La Presse Bisontine 187 - Mai 2017

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 187 - Mai 2017

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Les membres de l’association A.S.P.E.N. Photomontage réalisé par l’association contre les éoliennes pour créer un rapport de taille.

BOUCLANS Environnement Sur le plateau, le projet éolien pose questions Bouclans, Glamondans, Gonsans, Côtebrune et Vauchamps, réfléchissent à implanter 12 éoliennes. Le projet, encore embryonnaire, est menacé par la présence de milans royaux. Une association, elle, s’interroge sur le bien-fondé.

I ls marchent sur des œufs les élus de cinq communes du plateau.À tel point qu’ils ont créé un comité de pilotage spécial “éoliennes” en juillet der- nier. Sa mission : poser toutes les bonnes questions et peser le bien-fondé d’implanter à 500 mètres d’altitude, le long de la R.D. 464, des moulins à vent. Une enquête à destination de toutes les personnes majeures a été envoyée aux habitants du secteur pour connaître leur posi- tion. Les résultats devaient être connus à l’heure où nous bou- clions ces lignes. “On ne veut pas

se lancer les yeux fermés !” assu- re d’entrée Claude Dallavalle, maire de Glamondans nommé responsable du groupe de pilo- tage composé de 15 élus des 5 communes citées. Selon lui, les habitants de “sa” commune sont plutôt “pour” l’éolien. Sur 162 courriers envoyés, 42 réponses sont parvenues. Pour les trois quarts qui ne se sont pas pro- noncés, impossible de savoir s’ils veulent ou non des éoliennes. Sur le plateau, ce sujet n’est pas nouveau. Un vent de révolte a déjà sonné contre les aérogéné- rateurs : c’était à Naisey-les-

Aussi à Trépot ? L es projets éoliens ne ces- sent de fleurir dans le Doubs. Est-ce une façon pour les col- lectivités de récupérer une man- ne financière perdue ? Toujours est-il que les membres de l’as- sociation A.S.P.E.N. sont allés tracter à Trépot où un promo- teur a présenté un (éventuel) projet au conseil municipal en début d’année. n

Granges, en 2009, projet depuis abandonné. Celui présenté par la société Opale est tout nou- veau. Et pas tout beau à en croi- re les membres de l’association A.S.P.E.N., en veille depuis 2009, qui s’est réveillée avec cette annonce : “Il y a l’aspect visuel bien sûr mais l’impact financier et écologique, qui selon nous, n’est pas prouvé. En Allemagne, ils ont le plus d’éoliennes et rejet- tent le plus de CO2. Quant aux chiffres de production d’électri- cité, on ne les connaît même pas en France” déclare le président Stéphane Mougin. Le groupe de pilotage refuse de donner un chiffre précis demâts : “Peut-être 12, mais encore une fois, rien n’est sûr car nous vou- lons tout étudier. Le chiffre de 15 avait même été évoqué. La hauteur ? Sans doute 180mètres. Nous aimerions par exemple qu’une éolienne soit installée dans un champ plutôt que dans la forêt. Pour cela, il faut faire un cahier des charges. Nous vou- lons prendre le temps… quitte à

ce que cela nous passe sous le nez” martèle Claude Dallaval- le. Pour “amadouer” la popula- tion, les élus réfléchissent à un projet participatif où l’habitant pourrait recevoir une contribu- tion pécuniaire à condition d’in- vestir. Les élus disent vouloir se concer- ter avec les communes qui seront impactées visuellement à l’ima- ge de Dammartin-les-Templiers, Nancray, Champlive. Une cho- se est claire : les communes n’ont rien signé - pour l’instant - avec le promoteur. Ce qui n’empêche pas l’association de rester vigi-

tant. Depuis la présentation l’été der- nier du projet, de nouvelles don- nées sont arrivées sur la table du promoteur, notamment la présence à Glamondans d’un espace de nidification pour milans royaux. Cette présence peut-elle faire capoter le projet ? Faut-il seulement déplacer les mâts ? Si l’on en juge la pru- dence des élus, le parc éolien n’est pas pour demain. Comme il est question de vent, les anti- éoliens, eux, se méfient de ces paroles en l’air… n E.Ch.

lante. “Si je suis venu à la cam- pagne, c’est aussi pour être au calme. Je n’ai rien contre la ville mais je ne suis pas venu ici pour me retrouver avec des éoliennes devant le nez. Qui a pensé à ma per- te foncière ?” s’in- terroge un habi-

“Peut-être 12 éoliennes.”

AVANNE-AVENEY Le magasin a rouvert ses portes Marc Verdant dans le gotha des grands chocolatiers Le pâtissier-chocolatier installé

le roi du macaron n’a pas hésité bien long- temps avant de postuler à la sélection impi- toyable du Guide des croqueurs de chocolat. Ces quatre créations originales et jouant la carte de l’exotisme lui ont valu, dès sa pre- mière entrée au guide, une tablette d’or agré- mentée de l’award du nouvel entrant. “Exi- geant dans le choix des matières premières, rigoureux à l’extrême, il crée de magnifiques collections de chocolat… Un travail original, tout en finesse, parfaitement maîtrisé” note le guide. Pour confirmer cette récompense, Marc Ver- dant prépare déjà de nouvelles créations qu’il présentera pour l’édition du même guide, attendu pour octobre prochain. “Je prépare quatre nouveautés que je présente le 25 avril. Je veux prouver que cette distinction n’est pas un coup du hasard et que j’ai bien ma place dans cette bible des amateurs de chocolat” note l’artisan de 43 ans aujourd’hui à la tête d’une entreprise d’une vingtaine de salariés, avec deux magasins à Avanne-Aveney et Pontar- lier, et un laboratoire de fabrication à Bon- nevaux dans le Haut-Doubs. Le magasin d’Avanne a ouvert ses portes en avril 2012. Six personnes y travaillent. n

D eux bonnes nouvelles après deux mois et demi de fermeture suite à un dégât des eaux qui avait sérieusement endom- magé son magasin situé dans l’espa- ce commercial Saint-Laurent à l’entrée d’Avan- ne. La première bonne nouvelle, c’est donc la réouverture de la boulangerie-pâtisserie-cho- colaterie que les clients attendaient, et l’autre, c’est une récompense : l’entrée du chocolatier bisontin dans le très sélect Guide des cro- queurs de chocolats, un peu l’équivalent du Michelin pour les amateurs de douceurs cacao- tées. Lui qui était jusque-là connu pour être à Avanne a fait une entrée fracassante dans le guide des croqueurs de chocolat où il décroche d’emblée une tablette d’or. Son magasin touché par un dégât des eaux vient de rouvrir.

© E. Eme

Marc Verdant dans son magasin d’Avanne entièrement rénové suite aux dégâts subis en janvier.

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