La Presse Bisontine 187 - Mai 2017

26 DOSSIER I

La Presse Bisontine n° 187 - Mai 2017

l Marine Le Pen

Sophie Montel

nos compatriotes. Nous mettrons fin à l’embauche de travailleurs détachés et reviendrons sur la suppression des heures supplémentaires défiscalisées. Nous supprimerons les charges pen- dant deux ans sur l’embauche de jeunes de moins de 21 ans pour leur faciliter l’accès à une première expérience pro- fessionnelle. Marine défendra les 35 heures avec possibilités d’accords de branches à condition que chaque heure travaillée soit payée. Contrai- rement à MM. Fillon et Macron qui menacent la durée légale du travail et donc refusent une meilleure rémuné- ration des heures supplémentaires. L.P.B. : Comment Marine Le Pen peut-elle pré- tendre se situer hors du système qu’elle dénon- ce ? S.M. : Macron, Fillon, Hamon : les can- didats du système sont interchangeables. Comme 99 % des médias, des banques, des parlementaires et des ministres sortants, ils sont pour l’Union euro- péenne, l’O.T.A.N., l’euro, l’immigra- tion, l’ultra-libéralisme et l’austérité. Marine s’oppose à ces options politiques qui font tant de mal à notre pays. L.P.B. : Le fait queM me Le Pen refuse de répondre à la convocation des juges ne renforce-t-il pas le sentiment de défiance des électeurs vis-à- vis de leurs “élites” ? S.M. : Marine ne se soustrait pas aux juges. Elle a demandé il y a 15 mois d’être entendue sur “l’affaire” des assis- tants parlementaires, sans réponse. Les Français ne sont pas dupes et se rendent compte de l’instrumentalisa- tion du calendrier judiciaire à quelques semaines des élections. Si l’article 26 de notre Constitution prévoit l’immunité pour les parlemen- taires, c’est pour éviter les persécutions judiciaires.Marine sera entendue après son quinquennat ou après les législa- tives. n Propos recueillis par J.-F.H.

“Marine est la seule candidate à susciter l’espoir” La députée européenne Sophie Montel défend pied à pied le contenu du programme de Marine Le Pen. Et assume toutes les positions de sa “championne”.

L a Presse Bisontine : En quoi le pro- gramme de Marine Le Pen est-il à vos yeux le meilleur ? Sophie Montel : Marine est la seule can- didate à susciter l’espoir. Elle défend la démocratie - sa campagne se fait d’ailleurs “au nom du peuple -, l’indé- pendance de la France et la défense des intérêts des Français contraire- ment aux candidats du systèmeMacron, Fillon, Hamon…qui se soumettent aux banques et à l’Union Européenne. L.P.B. : Le patriotisme économique vanté par M me Le Pen n’est-il pas risqué pour les entre- prises françaises qui pourraient être victimes, à leur tour, du patriotisme des économies étran- gères ? S.M. : Elles n’ont rien à craindre, bien au contraire. D’ailleurs, un sondage réalisé il y a quelques jours montre que Marine est en tête des intentions de vote chez les dirigeants d’entreprise : ils ne s’y trompent pas. Ces mesures protectionnistes sont déjà pratiquées dans le monde entier hors U.E. 95 % des pays dans le monde protègent leur économie et ont notamment des droits

de douane et autres taxes sur les impor- tations. Par exemple, la Suisse a sau- vé ses filières agricoles en imposant des taxes à l’importation. L.P.B. : Comment l’abandon de l’euro et la sor- tie de l’Europe pourraient-ils être bénéfiques à l’épargne et à la santé économique des Fran- çais ? S.M. : Cette monnaie n’est tout simple- ment pas adaptée à notre économie,

Sophie Montel est également candidate aux législatives de juin. En cas de victoire, elle quitterait son mandat européen.

son niveau trop haut d’environ 10 %, plombe notre économie. Le pou- voir d’achat de nos com- patriotes s’est effondré avec l’arrivée de lamon- naie unique. D’ailleurs, il est à noter que les pays de l’U.E. qui sont hors zone euro, comme la Suède, sont ceux qui ont le taux de croissance le plus élevé. Les “chiffons rouges” brandis par nos adver- saires pour faire peur aux épargnants relèvent

“Marine sera entendue par

de la farce. La livre sterling a vu son niveau baisser de 25 % ces derniers mois, les Britanniques sont-ils pour autant plus pauvres ? Non, bien au contraire : le chômage n’y a jamais été aussi bas depuis 40 ans ! Enfin, pour rappel, l’euro s’est dépré- cié de 25 % en deux ans, les épargnants français ont-ils vu leur épargne bais- ser de 25 % ? Non, évidemment. L.P.B. : M me Le Pen propose d’abroger la loi travail. Par quelles mesures efficaces pour

l’emploi serait-elle remplacée ? S.M. : La loi El Khomri n’a rien pas créé le moindre emploi. Au contraire, elle a considérablement précarisé les tra- vailleurs, en particulier les femmes et les jeunes. Cette loi rend par exemple les visites médicales obligatoires tous les 5 ans contre 2 ans auparavant. Cela ne crée- ra pas le moindre emploi. Marine propose une taxe de 10 % sur l’embauche des travailleurs étrangers qui incitera les entreprises à employer

les juges après les législatives.”

l Élection

8 candidats sur les 11 Quel candidat ont parrainé les élus du Grand Besançon ?

