternance est respectée, 2005 devrait être donc une année exceptionnelle !” plaisante la res- ponsable. La Citadelle termine doucement sa saison estivale, préparant déjà les animations qu’elles présentera à l’automne et durant l’hi- ver, en attendant le prochain rush espéré en 2005. !

L’entreprise s’ouvre au grand public

F aire découvrir au grand public l’uni- vers de l’entreprise et les métiers qui s’y rattachent est le principe de l’opération “voyage au cœur de l’en- treprise.” Cette manifestation nationale sera relayée dans le Doubs par la Chambre de Commerce et de l’Industrie. Selon la C.C.I., de nombreuses sociétés ont deman- dé à ce que se mette en place un tel dis- positif qui aurait plusieurs finalités. “Les objectifs sont de faire découvrir des métiers

et de susciter l’intérêt des familles et des jeunes” indique la C.C.I. Une des attentes des entrepreneurs serait égale- ment de faire mieux connaître et com- prendre l’économie dans laquelle ils évo- luent, à la population et aux élus. En filigrane de ce projet programmé pour la première fois dans le département, la volonté de rapprocher les pouvoirs publics des investisseurs est latente. Souvent, le décalage entre ces deux entités est évo-

qué. La problématique des 35 heures qui fait à nouveau débat en est une des illus- trations. L’équilibre entre l’action politique en faveur de l’économie et la nécessité pour les entrepreneurs de maintenir leur croissance en maîtrisant les paramètres de la mondialisation n’est pas évident. C’est pourquoi ce rapprochement peut- être bénéfique. Pour l’instant, la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Doubs est en train de

solliciter les entrepreneurs qui seraient prêts à ouvrir leurs portes pour expliquer tous les rouages de leur activité et pourquoi pas envisager de recruter des personnels dans certains métiers marqués par la pénurie de main d’œuvre. Tout doit être mis en pla- ce à l’automne pour “les journées natio- nales portes ouvertes entreprises” qui se dérouleront du 4 au 11 octobre dans le Doubs. !

Non aux éoliennes du Crêt Moniot !

À l’heure où le permis de construire est en passe d’être déposé à la mai- rie d’Arc-sous-Cicon pour l’implan- tation d’un parc éolien d’une quinzaine de machines au sommet du Crêt Moniot, l’as- sociation de protection des sommets du Haut-Doubs continue d’affirmer son hos- tilité à ce projet. Elle se réserve le droit d’at- taquer au Tribunal Administratif le permis de construire en temps et en heure. Selon cette association qui compte 700membres, “la majorité de la population est contre l’ins- tallation de ces éoliennes.” Pour elle, l’ar- gument énergétique qui justifie le projet ne tient pas debout, car l’endroit “n’est pas assez venté.” Aux éoliennes, ce groupe propose d’autres méthodes pour produire de l’électricité et qui ne “défigureraient” pas le sommet du Crêt Moniot. “Nous disons que le Haut- Doubs est une région boisée à 42 %. Ces

bois sont peu exploités, alors qu’il est possible de les utiliser pour générer de l’énergie continue. Elle a l’avantage de ne pas être alternative, comme les éoliennes tributaires du vent. Par exemple, dans l’Isère, ils exploitent les déchets de scierie, les copeaux, etc. Tout cela sert à constituer de l’éner- gie pour chauffer des bâtiments et produire de l’électricité. Dans le Haut- Doubs, il y a des tonnes de bois mort qui pourraient être utilisées ainsi” com- mente le président de l’association, Jacques Bobillier-Chaumont. Les opposants à ce projet vont conti- nuer leurs actions de sensibilisation auprès de la population et démon- ter un à un les arguments qui vont dans le sens du vent de l’implan- tation des futures éoliennes. !

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Gilliane Courtois, Jean-François Hauser. E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication

Ont collaboré à ce numéro : Jean Hauser (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2004

Crédits photos : C’est à dire, A.P.P.A.T., administration cantonale, Michel Simonin, U.N.C. Les Fins.

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