La Presse Bisontine 187 - Mai 2017

BESANÇON 16

La Presse Bisontine n° 187 - Mai 2017

EN BREF

SPORT

Fusion P.S.B. et B.F.C. Vers la naissance du plus important club de foot de la région

Afghanistan L’auteur Pierre-Jean Laforêt édite “Sur les routes d’Afghanistan”, aux éditions Aréopage. Ce livre concerne les missions et les combats des détachements du 13ème R.G. de Valdahon projetés sur le théâtre afghan. Il est disponible dans certaines librairies et grandes surfaces de Franche-Comté et sur le site “vouivre.com”, Vingt-trois voyagistes d’Ile-de-France et du Grand Est ont découvert le Doubs grâce à Doubs Tourisme qui les a accueillis les 1er et 2 avril pour leur faire découvrir les richesses patrimoniales et gastronomiques du territoire. Renforcer la visibilité du Doubs sur le marché du tourisme de groupes constitue l’un des objectifs phares du service commercial de Doubs Tourisme. À ce titre, le C.D.T. participe tout au long de l’année à des salons professionnels du voyage de groupes (environ 5 par an) pour leur proposer la destination Doubs, engage des actions de prospection et organise des éductours (journées de découvertes). 18 euros. Tourisme

C Ce n’était pas le rapprochement le plus attendu. Mais à en croire les protagonistes, c’est celui qui coule de source. Aussi bien que le Besançon football-club (200 licenciés) que le Promo Sport Besançon (600) ont à gagner dans ce rapprochement. Le pre- mier cité possède une équipe sur le devant de la scène (C.F.A. 2), le second est struc- turé et tourné vers la formation. À eux deux, ils espèrent d’ici 5 ans atteindre le National “sans brûler les étapes.” D’ici l’été, le P.S.B. et le B.F.C. devraient fusionner donnant naissance à un club de 800 licenciés pour 52 équipes. Les dirigeants se sont trouvé des intérêts et un objectif commun.

L’équipe première du P.S.B., en D.H., fusionne à la rentrée prochaine avec le B.F.C. (C.F.A. 2).

En l’espace de trois mois, le P.S.B. et le B.F.C. ont pris tout le monde à contre- pied. D’ici l’été, si les assemblées géné- rales des deux clubs valident la fusion, ils ne feront plus qu’un. Soit 59 équipes pour 800 licenciés réunis sous une même couleur (le bleu et blanc) sur deux lieux distincts mais proches : le terrain des Orchamps et celui de Saint-Claude. “On additionne nos forces ! Nos forces sont leurs faiblesses et inversement” présen- te Samuel Kennel, 34 ans, président du P.S.B., artisan du regroupement. Le pré- sident du B.F.C. Jean-Carlo Frascaro a fait part de son désir de transmettre les commandes du club. Ce rapprochement est surtout facilité par la proximité géo- graphique des deux clubs. Ce qui n’im- plique pas par exemple aux parents de conduire leurs enfants à l’entraînement

à l’autre bout de la ville. Une des raisons de la fusion : la logis- tique qui apporte deux stades synthé- tiques, et le financier. Le P.S.B. pèse seu- lement 150 000 euros pour 14 000 de subventions. Le B.F.C., grâce au contrat d’objectif de la ville atteint 40 000 euros de subvention. Les budgets vont s’addi- tionner. À deux, la communication sera également meilleure auprès des parte- naires actuels et futurs. Chacun des clubs arrive avec ses équipes mais par chan- ce, “aucune d’entre elles ne joue dans les mêmes championnats” indiqueAlexandre Radreau, directeur sportif du P.S.B., qui rappelle que le P.S.B. possède 30 éduca- teurs diplômés. Pour le nom du futur club, un groupe de travail s’interroge sur le fait de garder le nom P.S.B. ou d’en trouver un autre.

