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EN ROUTE POUR COPENHAGUE.

Que l'air est frais ici! Il l’est encore d'avantage h l’autre extrémité de l’île, sur la plage même de la Mer du Nord. Pour se rendre de ce côté il faut traverser un de ces surprenants paysages de dunes, marcher entre de grands monticules de sable hérissés de gourbet. Tout à coup, vous voyez surgir entre les dunes un toit, une tour, un immense bâtiment qui semble un château, puis un autre, plusieurs, des palais flan­ qués d’une rangé de villas! Ce sont les Bains de mer de Fanœ, établissement mondain, fondé il y a peu d’années pas quel­ ques hommes entreprenants sur la côté occidentale du Jutland

qui n’a pas son pareil pour la facilité des communica­ tions, ses excellents bains et la beauté des environs. En bas, devant les hôtels et les villas, s’allonge, au nord et au sud, à perte de vue, la large plage, blanche comme la neige, ferme comme un par­

quet, offrant un vélodrome idéal pour les fervents de la pédale. Puis, bordant cette plage, la mer du Nord dont les vagues viennent mourir sur le sable fin et dont l’aspect est aussi riant par une claire et belle journée d'été, qu’il est sombre et sinistre pendant les tempêtes d’automne. RIBE. Vieille ville, vénérable, remplie de souvenirs historiques, cà moitié oubliée par l’activité fiévreuse des temps modernes, Ribe forme avec Esbjerg le plus frappant contraste, bien que la faible distance qui sépare ces deux villes puisse être fran­ chie par le chemin de fer en une heure seulement. Le spectacle est saississant. Dominant toute cette cité moyen-âgeuse, aux ruelles tortueuses, se dresse, fière et im­ posante, la grande cathédrale dont la majestueuse tour carrée s'aperçoit de partout. Ribe, c’est l’Avignon du Danemark : la

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