Le Conseil constitutionnel a publié la liste des parrainages à l’élection présidentielle. Ils ont été 14 296 élus à apporter leur parrainage à un candidat, dont 204 dans le Doubs. Près de deux élus sur trois n’ont parrainé personne.

Qui a parrainé qui dans le Grand Besançon ?

l Nathalie Arthaud : - Pascal Duchézeau, maire de Montferrand-le-Château. - Alain Paris, maire d’Avanne-Aveney. - Alain Theurel, maire du Moutherot. - Hugues Trudet, maire de Larnod. - Pascal Ducret, maire de Sauvagney. - Denis Jacquin, maire de Torpes. - Frédéric Bonnefoi, maire de Villers-sous-Montrond. - Marc Dupont, maire de Berthelange. - Jean-Paul Pécaud, maire de Vorges-les-Pins. l Jacques Cheminade : - Alain Félice, maire de Busy. - Jean-Noël Besançon, maire de Vaire. l François Fillon : - Jean-Pierre Dartevelle, conseiller régional Bourgogne-Franche-Comté. - Bruno Leclert, maire de Bouclans. - Alain Loriguet, maire de Thise. - Michel Vienet, conseiller départemental. - Jean-Jacques Glauser, maire de La Tour-de-Sçay. - Laurence Mulot, conseillère régionale Bourgogne-Franche-Comté. - René Poignard, maire délégué de Saint-Vit. - Catherine Botteron, maire de Châtillon-le-Duc.

l Benoît Hamon : - Barbara Romagnan, députée de la première circonscription du Doubs. - Patrick Ayache, conseiller régional Bourgogne-Franche-Comté. - Claude Dallavalle, conseiller départemental. - Frédéric Salvi, maire de Nancray. - Françoise Galliou, maire d’Audeux. - Philippe Pernot, maire de Mérey-Vieilley. l Marine Le Pen : - Sophie Montel, conseillère régionale Bourgogne-Franche-Comté. l Emmanuel Macron : - Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon. - Jean-Claude Petitjean, maire de Geneuille. - Bertrand Astric, maire de Boussières. - Alain Blessemaille, maire de Braillans. - Jacques Girod, maire de Cussey-sur-l’Ognon. - Arnaud Grosperrin, maire de Roset-Fluans. - Myriam Lemercier, conseillère départementale du Doubs. - Maryvonne Ragot, maire de Chouzelot. - Pierre Contoz, maire de Montfaucon. - Didier Paineau, maire de Byans-sur-Doubs. - Daniel Huot, maire de Mamirolle. - Jean-Paul Michaud, maire de Thoraise. l Philippe Poutou : - Dominique Mesnier, maire de Laissey. - Philippe Beluche, maire de Novillars. - Jean-Louis Garcia, maire de Chevigney-sur-l’Ognon.

S i la majorité des élus du Doubs (c’est valable aussi sur le plan national) n’a souhaité parrainer personne, c’est sans doute pour éviter que le parrainage soit immédiatement assimilé à un soutien politique. Beaucoup de “petits” élus n’ont pas sou- haité parrainer un candidat de peur que cette signature ne leur colle à la peau et soit assimilée à un soutien poli- tique. Le parrainage est par- fois un acte de soutien, mais plus souvent il doit être vu comme un outil au service de la pluralité démocratique. On parraine untel juste pour qu’il ait également ses chances, si peu connu qu’il soit, face aux mastodontes qui ont, d’em- blée, largement assez de par- rains pour pouvoir se présen- ter. Dans le Grand Besançon, par- mi les 204 élus locaux du Doubs qui ont envoyé un par- rainage au Conseil constitu- tionnel, aucun n’a apporté son parrainage à trois des onze

candidats à la présidentielle. Ainsi Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan, pas plus que François Assselineau n’ont un seul élu du Grand Besançon comme parrain. D’autres élus ont parrainé des candidats qui n’ont pas réus- si à obtenir les 500 signatures. Ainsi le maire d’Étrabonne

André Pharisat et celui de Morre Jean-Michel Cayuela avaient- ils donné leur signature à DidierTauzin (un général de divi- sion de l’armée française). À noter aussi que le sénateur Jean- François Longeot, comme le maire de Chenecey- Buillon Lauren- ce Breuillot ont choisi de parrai- ner Alain Juppé qui n’a jamais été candidat… n J.-F.H.

“Notre A.D.N., c’est la lutte contre le fascisme.”

- Thérèse Robert, maire de Gennes. - André Vaubourg, maire de Champlive. - Ludovic Fagaut, conseiller départemental. - Jacques Grosperrin, sénateur du Doubs. l Jean Lassalle : - Claude Mareschal, maire d’Abbans-Dessus. - Pierre Piguet, maire de Rancenay.

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