Quant à ce futur paquebot de 800 licen- ciés qu’il faudra guider, Samuel Kennel se propose pour tenir la barre avec cet objectif de réaliser ce rapprochement dans l’intérêt des licenciés, tout en pré- servant le côté convivial. “Il faut faire rêver les jeunes. Le 25 mai, nous organi- sons par exemple la P.S.B. Cup puis en novembre la P.S.B. kids. Pour les jeunes, c’est leur coupe dumonde.Nous travaillons en partenariat avec l’Olympique Lyon- nais, ce qui permet à des enfants de décou- vrir le monde professionnel” dit-il. Du lundi au samedi, les terrains des Orchamps ou de Saint-Claude résonnent aux sons des cris des joueurs en herbe frappant dans le ballon. Plus qu’un aspect sportif, ces clubs ont un rôle social. Ils se structurent pour cela. n E.Ch.

Depuis la disparition de l’élite du football, Besan- çon a toujours espéré retrouver un club solide dans le temps, capable de renouer avec le haut niveau comme l’a fait par le pas- sé feu le B.R.C. en Ligue 2. Pour l’adjoint aux sports Abdel Ghezali, cela passe par la fusion. Sur le papier, cela paraît simple. Sur le terrain, c’est plus compli- qué à en croire les nom- breux échanges qui ont déjà eu lieu entre les différents clubs et qui n’ont jamais abouti, notamment entre le Racing et le B.F.C.

Viser le National dans 5 ans.

Il se fait traiter de “vermine” et de “terroriste” JUSTICE Racisme ordinaire Alors qu’il était soigné au centre de réadaptation de Pont-d’Héry, le Bisontin Salim Berriche a essuyé des insultes racistes émanant d’autres patients. Un an après, sa plainte n’a toujours pas avancé.

“J e me suis remis à fumer et je n’ai plus envie de rien.” Dans un café du quartier Saint-Claude où nous l’avons rencontré, ce quinquagénaire bisontin nous dit être encore bien marqué par cette histoire. Amaigri, ses problèmes de san- té ne se sont pas améliorés. “Je fais l’objet de soins réguliers en raison d’un emphysème et c’est ce qui m’avait justement ame- né dans ce centre.” Arrivé au troisième jour de sa cure et alors qu’une discussion est engagée autour d’un récent attentat (N.D.L.R. : on est alors en janvier 2016), Salim, venu prendre un café dans la salle de détente, se voit directement visé par des propos racistes. Deux patients du centre en viennent notamment à la traiter de “ter- roriste” et de “vermine” sous pré- texte qu’il est d’origine algé- rienne. Lui les invite à ne pas faire d’amalgame et précise

même qu’il est Franc-Comtois, “je suis né ici.” Au cours de notre discussion et pour souligner tou- te l’ironie de la situation, il nous confie même : “Plus jeune, j’al- lais au catéchisme en cachette avec ma sœur à la chapelle de l’école Notre-Dame.” Mais le mal est fait. Il décide- ra après cela de ne plus quitter sa chambre. “J’ai vécu un enfer. Je voulais en finir, heureusement que mon compagnon de cham- brée et d’autres patients m’ont

avec une demande d’excuses. Le Bisontin reste un peu amer avec l’impression qu’on a “vou- lu tasser l’affaire.” Un an après, juridiquement, il est toujours dans l’attente. Ce que son avo- cat, Randall Schwerdorffer, ne s’explique pas. “Notre plainte a été reçue au parquet de Lons-le- Saunier le 2 août 2016, et depuis, rien de nouveau alors que c’est un dossier extrêmement simple. Nous avons même trans- mis les témoignages de personnes présentes ce jour-là au procu- reur de la République.” Or, ce genre d’affaires d’injures racistes semblent peu souvent aboutir.Autrefois engagé auprès de S.O.S. Racisme, l’avocat bison- tin le sait bien pour avoir por- té un grand nombre de dossiers. “Seuls deux ont fait l’objet de juridiction pénale et un autre a abouti à une transaction.” En cause selon lui, “un désintérêt à poursuivre ces faits.” n S.G.

soutenu.” Finale- ment, Salim sera transféré aux urgences du C.H.U. Minjoz pour une autre de ses patho- logies, où il sera hospitalisé pendant plusieurs jours, et décidera de ne pas revenir au centre de Pont-d’Héry, où la carte de l’apai- sement a été jouée

“J’ai vécu un enfer.”

Salim Berriche présente son dossier suivi par la L.I.C.R.A. et S.O.S. Racisme.

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