Journal C'est à Dire 144 - Mai 2009

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L es grands constructeurs dʼengins de travaux publics affichent une spectaculaire baisse dʼactivité de… Les travaux publics rongent leur frein

Mutation Le Doubs nʼest pas un départe- ment touristique. Il faut dʼabord admettre ce postulat si lʼon veut ensuite être efficace. Le para- doxe, cʼest que notre départe- ment a tout pour être une des- tination majeure du tourisme. Ses richesses naturelles, son patri- moine bâti, son réseau de lacs et de rivières et sa situation géo- graphique au carrefour des flux Nord-Sud du tourisme européen. Pour le Haut-Doubs, en plus, le tourisme sʼappuie sur un patri- moine gastronomique et de ter- roir indéniable. De surcroît, le côté “nature et vert” de la région colle parfaitement à lʼimage “éco- lo et développement durable” si “tendance” actuellement. Seule- ment, il manque encore un atout à notre secteur pour quʼil entre naturellement dans la catégorie des destinations de vacances : la culture du tourisme. Ici, on ne lʼa pas. Et ce nʼest pas faire injure aux prestataires locaux du tourisme que dʼaffirmer cela. Le Haut-Doubs, toujours engoncé dans son glorieux passé horlo- ger et industriel, nʼa jamais eu besoin du tourisme pour vivre. Lʼéconomie touristique ? “Bah, insignifiant, on n’a pas besoin de cela” ont longtemps clamé nos édiles. Ce constat qui a prévalu pendant des années est heu- reusement en train de changer. Grâce à qui ? Aux prestataires du tourisme dʼabord, qui eux, nʼont dʼautres choix que celui dʼin- nover car ils ne vivent que de cet- te manne. À une poignée de bénévoles aussi, qui à lʼimage de la nouvelle équipe qui préside aux destinées de lʼoffice de tou- risme Val de Morteau-Saut du Doubs, apportent un véritable coup de fouet aux ambitions locales. À de jeunes élus aussi qui font de cette question une des priorités pour les années à venir. Des idées fleurissent, on le constatera dans le dossier que nous consacrons ce mois-ci au sujet. La crise économique le Haut-Doubs et son voisin suisse traversent actuellement peut au moins avoir un impact positif sur la mutation économique que notre région devra amorcer. Ces tur- bulences mettent en lumière lʼim- périeuse nécessité de redistri- buer les cartes de lʼéconomie locale. Cela passe par un sou- tien franc et massif à tous ceux qui, de près ou de loin, prennent des initiatives pour renforcer lʼat- tractivité touristique du Haut- Doubs et sʼy investissent sans compter. J ean-François Hauser

investissons toujours environ 30 mil- lions d’euros dans les routes tous les ans” tempèrent les services du Conseil général. Mais en effet, lʼheure est aux économies. Cette année, seule la R.D. 1 (la route qui raccordera la R.N. 57 à la future gare T.G.V. dʼAuxon) sera mise en chantier. Dʼautres chantiers ont été abandonnés. Cʼest le cas de la dévia- tion de Mathay, jugée trop coûteuse, notamment à cause de fouilles archéo- logiques qui auraient à elles seules dépas- sé le million dʼeuros. Pour le Haut-Doubs, rien à se mettre sous la dent. Le Conseil général promet que dʼici lʼautomne, “les entreprises de travaux publics auront une bonne visibilité des chantiers à venir.” Cʼest à ce moment-là que sera dévoilé le plan Doubs 2017 qui recensera tous les projets des six prochaines années.

80 % par rapport à lʼannée dernière ! Victimes, eux aussi, de la baisse géné- rale dʼactivité. “Une année normale, nous achetons 4 engins à 400 000 euros pièce. Cette année, nous n’en com- manderons aucun” commente cet entre- preneur du Haut-Doubs. En cause, la baisse des chantiers routiers lancés par les collectivités locales, Conseil général du Doubs en tête. “À part la mise à 2 X 2 voies de la route des Microtech- niques aux Âges-de-Loray, pour lequel tout est presque fini, il n’y a plus aucun chantier routier en prévision” ajoute ce chef dʼentreprise des T.P. Du côté des services du Conseil général, on recon- naît “une contraction des budgets” , mais “de quelques pour cent seulement. Nous

“Le marais n’a pas été remblayé”

L a société Faivre-Rampant tient à rassurer les riverains de la Tanche qui sʼétaient ému le mois dernier des risques de comblement du marais suite au démontage de la centrale à béton “Ruggeri”. Depuis, un col- lectif de défense du marais a

même été créé. Selon Gérard Faivre-Rampant, ces craintes seraient totalement infondées. “Nous avons opéré sur ce chan- tier en déconstruction, c’est-à- dire que tous les matériaux (tôles, isolation, ferraille, béton…) ont été scrupuleusement triés et

aucun matériau polluant n’a été mis en décharge sur le site” affir- me le responsable de la socié- té basée aux Fins. “Les isolants ont été envoyés dans un centre de traitement agréé, la ferraille vendue à des ferrailleurs, le béton démoli avec une pelle équipée d’un croqueur et entièrement

Les concasseurs ont broyé environ 2 000 tonnes de béton.

touché à sa superficie” insiste- t-il. Selon lui, les réactions des rive- rains auraient pu être justifiées il y a une vingtaine dʼannées, à lʼépoque où les zones dʼactivité ont été créées. Aujourdʼhui, il nʼy aurait aucune bonne raison de sʼémouvoir. Dont acte.

recyclé au moyen d’un concas- seur.” M. Faivre-Rampant affir- me aussi “ne pas avoir rehaus- sé la plate-forme et on a évacué tout ce qui était à évacuer. Nous n’avons pas touché au marais, à part un petit nivellement de plus ou moins quelques centi- mètres pour rendre le terrain plat, c’est tout. Mais nous n’avons pas

L’eau de Villers-le-Lac toujours plus chère

B eaucoup de réactions sui- te à notre dossier consa- cré le mois dernier au prix de lʼeau. Logiquement, les habi- tants de Villers-le-Lac, commu- ne la plus chère du département, ont été les plus nombreux à réagir. Lʼun dʼentre eux sʼest “amusé” à décortiquer sa fac- ture. Non seulement, le prix au mètre cube est largement supé- rieur à la normale, mais cʼest sur- tout lʼévolution récente des prix qui lʼa fait bondir. Chiffres à lʼap- pui, il a comparé les prix 2008 et 2009 sur tous les postes de dépense. Son abonnement à Gaz et Eaux est passé de 34,56 à 35,60 euros, soit une hausse, encore raisonnable de 3 %. Au chapitre consommation, la part Gaz et Eaux passe de 0,79 à 0,84 euro par m3, soit + 6,3 %.

La part syndicale et communa- le, elle, fait un bond de 25,6 %, passant de 0,422 à 0,53 euro par m3. Grosse augmentation aus- si au volet “collecte et traitement des eaux usées” qui passe de 26,38 à 31,65 euros, soit + 20 %. La ligne “préservation des res- sources en eau” prend une “claque” de + 62 %, passant de 0,1042 à 0,1688 euro au m3. Au final, ce citoyen de Villers- le-Lac est ponctionné à hauteur de 6,82 euros par m3 dʼeau consommée. Lʼan dernier, sa fac- ture affichait 6,67 euros par m3. Cʼest une augmentation globale de 2,24 %. Et toujours autant de mal à déchiffrer les factures dʼeau. Mais quand on prend la peine de le faire, cʼest là que lʼon déplore les augmentations succes- sives…

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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Mai 2009 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

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