La Presse Bisontine 187 - Mai 2017

LE GRAND BESANÇON 30

La Presse Bisontine n° 187 - Mai 2017

Une grenade 100 % franc-comtoise destinée au jeu TECHNOLOGIE 3 000 à 4 000 joueurs en région La jeune société bisontine Strataim a mis au point une réplique de grenade pour pratiquer l’airsoft, un sport proche du paintball, qui intéresse aujourd’hui le marché de la défense.

Des kits sont vendus sur le site Internet de l’entreprise (www. strataim.fr.

D ans le contexte actuel, difficile de parler d’armes ou de gre- nades sans faire d’amalgame. C’est pourquoi Jean-Stephan Vié et Kevin Da Costa, qui sont à l’ori- gine de cette innovation, tiennent à rassurer. Il ne s’agit pas de faire la guerre, mais bien de jouer. L’airsoft, né au Japon dans les années soixante-dix, est d’ailleurs un sport d’équipe “basé sur le fair-play et l’amitié.” “Quand une personne est touchée, elle se déclare d’elle-même hors jeu” , pré- cise Jean-Stephan. Les joueurs sont en fait munis de répliques ayant la forme et les caractéristiques d’armes mili- taires, et projettent, grâce à de l’air comprimé, des billes de 6 mm en ami- don de maïs biodégradable. La sécurité est garantie lors des phases de jeu. “Bien que les billes soient inof- fensives, il est néanmoins nécessaire de revêtir des protections adéquates.” Une préoccupation qui les a guidés dans la fabrication de cette “fausse” grenade, baptisée Nova48. “On voulait

tants et fournisseurs locaux. L’assem- blage et les tests sont réalisés dans leurs locaux au sein de la pépinière de Palente à Besançon. Moins d’une dizaine de fabricants d’équi- pements d’airsoft sont recensés en Fran- ce, “la plupart se trouvent en Asie et quelques-uns en Russie.” Pourtant, le marché semble florissant avec quelque 200 000 joueurs en France et une pra- tique encore plus répandue aux États- Unis, au Canada et en Asie. “Là-bas, ce sport est plus librement pratiqué et dans les mœurs” , constate Jean-Ste- phan, qui dit être en marché avec de gros distributeurs internationaux. Après une première série de 250 exem- plaires, vendus à 80 euros l’unité et écoulés en quasi-totalité, une deuxiè- me production devrait être lancée (à 60 ou 70 euros l’unité cette fois), avec le développement en parallèle d’une autre gamme destinée donc au mar- ché de la défense. 70 000 euros d’in- vestissement ont été nécessaires. n S.G.

proposer un produit entièrement sécu- risé, sans poudre noire” , indique Kevin. Ce qui semble aussi intéresser les forces d’intervention et le corps militaire pour leurs entraînements. “Ils utilisent pour l’heure des grenades à plâtre non réuti- lisables” , précisent les deux entrepre- neurs qui ont été approchés.Alors que la Nova48 peut être réarmée, chargée en billes et en gaz en quelques secondes sur une centaine d’utilisations. Leur technologie s’avérerait aussi très uti- le lors d’actions défensives pour éva-

C’est parce qu’ils ne trouvaient pas d’équi- valent sur le marché que ces deux airsofteurs

cuer des manifestants, ou pour intervenir dans des hauts lieux “comme l’Élysée, avec un mini- mum de projectiles et de bruits.” L’innovation de leur gre- nade tient dans un sys- tème de déclenchement à l’impact. En outre, sa production est 100 % franc-comtoise, faisant appel à des sous-trai-

Déjà 230 exemplaires écoulés

de 25 ans ont conçu

cette grena- de, à l’issue

de leurs études à

l’E.N.S.M.M. et à l’U.F.C.

PUBLI-INFORMATION

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Isabelle De Checchi vous accueille dans son show-room situé dans la zone Eurespace à Serre-les-Sapins.

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