Journal C'est à dire 221 - Mai 2016

R E T O U R S U R I N F O

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L a preuve que les consulta- tions entre les directions d’entreprise et les syndicats en Suisse portent leurs fruits ! Dans le dernier numéro du jour- nal C’est à dire, plusieurs articles faisaient état de licenciements économiques dont un, d’enver- gure, prévu chez l’horloger Car- tier. Après plusieurs réunions et la période de consultation menée avec le syndicat U.N.I.A., “le total des licenciements passe de 170 à 47 sur l’ensemble des quatre sites, à savoir : Le Crêt du Locle, Les Brenets, Glovelier (canton du Jura) et Fribourg” rapporte le syn- dicat installé à La Chaux-de- Fonds. Preuve que l’U.N.I.A. qui négocie dans le cadre d’accords de branche à toute sa raison d’être. Pour Cartier, 123 postes sont donc sauvegardés. Malgré tout, l’espoir d’une reprise ne se fait pas sentir dans l’horlogerie. Vau- cher Manufacture installé à Fleu- rier a annoncé début mai une pro- cédure de consultation des employés pour licenciement col- lectif qui pourrait toucher plus de 50 collaborateurs, soit un tiers des 170 qu’elle emploie aujour- d’hui. Détenue majoritairement par la Fondation de Famille San- doz et par Hermès International, Vaucher est la manufacture de Parmigiani Fleurier. Elle avait licen- cié 17 collaborateurs l’automne dernier. Encore une fois, le syn- dicat consultera l’entreprise conventionnée d’ici la fin mai. Une autre entreprise est concer- née par la baisse des com- mandes : il s’agit de Zénith qui emploie 220 personnes. La socié- té que C’est à dire avait visité dans le cadre de son 150 ème anniversaire en octobre 2015 va supprimer 30 postes de pro- duction dans usine du Locle pour les transférer dans d’autres uni- tés du groupe L.V.M.H. L’entre- prise ne parle pas de “licencie- ments” mais de répartition de ses effectifs. n La cartographie des cours d’eau menace-t-elle les milieux aquatiques ? 123 postes sauvés chez Cartier Il n’y a pas que Cartier. Zénith ne parle pas de licenciements économiques mais de transferts de postes vers d’autres unités du groupe.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. D ans notre édition du 21 mars dernier, nous faisions état de la situation du petit ruisseau qui se jette dans le Doubs à hauteur du déploraient la présence de dizaines de lingettes et autres effluents peu ragoûtants en provenan- ce de la station de relevage toute proche, sous- dimensionnée pour tout retenir. La communau- té de communes du Val de Morteau, responsable de l’assainissement, avait alors reconnu que “bien que le système à Grand’Combe-Chateleu-Les Gras fonctionne en séparatif, il reste sensible lors d’épisodes pluvieux et de fonte des neiges” et annoncé que “le fossé fera l’objet d’un curage pour extraire la formation de boues et l’accu- mulation de lingettes et autres détritus conte- nus dans les eaux usées.” Promesse tenue : fin avril, les engins de chantier sont intervenus pour curer ce petit ruisseau. “Les travaux ont effecti- vement été réalisés par deux entreprises : Jura Natura Services pour le curage et Bordy pour le traitement des boues de curage” précisent les services de la communauté de communes. En plus de ces travaux de curage, un panier dégrilleur sera installé dans un regard en amont du fossé pour retenir les déchets contenus dans les eaux usées et “ce fossé fera l’objet d’un entre- tien régulier” promet la collectivité. De quoi sans doute rassurer les riverains de ce petit ruisseau qui abritait auparavant tout un écosystème fait de têtards, grenouilles et autres salamandres. La nature devrait pouvoir reprendre ses droits. n Grand’Combe : le ruisseau a été curé Les travaux ont été effectués sur le petit ruisseau du Douffrans. hameau des Douffrans à Grand’Combe-Chate- leu. Les riverains, gênés par les odeurs nau- séabondes qui se dégageaient du cours d’eau en période de fonte des neiges ou de fortes pluies,

