Journal C'est à Dire 141 - Février 2009

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P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

Adam-lès-Vercel

Comtois : la difficile remise en question des étalonniers privés

petites unités avec les charges financières induites ne corres- pond pas aux objectifs de la fameuse révision générale des politiques publiques qui touchent toutes les administrations. L’arrêt du site d’Arçon où l’on inséminait une centaine de juments par an s’inscrit dans cette logique. “Les haras tentent de proposer la syn- chronisation des chaleurs. Mais la plupart des éleveurs ne sont pas favorables à cette technique. Beaucoup sont encore réticents à l’idée d’injecter des hormones dans une filière où la plupart des pou- lains finissent en production bou- chère” , indique François Perrin

qui préside l’association nationa- le des étalonniers privés en race comtoise. La structure rassemble 40 à 45 adhérents dont les 3/4 intervien- nent en Franche-Comté. Elle réa- lise pratiquement les 2/3 des éta- lonnages et travaille en bonne entente avec les haras qui assu- rent le reste en procédant uni- quement par insémination arti- ficielle. “On se dirige vers le trans- fert de l’étalonnage public au secteur privé” , poursuit François Perrin qui voit là une belle oppor- tunité de développement pour l’association. À la fermeture d’Arçon, il avait d’ailleurs sug- géré l’idée d’installer un jeune sur le secteur. “Mais le bureau n’a pas suivi” , regrette-t-il. Plusieurs raisons expliquent selon lui cette difficulté de s’affranchir de la tutelle des haras. L’étalonnage privé relè- ve souvent d’une activité com- plémentaire et saisonnière. Au sein de l’association, il est, par exemple, le seul à exercer à temps plein en étant propriétai- re de 70 chevaux. La profession est vieillissante et ne tient pas forcément à bouleverser ses habi- tudes. “Les haras ont donné les orientations pendant deux siècles et aujourd’hui, c’est l’inverse qui se produit. L’association n’a pas forcément saisi l’aubaine. Les privés vendent aussi des étalons aux haras. Le prix moyen est d’environ 5 700 euros. Si on perd cette vente, on perd aussi le prix

Le désengagement progressif des haras ouvre de nouvelles perspectives aux prestataires pri- vés qui, faute d’une volonté collective, restent campés sur leurs habitudes. Un peu trop au goût de leur président François Perrin.

L es changements qui se profilent à travers la restructuration des haras nationaux ne sont pas sans conséquences sur la filière du cheval comtois. En Franche- Comté, cela se traduit cette année par la fermeture de la station

d’Arçon et le recentrage de l’étalonnage public sur les centres techniques les plus importants comme celui du Russey sur le Haut-Doubs ou de Brevans dans le Jura. La saison de monte s’étale de mars à juillet. Maintenir les

François Perrin, le président de l’association nationale des étalonniers comtois, regrette vivement le manque d’engagement de ses troupes dans la libéralisation du marché de l’étalonnage qui se profile à l’horizon.

Le choix des étalons s’effectue surtout en fonction des origines. Les éleveurs réclament souvent les mêmes reproducteurs à l’instar de Solstice, ce beau mâle de 3 ans qui appartient à François Perrin. Ce phénomène de sélection pyramidale pose aussi un problème de renouvellement.

référence. Dans ces circonstances, on peut comprendre qu’ils sou- haitent que la situation perdu- re car avec un prix forfaitaire de 140 euros par saillie, l’étalonnage ne dégage pas une plus-value phénoménale.” Tradition encore très vivace au berceau de la race comtois, l’étalonnage privé est donc à la croisée des chemins. S’il n’effectue pas sa remise en ques- tion, François Perrin craint de voir arriver des coopératives de sélection génétique bovine. “Elles

en ont les moyens techniques et humains même s’il ne s’agit que d’un marché plus modeste. 13 500 juments sont saillies chaque année par des étalons comtois.” Autre hypothèse plau- sible avec des éleveurs prêts à reprendre eux-mêmes le flam- beau, comme cela s’observe dans d’autres régions. Avec 13 500 juments saillies chaque année, la race comtoise reste toujours et de loin la première race de trait française. F.C.

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explique-t-il. Louis Barbalat s’adapte à la demande sans empiéter sur d’autres corps de métiers qui impo- sent des savoir-faire spécifiques comme la plomberie et l’électricité. Cet artisan qui a commencé son parcours professionnel dans l’entreprise Simonin à Montlebon a changé de voie au cours de sa car- rière pour se mettre à son comp- te en créant la société H.D.N. (Haut- Doubs Nettoyage.) Mais après avoir géré jusqu’à 30 personnes dans son équipe, il a décidé de se séparer de cette activité pour revenir à sa pre- mière passion, celle du bois. En 2005, Louis Barbalat a donc créé Rénov’Chalets, une entreprise arti-

Le sablage prend plus de temps. C’est une technique spécifique qui demande un équipement spécifique qui permet de décaper un bois qui a été plusieurs fois lasuré” explique l’artisan. Il intervient aussi pour appliquer la lasure sur une construc- tion neuve. Rénov’Chalets est le contact idéal pour faire vivre le bois d’une mai- son, à l’intérieur comme à l’extérieur. En hiver, Louis Barbalat fait tous les travaux de menuiserie d’une habitation. Sablage, ponçage, traitement du bois, pose de lasure, Louis Barbalat et son équipier redonnent de l’allure à un bois terni par le temps.

sanale dans laquelle il emploie un collaborateur. Ensemble, ils se dépla- cent sur les chantiers. Si en hiver les deux hommes donnent du sty- le à l’intérieur d’un logement neuf ou à rénover, en été ils se portent au chevet des façades en bois des chalets et des maisons tradition- nelles. La rénovation des façades est la spécialité de Rénov’Chalets. Pon- çage, sablage du bois si nécessai-

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