ÉDITORIAL

Sectarisme À force de brandir la laïcité com- me le nouvel étendard de la Nation française, on finit par perdre le sens de cette belle valeur républicaine. La laïcité est là en France pour affir- mer qu’aucune religion ne doit prendre le pas sur une autre, ni inter- férer dans le fonctionnement de la société, en somme, la séparation dans l’État de la société civile et de la société religieuse. Mais à trop vouloir en faire, on en perd le fon- dement même de ce principe. Les partisans d’une laïcité pure et dure, qui nie la diversité de la société et de ses composantes, en sont arri- vés à un point où cette laïcité est quasiment érigée en religion d’État ! Quel paradoxe. Si bien qu’on en devient intolérant vis-à-vis de ceux qui ne font qu’exprimer le moindre sentiment religieux. D’ailleurs qu’il soit catholique, musulman ou juif, le pratiquant est devenu une sorte de citoyen suspect. Le Pape Fran- çois a récemment jugé la France comme pratiquant une “laïcité exa- gérée.” Non pas que notre pays veuille rayer plus de 1 500 ans d’his- toire - après tout, la notion de Fran- ce est née au moment du baptême de Clovis en 496 - mais simplement qu’en voulant transposer cette valeur républicaine en toutes circonstances on n’atteint pas l’effet souhaité, au contraire. Si la laïcité à la française était si efficace que cela, on ne débat- trait plus à l’infini sur la question de savoir s’il faut ou non autoriser le port d’un voile dans une crèche ou dans une université. Si la laïcité à la française marchait si bien que cela, les officiers d’état civil n’au- raient pas tous les maux du monde à obliger un citoyen à retirer un signe distinctif pour établir un passeport, ou un homme médecin à soigner une femme musulmane sans être confronté aux remontrances dumari. La laïcité élevée en dogme est une nouvelle religion, donc un nouveau risque de fracturer une société déjà fragile. Regardons ce qui se pas- se dans d’autres pays comme l’An- gleterre ou les États-Unis par exemple où dans les rues des villes se pro- mènent en toute quiétude des juifs avec leur kippa, des musulmans por- tant le voile, des religieuses catho- liques en habit ou encore des Sikhs coiffés d’un turban. Et tout se pas- se sans heurts parce que là-bas, la tolérance est de mise. Mais aus- si parce que dans ces pays il n’y a jamais eu la mainmise d’une seule religion sur le pouvoir pendant des siècles comme ce fut le cas en Fran- ce. La laïcité reste évidemment com- me le meilleur rempart à tous les débordements ou la tentative d’in- gérence de quelque religion que ce soit dans les affaires publiques. Mais pour qu’elle s’exerce de façon har- monieuse, il est indispensable que cette laïcité soit mâtinée d’une bon- ne dose de tolérance. Le sectaris- me a longtemps été l’apanage des adeptes d’une seule religion. Il ne faut pas qu’il devienne celui des aya- tollahs de la laïcité. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Mai 2016 Crédits photos : C’est à dire, Garage Sanseigne.

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S ous l’égide de la D.R.E.A.L., l’État met en place actuel- lement un relevé cartogra- phique des cours d’eaux français. L’objectif avoué est le recense- ment de tous les cours d’eau de France. L’objectif secondaire, selon les défenseurs des milieux aquatiques, “sous la pression des lobbies en particulier celui de l’agriculture intensive” , et de per- mettre la réalisation de travaux (barrages, retenues colinaires, drainages, canalisation, etc.) sans autorisations sur tous les cours d’eau qui n’auront pas été recen- sés. Ils seront nombreux puis- qu’un travail exhaustif est qua- siment impossible, surtout dans les têtes de bassin et que le temps imparti est trop limité. “Cela fait planer une menace majeure de destruction totale, sur nombre de ruisseaux et zones humides” esti- me le collectif S.O.S. Loue et rivières comtoises. Car les têtes de bassins sont justement des zones d’une grande richesse, où la biodiversité est majeure, où se trouvent bon nombre de frayères de truites et batraciens et où sub- sistent les dernières écrevisses autochtones de notre pays. “Sans

parler des espèces d’insectes les plus polluo-sensibles dont c’est souvent le dernier réservoir.” Com- me notre région est bien enten- du concernée au premier chef, le collectif S.O.S. Loue et rivières comtoises s’est emparé de la pro- blématique grâce à l’un de ses membres, Michaël Prochazka. Une réunion s’est tenue à ce sujet le 19 mai à la D.R.E.A.L. à Besan- çon. Selon Michaël Prochazka, “la décision en haut lieu a déjà été prise et la participation mino- ritaire du monde associatif aux différents groupes de travail liés à ce projet n’est qu’un artifice de plus, la représentation largement plus importante des structures représentant les lobbies deman- deurs de cette “réforme” en est une preuve.” Selon le spécialis- te, “en Franche-Comté comme ailleurs en France, les consé- quences potentielles risquent d’être dramatiques, car les cours d’eau non recensés deviendront des “écoulements”, comme l’avoue le compte rendu officiel de la première réunion, et ne seront soumis à aucune démarche avant travaux.” Affai- re à suivre. n

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